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Le clan de l'ours des cavernes

Le clan de l'ours des cavernes

Titel: Le clan de l'ours des cavernes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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pouvait aussi conserver la viande fraîche au fond d'un lac ou d'un étang, dans les eaux profondes des rivières. Lestée de pierres, attachée à de longues perches qui permettaient de la retrouver plus tard, la viande pouvait se conserver un an sans trop se détériorer. On pouvait aussi la sécher pour la conserver plusieurs années. L'in-s > ..* . i v,f*4 =^r=3îJK"andfiit à la saisnn Hes mouches, qui pouvaient g‚ter la viande mise à sécher au soleil. Des feux dégageant beaucoup de fumée éloignaient le gros des insectes, mais il fallait constamment surveiller l'opération, dans une pénible atmosphère enfumée. Il restait cependant indispensable de faire sécher une partie de la viande pour se nourrir en voyage.
    Outre la viande, la peau de l'aurochs était précieuse. On l'employait pour fabriquer de nombreux objets, allant des outils et des récipients aux vêtements et aux abris. La graisse permettait de se chauffer et de s'éclairer ; les poils servaient de fibres, de doublure pour les vêtements chauds ; les tendons et les nerfs étaient utilisés comme liens. Avec les cornes, on obtenait des coupes, des gonds de panneau et même des bijoux.
    Les dents étaient aussi souvent transformées en bijoux qu'en outils. Les intestins fournissaient des enveloppes et des couvertures étanches, des sacs pour la chair cuite et la graisse.
    Les os avaient de multiples usages. On pouvait en faire des ustensiles, des écuelles, des armes. On les cassait pour en manger la moelle, on s'en servait comme combustible. Rien n'était gaspillé. Même les sabots et les débris de peau étaient mis à bouillir pour devenir une colle qui, conjuguée aux tendons, permettait par exemple de fixer les pointes des sagaies, les manches des couteaux, les diverses parties d'une lance. On utilisait aussi cette colle pour consolider des semelles résistantes sous des chausses souples.
    Il fallait d'abord écorcher les bêtes puis les dépecer et mettre la viande à l'abri le plus vite possible. On posta des gardes pour éloigner les voleurs, ainsi que les autres carnivores, désireux de prélever leur part du butin. Un grand nombre d'aurochs abattus attirait tous les prédateurs et charognards alentour. Les hyènes furtives furent les premières qu'Ayla repéra. Elle tenait sa fronde prête et, quasi instinctivement, elle lança Whinney en direction de la meute.
    Ayla dut sauter à terre pour ramasser d'autres pierres, et la vitesse avec laquelle elle les lança justifiait pleinement qu'on l'e˚t choisie comme garde, ainsi que Jondalar. Presque tout le monde savait dépecer, même les jeunes apportaient leur aide, mais la lutte contre les voleurs de viande exigeait de l'habileté à manier une arme. Une bande de loups attira l'attention de Loup, qui n'hésita pas, avec le soutien d'Ayla, à chasser les intrus qui convoitaient le gibier de sa meute. Les gloutons posaient un autre problème. Deux d'entre eux, probablement un m‚le et une femelle puisque c'était la saison des amours, aspergèrent un aurochs de leurs glandes à musc. L'odeur était si épouvantable que, après avoir récupéré la lance pour mettre la bête au crédit de celui qui l'avait tuée, plusieurs chasseurs traînèrent le corps à l'écart pour laisser les gloutons se le disputer entre eux.
    Ayla aperçut des hermines dans leur pelage brun d'été, lequel deviendrait blanc en hiver, sauf à l'extrémité de la queue. Elle repéra des renards et des lynx, ainsi qu'un léopard des neiges tacheté, et, plus loin, regardant la scène avec détachement, une troune de lions des c,aYêrnÎs: la première qu'elle YPvait dermis snn
    arrivée. Elle prit le temps de les observer. Tous les lions des cavernes avaient un pelage clair, souvent ivoire, mais ceux-là étaient presque blancs. Elle pensa d'abord qu'il n'y avait que des femelles, mais le comportement de l'un des animaux l'incita à y regarder de plus près.
    C'était un m‚le sans crinière ! quand elle posa la question à Jondalar, il lui répondit que les lions des cavernes de cette région n'en avaient pas.
    Lui-même avait été étonné par le lion des contrées de l'Est, qui avait une crinière, tout en étant assez efflanqué.
    Le ciel recelait aussi sa part de maraudeurs qui n'attendaient que l'occasion de se poser. Vautours et aigles planaient au-dessus du carnage, montant avec les courants chauds qui soutenaient leurs ailes déployées. Les milans, les faucons, les gypaètes s'élevaient et piquaient,

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