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Le Cercle du Phénix

Le Cercle du Phénix

Titel: Le Cercle du Phénix Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Carolyn Grey
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murs ont des oreilles.
    Cassandra baissa instinctivement
la voix.
    — Je suppose que
cela a un rapport avec les Triangles ?
    — Je sais que Père
vous en a envoyé un avant sa mort. Ce geste constitue une belle marque de
confiance de sa part…
    Il
prononça la dernière phrase d’un air incrédule, ses yeux noirs dardés sur
Cassandra. Agacée, celle-ci changea de sujet.
    —  Ainsi,
vous arrivez de Paris. Comment avez-vous fait pour rentrer en Angleterre sain
et sauf ?
    — Je me suis montré
très prudent. J’ai veillé à ne pas être suivi.
    — Mais pourquoi
être revenu dans cette maison ? Vos ennemis auraient pu vous y attendre.
    — C’était un risque
à courir. Il y avait quelque chose ici que je devais absolument récupérer.
    —  L’objet
caché dans la stèle funéraire de votre mère ? chuchota Cassandra, les
battements de son cœur s’accélérant sous le coup de l’excitation. Dans la
lettre jointe au Triangle, votre père me chargeait également de le récupérer.
    — Je vois, il a
multiplié les précautions, murmura Nicholas pensivement.
    Il fronça soudain les
sourcils et gronda :
    — Avoir dissimulé
cet objet sur la tombe de ma mère, quel manque de respect à son égard ! Ne
pouvait-il le mettre en sécurité dans le coffre d’une banque comme l’aurait
fait n’importe quel individu sain d’esprit au lieu d’opter pour cette cachette
morbide ?
    — Il pensait faire
un grand honneur à sa femme en lui confiant le Soleil d’or, son bien le plus
précieux, expliqua Cassandra avec douceur. Il lui rendait hommage en quelque
sorte…
    Nicholas
ne parut guère convaincu, mais il ravala temporairement ses griefs filiaux et
se concentra sur l’information que venait de lui fournir Cassandra.
    —  Le
Soleil d’or, tel est donc le nom de cet objet… Vous êtes mieux renseignée que
moi, Miss Jamiston. Il faudra que vous me racontiez comment vous avez rencontré
mon père.
    Il
se leva de la banquette et engloba la pièce dévastée d’un regard circulaire.
    —  La
maison a été mise à sac de la cave au grenier. Je ne pense pas me tromper en
affirmant que les hommes qui se sont livrés à ce saccage cherchaient eux aussi
ce fameux Soleil.
    Cassandra
réfléchit un instant. Cette affaire paraissait plus dangereuse qu’elle ne
l’avait cru au premier abord. Nicholas l’observait, un sourire indéchiffrable
aux lèvres. Elle se décida.
    —  Vous
ne pouvez rester ici. Le plus raisonnable serait que vous veniez habiter chez
moi jusqu’à ce que ces mystères soient résolus. Je possède un manoir dans le
Surrey, tout près de Londres. Quel que soit l’ennemi que nous devrons
affronter, l’union de nos forces est la meilleure des options.
    Elle
se garda bien d’ajouter qu’elle souhaitait garder un œil sur Nicholas, et
surtout sur les reliques en sa possession, peu désireuse qu’elles se
volatilisent dans la nature avec leur propriétaire. Celui-ci parut étonné par
son offre.
    —  Ces
mots sonnent étrangement dans votre bouche. Je vous aurais cru plus
individualiste.
    —  Je
le suis en effet, mais il faut savoir s’adapter aux circonstances. Celles-ci
m’ont l’air assez graves pour justifier une entorse à ma sacro-sainte
indépendance.
    Du
reste, M. Ferguson, vous serez plus en sûreté chez moi que seul ici.
    Nicholas
éclata de rire.
    —  Oh,
rassurez-vous, je suis parfaitement capable de me défendre seul, je n’ai nul
besoin d’un garde du corps, rétorqua-t-il avec une pointe de condescendance qui
déplut à Cassandra. Mais je suivrai néanmoins avec plaisir une femme aussi
charmante que vous jusqu’au bout du monde. Je n’ai guère le choix du reste
puisque l’un des Triangles se trouve entre vos mains ! Une dernière
chose : vous pouvez m’appeler par mon prénom. Nous serons peut-être amenés
à passer beaucoup de temps ensemble dans l’avenir.
    Cassandra hésita une
seconde, plus surprise que choquée.
    —  Vous
êtes très direct, Nicholas.
    —  De
ce point de vue, ma chère, je crois que nous nous ressemblons.
    Interloquée,
Cassandra commença à regretter d’avoir invité cet impudent personnage chez
elle. Que diable allait-elle faire de lui ?
     
    *
     
    Au manoir Jamiston,
Andrew Ward arpentait le salon de long en large en rongeant son frein.
Cassandra n’était toujours pas revenue de Londres, et ce retard l’inquiétait. Toute
cette histoire ne lui disait rien qui vaille. Il regretta de ne pas être

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