Le clan de l'ours des cavernes
couloir principal, sur la droite.
Tout de suite à gauche, il s'arrêta devant un autre panneau représentant un renne et un cheval.
- Tu les as peints, eux aussi ? demanda Ayla.
- Non, c'est celle auprès de qui j'ai appris. Elle était Zelandoni de la Deuxième Caverne, avant la sour de Kimeran. C'était un peintre extraordinaire.
- Elle était bonne, mais je crois que l'élève a dépassé le maître, estima Jondalar.
- Pour les Zelandonia, ce n'est pas la qualité qui compte le plus, encore qu'elle soit appréciée. Ces peintures ne sont pas là uniquement pour être regardées, vous savez, précisa la Première Acolyte de la Deuxième Caverne.
- J'en suis persuadé, dit Jondalar avec un sourire malicieux, mais pour ma part, je préfère regarder. Je ne suis pas très pressé de prendre part à
cette... cérémonie. Je suis d'accord, naturellement, et je pense que ce sera peut-être intéressant, mais d'une manière générale je laisse volontiers cette expérience aux Zelandonia.
L'aveu fit sourire Jonokol.
- Tu n'es pas le seul dans ce cas. La plupart des gens préfèrent rester solidement accrochés à ce monde. Venez, que je vous montre autre chose avant que nous soyons obligés d'être plus sérieux.
L'artiste acolyte les mena à une autre partie de l'embranchement, o˘ un nombre inhabituel de stalactites et de stalagmites s'étaient formées, ta paroi était couverte de concrétions calcaires sur les-
!
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donnait l'impression d'un long pelage d'hiver. L'animal de l'arrière se cabrait d'une manière suggestive.
- Ils ont l'air vivants, murmura Ayla, qui avait vu des chevaux se comporter de cette façon.
- quand les garçons voient cette peinture pour la première fois, ils disent toujours que celui de derrière " se cabre pour les Plaisirs ", commenta Jondalar.
- C'est une interprétation, admit la femme acolyte. Cela pourrait être un m
‚le tentant de monter la femelle qui est devant, mais je crois que la scène est volontairement ambiguÎ.
- C'est ton maître qui les a peints ? demanda Ayla à Jonokol.
- Non. Je ne sais pas qui l'a fait. Personne ne sait. Ils ont été peints il y a très longtemps, à la même époque que les mammouths. Par les ancêtres, dit-on.
- Je veux te montrer quelque chose, Ayla, fit la femme.
- Tu vas lui montrer la vulve ? dit le peintre d'un ton un peu surpris. Ce n'est pas l'usage, pour une première visite.
- Je sais, mais nous pouvons faire une exception pour elle.
La femme acolyte conduisit le groupe à un endroit proche des chevaux. Elle s'arrêta, baissa sa lampe pour éclairer une formation rocheuse singulière.
Au premier coup d'oil, Ayla vit une surface rehaussée de rouge, mais ce ne fut qu'après un examen attentif qu'elle comprit de quoi il s'agissait, et peut-être uniquement parce qu'elle avait aidé plus d'une femme à enfanter.
Hasard ou expression d'une volonté, la roche avait pris la forme exacte d'un organe sexuel féminin. Les plis, la dépression qui marquait l'entrée du vagin, tout y était. On avait juste ajouté la couleur rouge pour le mettre en évidence.
- C'est une femme ! s'écria Ayla, ébahie. C'est exactement comme une femme ! Je n'ai jamais rien vu de tel.
- Tu comprends maintenant pourquoi cette grotte est sacrée ? La Mère ElleMême a fait cela pour nous. C'est la preuve que cette caverne est bien l'Entrée du Giron de la Mère, conclut la femme acolyte.
- Tu l'avais déjà vue, Jondalar ?
- Une fois seulement. Zelandoni me l'a montrée. C'est extraordinaire. Un artiste comme Jonokol regarde une paroi, discerne la forme qu'elle contient et l'amène à la surface pour que tous puissent la voir. Mais là, la roche était telle quelle. La couleur ne sert qu'à la rendre plus visible.
- Il y a un autre endroit que je veux vous faire voir, dit Jonokol.
Ils retournèrent sur leurs pas et, quand ils furent parvenus à la salle o˘
tout le monde attendait, le peintre tourna à droite d'un pas vif pour reprendre le couloir principal, qui se terminait par un espace circulaire dont les parois présentaient des creux, des surfaces concaves. A certains de ces endroits, on avait peint des mammouths, de manière à créer une illusion d'optique. L'oil ne voyait pas une dépression mais le renflement caractéristique d'une panse, ‚vla Hnt reerarHer He nlns nrès nuis tnurher la wr:Vi" ""ue B" """
vaincre qu'elle était concave et non convexe, que c'était un creux et non une bosse.
- Remarquable !
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