Le clan de l'ours des cavernes
plus intelligent qu'il ne le croit. Et je serai Zelandoni, malgré cette grosse bonne femme qui fait les yeux doux à
l'étrangère comme si elle était déjà doniate.
Elle est belle, cependant. J'aurais pu me trouver une femme comme elle si Jondalar ne m'avait pas cassé les dents. Il n'avait aucune raison de me frapper, je n'avais fait que dire la vérité. Il voulait s'unir à Zolena, et elle aurait accepté si je n'avais pas prévenu tout le monde. J'aurais d˚
laisser faire ; à présent bel
homme souriant aurait une obèse pour compagne au lieu de l'étrangère qu'il a ramenée. Elle joue à la Zelandoni mais elle ne l'est pas. Elle n'est même pas acolyte, elle ne sait même pas parler correctement. Je me demande combien de femmes trouveraient encore Jon-dalar séduisant si quelqu'un lui faisait sauter les dents. Ce serait quelque chose à voir. Oui, j'aimerais voir ça un jour. Un jour...
Une quatrième paire d'yeux avait assisté à l'union du couple comblé de faveurs avec des sentiments rien moins que bienveillants. Brukeval ne pouvait s'arracher à la contemplation de cette femme dorée, de ses beaux seins dénudés. Elle était enceinte, c'étaient des seins de mère, et il mourait d'envie de les toucher, de les caresser, de les téter. Il se mit à
penser qu'elle les exhibait rien que pour lui, qu'elle le tentait délibérément avec ces mamelons érigés qui suppliaient qu'on les suce.
Jondalar les touchera, ces seins, ils prendra ces tétons dans sa bouche.
Toujours Jondalar, toujours le préféré, le veinard. Il avait même la meilleure des mères. La mère de Marona ne se souciait pas de moi, mais Marthona était toujours là quand je n'en pouvais plus. Elle me parlait, elle me donnait des explications, elle me permettait de rester quelque temps parmi eux. Elle était toujours gentille. Jondalar aussi, mais uniquement parce qu'il avait pitié de moi, parce que je n'avais pas une mère comme la sienne. Maintenant, il est uni à une mère, une femme dorée comme Bali, le fils de Doni, une femme aux seins magnifiques qui sera bientôt mère.
Ayla avait été heureuse de le voir s'approcher d'elle avec sa torche pour la conduire hors de la grotte ; elle avait déclaré que s'il n'y avait pas eu Jondalar, elle l'aurait envisagé, lui, comme compagnon, mais ce n'était pas sincère. quand Jondalar était arrivé, elle avait montré qu'elle le considérait, lui, Brukeval, comme tout aussi Tête Plate que celui qui venait de chez les Lanzadonii. Je ne comprends pas que Dalanar ait pu laisser cette créature ne serait-ce que poser les yeux sur la fille de sa compagne, encore moins s'unir à elle, pensait-il. C'est une abomination, moitié animal, moitié homme. Cela ne devrait pas être permis. quelqu'un devrait l'empêcher.
Moi, peut-être. Ayla réfléchirait, elle comprendrait que j'ai raison d'intervenir. Elle m'en apprécierait peut-être davantage. Je me demande si elle m'envisagerait vraiment comme compagnon s'il arrivait quelque chose, si, un jour, Jondalar n'était plus là...
32
Levela et Jondecam agitèrent leurs mains liées en signe de bienvenue quand Ayla et Jondalar rejoignirent les autres couples déjà unis.
- Elle a bien annoncé que tu avais déjà été honorée, Ayla ? s'écria Levela en s'avançant à sa rencontre. Trop émue pour parler, Ayla acquiesça d'un hochement de tête.
- Oh, Ayla ! C'est merveilleux ! Pourquoi est-ce que tu ne me l'avais pas dit ? Jondalar le savait ? quelle chance tu as ! débita précipitamment Levela sans laisser à Ayla le temps de répondre.
Oubliant la main à laquelle elle était attachée, elle voulut prendre Ayla dans ses bras et son geste fut arrêté par la lanière passée au poignet de Jondecam. Tous les quatre éclatèrent de rire et Levela finit par enlacer les épaules d'Ayla d'un seul bras.
- Ta tunique est superbe, poursuivit-elle. Je n'ai jamais rien vu d'aussi beau. Elle a tellement de perles que, par endroits, on dirait qu'elle est faite uniquement d'ivoire et d'ambre. En plus, le cuir est d'un jaune parfaitement assorti. J'aime la façon dont tu la portes, ouverte comme ça, surtout que tu vas bientôt être mère. Elle doit être lourde, quand même. O˘
l'as-tu trouvée ?
L'enthousiasme de Levela fit sourire Ayla.
- Elle vient de loin. Nezzie me l'a offerte quand elle pensait que j'allais m'unir à un MamutoÔ. Elle m'a expliqué comment la porter. Elle était la compagne du chef du Camp du Lion. quand j'ai décidé
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