L'archipel des hérétiques
Dix-sept, 12 décembre 1629, ARA VOC 1630 [DB 259-61], Les noms des
survivants n'apparaissent nulle part, mais Pelsaert déclare formellement que
seules sept femmes survécurent à la catastrophe. Deux d'entre elles (Zwaantie
Hendricxsz et sa compagne) parvinrent à Batavia à bord de la chaloupe. Il en
découlerait donc que l'une des deux femmes épargnées pour le « service commun »
(Anneken Bosschieters et Marretgie Louys) serait morte dans l'archipel. Aucune
n'apparaît dans la liste des victimes de Cornelisz, et toutes deux survécurent
au naufrage et aux épreuves des premiers jours. La cause de cette mort serait
donc une blessure, ou une maladie.
13 .Le retour à Batavia : Journal de Pelsaert, 15
novembre-5 décembre [DB 234-9, 247].
14. L'abandon : L'endroit exact où furent débarqués
les deux mutins reste controversé. Henrietta Drake-Brockman penchait pour
l'embouchure du fleuve Hutt. La plupart des auteurs actuels situent l'action
dans une petite baie qui se trouve juste au nord des falaises de Red Bluff,
situées à l'une des extrémités de Wittecara Gully. Ce site est à plusieurs
kilomètres au nord du lieu que privilégie
H. Drake-Brockman. On y a construit un petit mémorial.
Journal de Pelsaert, 16 novembre 1629 [DB 237] ; Phillip Playford, Carpet of
Silver : the Wreck of the Zuytdorp (Nedlands, WA : University of Western
Australia Press, 1996), pp. 237-242.
15. Le conseil du Sardam : Jacob Jacobsz étant
porté disparu, le conseil ne comptait plus que cinq membres, dont principalement
: Pelsaert, Claas Gerritsz, Sijmon Yopzoon et Jan Willemsz Visch. Pour une
raison qui nous échappe, Gijsbert Bastiaensz et Jacob Jansz ne participèrent
pas au jugement des mutins : peut-être étaient-ils malades. Soulignons
toutefois que Salomon Deschamps y avait toujours sa place, bien qu'il ait été
condamné, une quinzaine de jours plus tôt, au fouet et au passage sous la
quille. Là encore, la seule explication plausible est que, de tous les
présents, c'était le seul scribe capable de consigner correctement les faits.
1 6. Procès à bord du Sardam : Condamnations de
Daniel Cor-nelissen, Hans Jacob Heijlweck, Cornelis Jansen, Jean Thirion,
Andries Liebent, Hans Frederick, Olivier Van Welderen, Jan Renou et Isbrant
Isbrantsen, Journal de Pelsaert, 24 septembre-20 novembre 1629 [DB 240-6].
17. « éviter de déranger davantage... » : Ibid. [DB 239].
18. Sentences rendues à bord du Sardam :
Journal de Pelsaert, 30 novembre 1629 [DB 239-47]. Daniel Cornelissen fut
condamné à deux cents coups de fouet, soit deux fois plus que Deschamps et les
autres mutins de second plan qui avaient été condamnés aux Abrolhos. Cornelis
Jansz reçut cent cinquante coups et dut s'acquitter d'une amende de dix-huit
mois de salaire (la plus forte amende pouvant se réduire à un service prolongé
à la VOC) et Hans Jacob Heijlweck fut condamné à cent coups et à une amende de
six mois de salaire. Isbrant Isbrantsen reçut la peine la plus légère -
cinquante coups.
19. Zussie Fredericx : Comme nous l'avons vu,
l'infortunée Zussie avait déjà dû céder à Jan Hendricxsz, dont elle avait été
la concubine pendant deux mois, ainsi que celle de Mattys Beer et de Jan
Pelgrom (Condamnation de Jan Hendrickxsz, 28 septembre 1629 [DB 184] ;
condamnation de Mattys Beer, 28 septembre 1629 [DB 193] ; interrogatoire de Jan
Pelgrom, 26 septembre 1629 [DB 209]). Cette allégation, si elle était vraie,
porterait donc à un minimum de six le nombre d'hommes avec lesquels elle avait
dû avoir des rapports aux Abrolhos.
20. Le second siège de Batavia : Bernard
Vlekke, The Story of the Dutch East Indies (Cambridge, Mass. : Harvard
University Press, 1946), pp. 93-94; Drake-Brockman, op. cit., pp. 71-72;
R. Spruit, Jan Pietersz. Coen : Daden en Dagen in
Dienst van de VOC (Houten : De Haan, 1987), pp. 103-107.
21 .La mort de Jan Coen : Spruit, op. cit., pp. 106-110; F.W. Stapel (ed), Beschryvinge van de Oostindische Compagnie, vol.
3 (La Haye : Martinus NijhofT, 1939), p. 456.
22. La nomination de Jacques Specx : Specx ne
quitta réellement la République de Hollande que le 25 janvier 1629, soit deux
mois après l'embarquement de Pelsaert. Sa nomination d'abord provisoire,
puisque prononcée par le Conseil des Indes et non par les Dix-sept, fut par la
suite régularisée. Il resta trois ans en poste. F.W. Stapel, De
Gouveneurs-Generaal van Nederlandsch-Indië in Beeld en Woord (La Haye : Van
Stockum, 1941), p.
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