Le clan de l'ours des cavernes
peut-être mort. Même quand le tien naîtra, il sera peut-être trop tard.
Proleva baissa la tête, eut un sourire embarrassé.
- Comment le sais-tu ? Je n'en ai encore parlé à personne. Ce fut au tour d'Ayla de se sentir gênée. Elle n'avait pas voulu se montrer indiscrète.
C'était la prérogative de la mère d'annoncer
nil'sll" attendait lin "safosat
- Je suis une guérisseuse, une femme qui soigne, expliqua-t-elle. J'ai aidé
des femmes à enfanter, je connais les signes de la grossesse. Je n'avais pas l'intention d'en parler, j'étais juste préoccupée par le bébé.
- Je sais. Cela ne fait rien. Je m'apprêtais à l'annoncer, de toute façon, dit Proleva. (Elle se tut, réfléchit.) Voici ce que nous pourrions faire : je vais réunir les femmes qui ont un nouveau-né ou qui sont sur le point d'accoucher. Chez elles, la quantité de lait ne s'est pas encore ajustée aux besoins de l'enfant, elles en ont trop. Toi et moi, nous essaierons de les convaincre d'aider à nourrir le bébé de
Tremeda.
- Si elles sont plusieurs, cela ne prendra que peu à chacune. Le problème, c'est que ce bébé a besoin d'autre chose que de lait. Il lui faut quelqu'un pour s'occuper de lui. Comment Tremeda peut-elle laisser un nourrisson aussi longtemps à une fillette de dix ans ? Sans parler des autres. C'est trop demander à une enfant de cet ‚ge.
- Lanoga s'occupe mieux d'eux que Tremeda.
- Cela ne veut pas dire que quelqu'un d'aussi jeune doit s'en charger. Et Laramar ? Pourquoi ne fait-il rien ? Tremeda est sa compagne, non ? Ce sont les enfants de son foyer, non ?
- Ces questions, nous nous les sommes posées. Nous n'avons pas de réponse.
Beaucoup d'entre nous ont parlé à Laramar, y compris Marthona et Joharran.
Cela n'a rien changé. Laramar se fiche de ce qu'on peut lui dire. quoi qu'il fasse, les gens voudront boire de son barma, il le sait. Et Tremeda n'est pas mieux que lui, à sa façon. Elle est si souvent abrutie par le barma qu'elle ne se rend même pas compte de ce qui se passe autour d'elle.
Ni lui ni elle ne se soucient des enfants, je ne sais pas pourquoi la Grande Terre Mère continue à lui en donner. Personne ne sait quoi faire.
Il y avait de l'amertume et de la tristesse dans la voix de la compagne du chef. Ayla ne détenait pas de réponse, elle non plus, mais elle savait qu'elle devait agir.
- Nous pouvons au moins parler à ces femmes pour le lait, dit-elle. Ce serait un début. (Elle remit sa coupe dans sa poche, se leva.) Il faut que je parte, maintenant.
En sortant de chez Proleva, elle ne se rendit pas directement chez Zelandoni. Elle s'inquiétait pour Loup et se rendit à l'habitation de Marthona, o˘ elle trouva toute la famille, Loup compris. Il se précipita à
sa rencontre, et elle perdit presque l'équilibre lorsqu'il se dressa sur ses pattes de derrière et posa celles de devant sur les épaules de la jeune femme. Elle le laissa saluer à sa manière le chef de la meute en lui léchant le cou et en prenant délicatement sa m‚choire entre ses crocs.
- Je frémis quand il te fait ça, dit Willamar en se levant d'un coussin posé sur le sol.
- Moi aussi, j'étais effrayé au début, reconnut Jondalar. Maintenant, j'ai confiance en lui, je n'ai plus peur pour Ayla. Je sais qu'il ne lui fera aucun mal, et j'ai vu ce qu'il est capable de faire à quelLe Maître du Troc pressa brièvement sa joue droite contre celle d'Ayla.
Elle avait appris que c'était une façon de se saluer entre membres d'une même famille ou amis proches.
- Je regrette de ne pas avoir pu venir voir les chevaux avec toi ce matin, s'excusa Folara, l'accueillant de la même manière.
- Tu auras tout le temps d'apprendre à les connaître plus tard, assura Ayla.
Elle pressa sa joue contre celle de Marthona, passa à Jondalar, avec qui le contact fut plus long et plus fort, presque une étreinte.
- Je dois retourner chez Zelandoni, prévint-elle. Je voulais voir si Loup était revenu ici. Je suis contente qu'il l'ait fait : cela signifie qu'il considère cet endroit comme son foyer, même si je n'y suis pas.
- Comment va Bologan ? demanda Marthona.
- Il a repris connaissance, il peut parler.
Ayla hésitait à leur faire part de ses préoccupations quant au bébé de Tremeda. Elle n'était encore qu'une étrangère et ce n'était peut-être pas à
elle de soulever la question. Cela pouvait passer pour une critique de la Neuvième Caverne, mais personne ne semblait au courant de la situation
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