L'archipel des hérétiques
Jacobsz
est censé avoir dit [Interrogatoire de Jeronimus Cornelisz, Journal de Pelsaert,
19 septembre 1629, DB 164] qu'il se méfiait tout autant de Claes Gerritsz que «
du second timonier, mon beau-frère », une telle interprétation signifierait que
Gillis Fransz Halffwaack était parent du capitaine, mais que son collègue,
Jacob Jansz Hollert, était susceptible - du moins aux yeux de Jeronimus - de
montrer plus de sympathie aux mutins. Toutefois, avant d'accuser Hollert d'être
un mutin méconnu, il n'est pas vain de rappeler qu'à ce stade, l'intendant
adjoint avait éliminé tous ceux qu'il avait côtoyés à la poupe du Batavia, à l'exception de quelques-uns - Pelsaert, Claes Gerritsz, Bastiaensz et
Creesje, qui étaient toujours bien vivants et présents sur l'archipel. Gerritsz
était fort occupé par le Conseil et l'épave ; ni le pasteur ni Creesje n'auraient
accepté de faire office de messagers. Hollert pouvait donc lui être apparu
comme l'homme de la dernière chance. Pour une vision des choses plus favorable
à la thèse de la conspiration, voir Philip Tyler, « The Batavia mutineers : evidence of an Anabaptist "fïfth column" within 17th
century Dutch colonialism ? », Westerly, décembre 1970, pp. 36-37.
51. « l'apothicaire parvint à se procurer du
poison » : L'autre hypothèse plausible serait que le poison soit provenu du
coffre à pharmacie du Sardam (et non de celui de Frans Jansz, qui sombra
avec le Batavia, comme on put l'établir en retrouvant une partie de son
contenu sur le site du naufrage). Jeremy Green, The Loss of the Verenigde
Oostindische Compagnie Retourschip Batavia Western Australia 1629 : an
Excavation Report and Catalogue of Artefacts (Oxford : British
Archaeological Reports, 1989), pp. 95-96, 99-101. Ce catalogue énumère deux
séries différentes de pots à onguents ; on a retrouvé au fond de la mer plus de
24 pots, soit seulement un huitième du contenu initial du coffre. Il n'est donc
pas totalement impossible que les mutins aient récupéré tout ou partie du
reste.
52. La tentative de suicide : Journal de
Pelsaert, 29 septembre 1629 [DB 211-12].
53. Pelsaert sonde les opinions religieuses de
Jeronimus : Journal de Pelsaert, 30 septembre 1629 [DB 212].
54. « sans Dieu » : Verdict concernant Andries
Jonas, Journal de Pelsaert, 28 septembre 12629 [DB 203].
55. « mauvais » : Ibid.
56. « corrompu de nature » : Pelsaert aux
Dix-sept Directeurs d'Amsterdam, 12 décembre 1629, ARA VOC 1630II [DB 259],
57. « Voyez comment le Seigneur... » : Journal
de Pelsaert, 30 septembre 1629 [DB 212].
58. Site des potences : Edwards, op. cit., p. 177.
59. Creesje et Cornelisz : Témoignage de
Wiebbe Hayes, Claes Jansz Hooft et autres, 2 octobre 1629, OV, pp. 59-60 [G pt.
2, p. 37]. Comme l'indique H. Drake-Brockman (op. cit., pp. 67-69), on
ne retrouve pas trace de ce témoignage dans le journal de Francisco Pelsaert,
et en toute logique, on ne voit pas de quel passage il aurait pu être coupé. Il
apparaît pour la première fois dans la brochure intitulée Batavia, de
Jan Jansz, parue en 1647. H. Drake-Brockman précise qu'il pourrait s'agir
[1]) d'une addition véridique apportée au récit,
obtenu on ne sait comment par l'auteur de pamphlets (contrairement au Journal
de Pelsaert, il est écrit à la première et non à la troisième personne, mais
son contenu est cohérent avec les comptes rendus non publiés de la VOC, ce qui
semble infirmer l'hypothèse d'un faux ajouté après coup) ou
[2]) d'un faux, concocté par quelqu'un qui aurait
voulu protéger la réputation de Creesje Jans, en la lavant de tout soupçon de
s'être soumise à Cornelisz de son plein gré. Les deux éditeurs actuels du
journal de Pelsaert - H. Drake-Brockman et Roeper (op. cit., p. 210) -
penchent pour la thèse de l'authenticité.
60. « afin de voir de leurs propres yeux... » : Journal de Pelsaert, 2 octobre 1629 [DB 213].
61.1 'amputation des mains : OV [G pt. 2, p. 37].
Rien ne nous dit que la sentence fut exécutée jusqu'au bout, puisque dans LGB
Bastiaensz ne mentionne que l'amputation de la main droite de Cornelisz. Je
pense pour ma part que le récit du pasteur peut parfois manquer de précision,
dans ce compte rendu qui n'avait rien d'officiel.
62. « Ils se mirent tous à hurler des injures... »
: Journal de Pelsaert, 2 octobre 1629 [DB 213].
63. « S'il fut jamais homme sans foi... » : LGB.
9. les os brisés sur la roue
Dans les années
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