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Le clan de l'ours des cavernes

Le clan de l'ours des cavernes

Titel: Le clan de l'ours des cavernes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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pas, Creb ? demanda la guérisseuse.
    - Oui, il est dépassé, Iza.
    - Mais comment pourrait-elle le savoir ? Comment aurait-elle pu voir la lune dans cette tempête ?
    Creb se souvint du jour o˘ il lui avait appris à compter les années, o˘ il l'avait surprise à calculer toute seule les jours du cycle lunaire.
    - Si elle est toujours en vie, elle le saura, Iza.
    - Mais songe à la tempête, personne ne pourrait en réchapper.
    - N'y pense plus, Ayla est morte.
    - Je le sais bien, Creb, répondit Iza avec des gestes accablés.
    Le chagrin de sa soeur poussa Creb à lui offrir le réconfort qu'il pouvait.
    - Je ne devrais pas dire cela, Iza, mais à présent que son esprit a quitté
    ce monde et, avec lui, les esprits maléfiques, il n'y a plus de danger. Son esprit m'a parlé avant de partir. Il rn'a dit qu'il m'aimait, et ses gestes étaient si réels que j'ai failli m'y laisser prendre. Mais un esprit qui a été maudit est très dangereux. Il essaie toujours de te tromper, pour pouvoir t'emmener avec lui. Je regrette presque de ne pas avoir suivi l'esprit d'Ayla.
    - Je sais, Creb. quand son esprit m'a appelée maman, je.... Bouleversée, Iza ne put poursuivre.
    - Son esprit m'a supplié de ne pas br˚ler le sac de guérisseuse, Iza. L'eau lui est venue aux yeux, comme quand elle était vivante. Et là, j'avoue que si je n'avais pas déjà jeté le sac dans le feu, je le lui aurais donné.
    Cela a été sa dernière tentative pour nous égarer. Et puis il est parti.
    Creb se leva, s'enveloppa dans sa fourrure et prit son b‚ton. Etonnée qu'il désire sortir, Iza le regarda se diriger vers l'entrée de la caverne o˘ il resta, les yeux rivés sur l'étendue de neige étincelante. Il ne revint qu'au moment o˘ Iza envoya Uba lui dire de venir manger. Il regagna aussitôt après son poste d'observateur, et Iza le rejoignit bientôt.
    - Il fait froid, Creb. Tu ne devrais pas rester ainsi exposé au vent, lui signifia-t-elle.
    - Voilà des jours que le ciel n'a pas été aussi limpide. C'est un soulagement que de revoir le paysage après toutes ces journées de blizzard.
    - Oui, mais viens quand même te réchauffer un moment auprès du feu.
    Creb fit plusieurs allers et retours entre son foyer et l'entrée de la caverne. Vers le soir, après dîner, il s'adressa à Iza.
    - Je vais voir Brun à son foyer pour lui annoncer que Goov sera désormais notre mog-ur, déclara-t-il.
    - Oui, Creb, dit-elle, la tête baissée. Elle aussi n'avait plus aucun espoir.

    Creb se levait de sa fourrure quand un cri perçant éclata au foyer de Brun.
    Iza leva la tête. Une étrange apparition se tenait dans l'entrée de la caverne, silhouette blanche de neige, qui battait la semelle pour se réchauffer.
    - Creb, qu'est-ce que... ? demanda Iza, affolée.
    Creb fixait d'un regard perçant l'apparition. Etait-ce l'incarnation de quelque mauvais esprit ? Soudain il ouvrit de grands yeux o˘ dansait une lueur de joie.
    - C'est Ayla ! cria-t-il.
    Et il se porta vers elle aussi vite que son handicap le lui permettait.
    Oubliant de prendre son b‚ton, oubliant sa dignité de mog-ur, oubliant la coutume réservant les manifestations affectives au foyer seul, il jeta son bras valide autour de la fillette et la serra contre sa poitrine.
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    - Ayla ? Es-tu bien s˚r qu'il s'agisse d'Ayla et non pas de son esprit ? demanda Iza au vieil homme qui amenait Ayla à leur foyer. Iza avait peur, peur que ce ne soit un mirage.
    - C'est bien elle, répondit Creb. Elle a réussi à vaincre les esprits maléfiques et à revenir parmi nous.
    - Ayla s'écria Iza en ouvrant les bras à sa fille qui pleurait de joie, tandis que la petite Uba, elle aussi, s'agrippait à elle.
    - Ayla Ayla revenue ! Uba savoir Ayla pas morte ! déclara la petite avec l'autorité de quelqu'un convaincu d'avoir eu raison depuis toujours.
    Ayla la prit dans ses bras et la serra à lui couper le souffle.
    - Toi, mouillée ! lui signifia l'enfant en se dégageant de son étreinte.
    - Ayla, change de vêtements, tu vas prendre froid, recommanda Iza, profitant de ce prétexte pour cacher son émotion.
    Elle s'affaira à lui chercher une fourrure sèche et à mettre du bois dans le feu.
    - Tu as raison, maman, je risque d'attraper froid, dit Ayla.
    Elle entreprit de se défaire du tas de peaux dont elle s'était couverte, et enfila avec plaisir la fourrure chaude que lui tendait Iza.
    - Je meurs de faim, je n'ai rien mangé de la journée, dit Ayla. J'aurais d˚
    arriver plus tôt

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