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Le clan de l'ours des cavernes

Le clan de l'ours des cavernes

Titel: Le clan de l'ours des cavernes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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nombreux fragments de silex des sédiments calcaires, les charriant en aval du cours d'eau. Cette sortie serait une excellente occasion de renouveler le matériel nécessaire à la fabrication des outils. Il était en effet plus commode de tailler sur place que de rapporter à la caverne de lourds morceaux de roche. Droog n'avait pas travaillé pour le clan depuis un certain temps. Les hommes avaient d˚
    se contenter d'outils plus grossiers fabriqués par eux-mêmes, lorsqu'ils avaient cassé ceux taillés de main experte par Droog.
    Une humeur allègre régna pendant les divers préparatifs. Il était rare pour le clan de quitter la caverne au complet et la perspective de dormir au bord de l'eau enchantait tout le monde et plus spécialement les enfants.
    Pendant leur séjour, Brun enverrait chaque jour deux hommes à la caverne pour entretenir le feu afin d'éloigner d'éventuels prédateurs. Creb luimême était heureux de s'absenter un peu de son foyer, dont il ne s'éloignait presque jamais.
    Les femmes s'appliquèrent à réparer les filets ; elles consolidèrent les zones les plus fragiles avec des cordelettes provenant de tiges ou d'écorces fibreuses, d'herbes résistantes, et de longs poils d'animaux.
    Bien qu'extrêmement solides, les nerfs et les tendons n'étaient pas utilisés car ils durcissaient beaucoup trop au contact de l'eau et se montraient peu perméables à la graisse destinée à les assouplir.
    Au début de l'été, l'imposant esturgeon désertait, au moment du frai, les eaux tièdes de la mer pour la fraîcheur des rivières. quoique ressemblant fort au requin, il se nourrissait exclusivement d'invertébrés et de petits poissons en raison de son absence de dents. quant à la morue, plus petite, dont le poids moyen avoisinait les douze kilos, bien que certains spécimens puissent atteindre cinquante kilos et plus, elle gagnait les hauts-fonds tous les étés, en direction du nord, et remontait à la surface pour y chercher sa nourriture.

Durant les deux semaines que durait le frai, les embouchures des rivières regorgeaient d'esturgeons. Moins impressionnants par leur taille que les spécimens remontant les grands fleuves, ceux-ci ne se laissaient pourtant pas prendre facilement. A l'approche des migrations, Brun envoya tous les jours un homme observer la côte. Et, dès que le premier gros esturgeon fut aperçu à l'embouchure de la rivière, il fixa le départ pour le lendemain matin.
    Ayla se réveilla ce jour-là en proie à la plus vive excitation. Elle avait déjà préparé toutes ses affaires, fait un paquet de sa fourrure, rangé dans son panier de la nourriture et quelques ustensiles de cuisine, et plié pardessus le tout une grande peau de bête qui servirait à les abriter. Iza, qui ne se déplaçait jamais sans son sac de guérisseuse, était encore en train d'en vérifier le contenu quand Ayla sortit de la caverne pour voir si tout le monde était prêt.
    - Dépêche-toi, Iza, lui cria-t-elle en revenant auprès d'elle en courant.
    On part bientôt.
    - Du calme, petite. La mer nous attendra, répliqua Iza en serrant le cordon de sa sacoche en peau de loutre.
    Ayla hissa le panier sur son dos et prit Uba dans ses bras. Iza la suivit tout en jetant un dernier regard derrière elle pour s'assurer qu'elle n'avait rien oublié, comme elle en avait la f‚cheuse habitude. Oh, Ayla pourra toujours revenir, si jamais il me manque quelque chose, se ditelle.
    Tout le monde était déjà dehors, et quand Iza eut pris sa place dans le rang, Brun donna le signal du départ. Ils avaient à peine parcouru une centaine de mètres qu'Uba s'agita dans les bras d'Ayla pour descendre.
    - Je ne suis plus un bébé, je veux marcher toute seule ! demandat-elle par gestes avec une fierté enfantine.
    A trois ans et demi, Uba commençait d'imiter les adultes et les enfants plus ‚gés qu'elle et refusait les marques d'attention dont faisaient l'objet les bébés et les plus jeunes. Elle grandissait. Dans quatre ans, elle serait presque une femme. Et durant ces quatre années, elle aurait beaucoup à apprendre, et le sentiment inné de sa maturité précoce la poussait à son insu à se préparer aux responsabilités qui seraient bientôt les siennes.
    - D'accord, Uba, répondit Ayla en la laissant descendre. Mais reste bien derrière moi.
    Ils descendirent la colline en suivant la rivière, empruntant un nouveau chemin pour éviter une partie du sentier inondé. Ils arrivèrent avant midi sur une

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