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Le clan de l'ours des cavernes

Le clan de l'ours des cavernes

Titel: Le clan de l'ours des cavernes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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du nuancement pour montrer les détails.
    quand Ayla s'éloigna du mammouth, elle eut l'impression étrange que l'animal bougeait aussi. Sur une impulsion, elle tendit le bras vers lui, toucha la pierre et ferma les yeux. Elle était froide, légèrement humide, avec le grain et la texture de toutes les parois calcaires, mais, lorsqu'elle rouvrit les yeux, Ayla nota que l'artiste avait utilisé les particularités mêmes de la roche pour cette création d'un réalisme saisissant. Le mammouth avait été placé de manière qu'un arrondi de la pierre devienne le renflement du ventre, et une concrétion évoquant une jambe avait été peinte pour figurer l'arrière d'une patte.
    A la lueur tremblante de la lampe à graisse, elle s'aperçut qu'elle voyait l'animal sous un angle différent quand elle bougeait. La lumière modifiait la façon dont le relief naturel de la roche apparaissait et projetait des ombres déformées. Même lorsque Ayla restait immobile, elle avait l'impression, en regardant les reflets des flammes danser sur la pierre, que l'animal respirait. Elle comprit alors pourquoi le mammouth avait paru bouger lorsqu'elle s'était déplacée, et elle sut que si elle ne l'avait pas examiné avec attention, elle se serait facilement convaincue qu'il avait remué.
    Emerveillée, elle secoua la tête et se rappela la fois o˘, au Rassemblement du Clan, elle avait d˚ préparer pour les Mog-ur le breuvage d'Iza. Le Mogur lui avait montré comment se tenir dans l'ombre pour ne pas être remarquée, il lui avait expliqué à quel moment précis elle devait en sortir pour apparaître soudain. Il y avait de la méthode dans la magie utilisée par ceux qui avaient affaire au Monde des Esprits.
    Ayla avait ressenti quelque chose en touchant la paroi, quelque chose qu'elle ne pouvait ni expliquer ni comprendre. C'était une réminiscence de cette étrangeté qu'elle éprouvait de temps en temps, depuis qu'elle avait bu par mégarde les restes du breuvage des Mog-ur et qu'elle les avait suivis dans la grotte. Depuis, elle faisait des rêves troublants et avait parfois des sensations déroutantes, même lorsqu'elle était éveillée.
    Elle secoua la tête pour chasser l'étrange impression, puis leva les yeux et se rendit compte que les autres l'observaient. Avec un sourire embarrassé, elle éloigna vivement la main de la paroi et se tourna vers la femme qui tenait la lampe. Celle-ci ne dit rien et repartit dans le long couloir.
    La lumière des lampes à graisse lançait des reflets bizarres sur les murs humides tandis que le couple et les acolytes progressaient en silence sur une seule file. L'air vibrait. Ayla était s˚re qu'ils pénétraient au cour même de la falaise et se félicitait de la présence d'autres personnes : seule, elle se serait perdue. Elle frémit à l'idée de se retrouver seule dans une grotte, tenta de chasser cette pensée, mais le froid de la caverne humide refusait de disparaître.
    Non loin du premier, elle avisa un deuxième mammouth, puis d'autres encore, et deux petits chevaux, peints presque entièrement en noir. Là encore, une ligne définissant la silhouette d'un cheval était gravée dans le calcaire, mise en évidence par un trait noir. A l'intérieur de la ligne, les chevaux étaient peints en noir et, comme pour les autres représentations, les détails leur donnaient une réalité stupéfiante.
    Ayla remarqua aussi des peintures sur la paroi droite du couloir, certaines tournées vers l'extérieur, d'autres vers l'intérieur. Les mammouths prédominaient, au point de donner l'impression d'un troupeau. A l'aide des mots pour compter, Ayla en dénombra au moins dix sur les deux côtés. Comme elle continuait à descendre le i
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    peintures,. e.llg fut arrê-
    tée par une scène saisissante : deux rennes se faisaient face sur la paroi gauche.
    Le premier, tourné vers la sortie, était un m‚le peint en noir. Les formes de l'animal étaient magnifiquement rendues, entre autres la ramure, suggérée par des traits incurvés plutôt que reproduite dans tous ses détails. Il avait la tête baissée et, à l'étonnement d'Ayla, léchait tendrement le front d'une femelle. A la différence de la majorité des cervidés, chez le renne, la femelle avait aussi des bois et, sur le dessin comme dans la vie, les siens étaient plus petits. Elle était peinte en rouge et pliait un peu les genoux pour se prêter à la douce caresse.
    Cette scène qui révélait un

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