Le clan de l'ours des cavernes
Marthona si elle apprend que la femme à
qui son fils veut s'unir est une abomination ? Ou Willamar, Folara ou bien le reste de la famille ? Ayla regarda Jondalar, et bien qu'elle p˚t d'habitude deviner ses sentiments et ses pensées à son expression ou à son comportement, elle en fut cette fois incapable.
Elle avait été élevée dans l'idée qu'à une question directe il fallait
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Clan, les Autres, les êtres comme elle, pouvaient affirmer des choses qui n'étaient pas vraies. Ils avaient même un mot pour cela : le mensonge. Un moment, elle envisagea de mentir, mais que dire ? Ils le sentiraient si elle essayait de travestir la vérité ; elle ne savait pas mentir. Tout au plus pouvait-elle mentir par omission, mais il était difficile de ne pas répondre à une question directe.
Ayla avait toujours pensé que le peuple de Jondalar finirait par apprendre l'existence de Dure. Il revenait souvent dans ses pensées, et elle savait que viendrait un moment o˘ elle oublierait d'éviter de prononcer son nom.
- Je sais ce qu'il faut donner à manger aux bébés parce que, peu après la naissance d'Uba, Iza n'a plus eu de lait et qu'elle m'a appris à préparer de la nourriture pour sa fille. Un bébé peut manger tout ce que mange sa mère si on rend les aliments mous et faciles à avaler.
C'était la vérité, mais pas toute la vérité. Elle n'avait pas parlé de son fils.
- Tu fais comme ça, Lanoga, dit Ayla. Tu passes le grattoir sur la viande, pour faire sortir le plus nourrissant et laisser la partie fibreuse. Tu vois ? Essaie, maintenant.
- qu'est-ce que tu fais ici ?
Ayla sursauta au son de la voix et découvrit Laramar en se retournant.
- Je montre à Lanoga comment préparer à manger pour ce bébé puisque sa mère n'a plus de lait, répondit-elle.
Elle fut presque s˚re de voir une expression de surprise passer sur le visage de Laramar. Ainsi, il l'ignorait.
- Pourquoi tu t'occupes de ça ? Tout le monde s'en moque, grommela-t-il.
Toi compris, pensa-t-elle, mais elle retint cette réplique.
- Les gens ne s'en moquent pas, répliqua-t-elle. Ils ne savaient pas. Nous l'avons appris quand Lanoga est allée prévenir Zelandoni que Bologan était blessé.
- Bologan ? qu'est-ce qu'il a ?
Il y avait cette fois de l'inquiétude dans la voix de Laramar.
Proleva a raison, pensa Ayla, il a un peu d'affection pour l'aîné.
- Il a bu de ton barma et...
- Bu de mon barma ! O˘ il est ? Je vais lui apprendre à toucher à mon barma ! tempêta l'ivrogne.
- Pas la peine, quelqu'un s'en est chargé. Il s'est battu, quelqu'un l'a frappé violemment à la tête, ou bien il est tombé. Lanoga l'a trouvé chez toi, évanoui, elle a prévenu Zelandoni. C'est chez elle qu'il est maintenant. Il a perdu beaucoup de sang, mais, avec du repos et des soins, il s'en sortira. En attendant, il refuse de dire à Joharran qui l'a frappé.
- Je m'en occupe, je sais comment le faire parler.
- Je ne vis pas dans cette Caverne depuis très longtemps, et je n'ai nap à donna*:
mais i" R"OR" "ji" tss
ter d'abord avec Joharran. Il est furieux, il veut savoir qui a fait cela et pourquoi. Bologan a eu de la chance de s'en tirer.
- Tu as raison, tu n'as pas à donner de conseils. Je sais ce que je dois faire.
Ayla garda le silence. Elle ne pouvait rien tenter, excepté en parler à
Joharran. Elle se tourna vers la fillette.
- Viens, Lanoga. Prends la petite Lorala, nous partons, dit-elle en soulevant son sac mamutoÔ.
- Vous allez o˘ ?
- Nager et nous laver avant de rencontrer certaines des femmes qui allaitent ou qui le feront bientôt, pour leur demander une partie de leur lait. Sais-tu o˘ est Tremeda ? Il faudrait qu'elle nous accompagne.
- Elle n'est pas là ?
- Non. Elle a laissé les enfants à Lanoga, elle n'est pas rentrée depuis l'enterrement de Shevonar. Au cas o˘ cela t'intéresserait, le reste des enfants est avec Proleva.
C'était Proleva qui avait suggéré à Ayla de nettoyer un peu Lanoga et le bébé. Les femmes hésiteraient peut-être à serrer contre elles un enfant aussi malpropre, de peur de salir leur bébé.
Comme Lanoga prenait Lorala dans ses bras, Ayla fit signe à Loup, qui observait la scène, tapi derrière un rondin. En voyant l'animal se redresser, Laramar écarquilla les yeux, recula et adressa à l'étrangère un sourire hypocrite.
- Il est drôlement gros, cet animal ! Tu es s˚re que ce n'est pas dangereux de le laisser s'approcher des gens
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