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Le clan de l'ours des cavernes

Le clan de l'ours des cavernes

Titel: Le clan de l'ours des cavernes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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peut-il l'échanger contre des provisions pour sa famille ? insista Ayla.
    - Il le pourrait, oui, mais il ne le fait pas, dit Proleva.
    - Et sa compagne ? Elle n'arrive pas à le convaincre de subvenir aux besoins de la famille ?
    - Tremeda ? Elle est encore pire que lui ! soupira Marthona. Elle ne fait que boire son barma et pondre plus d'enfants qu'elle ne peut en élever.
    - qu'est-ce que Laramar fait avec la boisson qu'il fabrique, s'il ne la troque pas ? voulut savoir Ayla.
    - Je ne sais pas, répondit Willamar. Il doit bien en troquer une partie pour se procurer les ingrédients nécessaires à sa fabrication.
    - C'est vrai, il s'arrange toujours pour troquer son barma contre ce qu'il veut avoir, dit Proleva. Mais il n'y en a jamais assez pour sa compagne et les enfants. Une chance que Tremeda n'ait pas honte de demander aux gens de lui donner des choses pour ses " pauvres petits ".
    - En plus, il boit beaucoup, ajouta Joharran. Tremeda aussi. Je crois qu'il en offre également une bonne partie. Il traîne toujours derrière lui une bande d'assoiffés. Il les prend pour ses amis mais je me demande combien de temps ils continueraient à le fréquenter s'il cessait de les régaler en barma.
    - Pas très longtemps, dit Willamar. Cependant, je ne pense pas que ce soit à Laramar et à ses " amis " de décider si Ayla doit devenir zelandonii.
    - Tu as raison, approuva la doniate. Il ne fait aucun doute que nous ne voyons pas d'objection à accepter Ayla parmi nous, mais nous devrions peut-
    être la laisser décider. Personne ne lui a demandé si elle souhaite devenir une femme des Zelandonii.
    Toutes les têtes se tournèrent vers Ayla, et ce fut à son tour de se sentir mal à l'aise. Elle garda un moment le silence, ce qui inquiéta Jondalar.
    Peut-être s'était-il trompé. Peut-être n'avait-elle pas envie de devenir zelandonii. Peut-être aurait-il d˚ lui poser la question avant d'aborder le sujet devant les autres, mais, avec la conversation sur les abelan et leur signification, le moment lui avait paru opportun. Ayla finit par prendre la parole :
    - quand j'ai décidé de quitter les MamutoÔ pour venir ici avec Jondalar, je savais ce que les Zelandonii pensaient du Clan, le peuple qui m'a élevée.
    Je savais que vous ne voudriez peut-être pas de moi. J'avais un peu peur de rencontrer sa famille, son peuple, je Hriis l'airnner Elle s'interrompit afin de rassembler ses pensées et de trouver les mots adéquats pour exprimer ce qu'elle ressentait.
    - Je suis une inconnue pour vous, une étrangère, avec des idées et des manières bizarres. J'ai amené des animaux qui vivent avec moi, je vous ai demandé de les accepter. Les chevaux, des bêtes que vous chassez, je vous ai demandé de leur faire une place dans votre abri. Ainsi qu'à Loup, un carnassier. Il est arrivé que des loups s'attaquent à l'homme, et je vous ai pourtant demandé de le laisser dormir dans la même habitation que moi.
    Ayla adressa un sourire à la mère de Jondalar et poursuivit :
    - Tu n'as pas tergiversé, Marthona. Tu nous as invités, Loup et moi, à
    partager ta demeure. Toi, Joharran, tu m'as autorisée à mettre les chevaux dans une prairie proche, et même à les faire monter sur la terrasse, devant les habitations. Brun, le chef de mon Clan, ne l'aurait pas permis. Vous avez tous écouté quand j'ai parlé du Clan, vous ne m'avez pas repoussée.
    Vous étiez disposés à admettre que ceux que vous appelez Têtes Plates sont des êtres humains, un peu différents de vous, mais certes pas des animaux.
    Je ne m'attendais pas à vous voir aussi compréhensifs, et je vous en suis reconnaissante.
    " C'est vrai que tout le monde n'a pas montré la même gentillesse, mais vous avez été nombreux à me défendre, alors que vous me connaissiez à
    peine : je ne suis ici que depuis quelques jours. C'est peut-être en grande partie gr‚ce à Jondalar, parce que vous êtes s˚rs qu'il n'aurait jamais ramené une femme qui tenterait de nuire à son peuple ou que vous ne pourriez pas accepter.
    Elle s'interrompit, ferma les yeux, les rouvrit et continua :
    - Malgré ma peur de rencontrer la famille de Jondalar et les Zelandonii, je savais en partant que je ne reviendrais pas en arrière. J'ignorais quels seraient vos sentiments pour moi, mais cela ne pouvait m'arrêter. J'aime Jondalar. Je veux passer ma vie avec lui. J'étais prête à tout faire, à
    tout endurer pour rester à ses côtés. Mais vous m'avez accueillie, et vous me

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