Le clan de l'ours des cavernes
décision de Ses enfants. En honorant Ayla, elle a souri à cette union.
Sur un signe de la doniate, Ayla et Jondalar tendirent les bras vers la Zelandoni qui Etait la Première. Elle prit une lanière de cuir, l'entoura autour de leurs mains jointes et fit un noud. quand ils reviendraient de leur période d'essai, ils restitueraient cette lanière non coupée et recevraient en échange des colliers assortis, cadeau de la Zelandonia. Ce serait le signe que leur union était sanctionnée et qu'on pouvait leur offrir d'autres présents.
- Le lien a été noué. Vous êtes unis. Puisse Doni toujours vous sourire. Le jeune couple se tourna pour faire face à la foule et Zelandoni annonça : - Ils sont maintenant Jondalar et Ayla de la Neuvième Caverne des Zelandonii.
Ils reculèrent ensemble de quelques pas, y compris la Première, pour céder la place au couple suivant. Parents et amis du couple retournèrent au sein de la foule pour laisser place eux aussi aux suivants. Ayla et Jondalar gagnèrent l'endroit o˘ attendaient les autres couples aux poignets liés.
Ils n'en avaient pas encore fini.
Même si la plupart des Zelandonii avaient pris plaisir à entendre ces deux êtres si favorisés prononcer leurs voux et à voir la Première nouer un lien autour de leurs poignets, il s'en trouvait quelques-uns à qui cette union inspirait des sentiments différents. Notamment une jolie jeune femme aux cheveux presque blancs, à la peau très claire, aux yeux verts si sombres qu'ils semblaient noirs.
Marona ne souriait pas en regardant le nouveau couple. Elle fixait haineusement l'étrangère et l'homme qui avait autrefois promis de s'unir à
elle. Cette année-là, elle aurait d˚ attirer tous les regards, il était narti faire snn Ynva?e et l'avait abandonnée, sans homme à qui s'unir. Pour ne rien arranger, la cousine proche de Jondalar était venue, cette femme brune à l'allure étrange que tout le monde trouvait si belle - celle qui devait s'unir à l'homme le plus laid que Marona e˚t jamais vu - et lui avait volé l'attention générale. Certes, Marona avait quand même déniché un compagnon passable avant la fin de l'été, mais ce n'était pas Jondalar, l'homme que toutes les femmes voulaient et qu'elle aurait d˚ avoir. Cela avait été pour Marona la pire des Réunions d'Eté qu'elle e˚t connues, jusqu'à celle-ci.
Cette année, Jondalar était enfin rentré, mais avec une étrangère qui s'entourait d'animaux et ne voyait aucun inconvénient à porter des sous-vêtements de jeune garçon. Elle était maintenant enceinte, déjà honorée. Ce n'était pas juste. O˘ avait-elle trouvé cette tunique qu'elle ouvrait pour exhiber ses seins ? Marona n'aurait pas hésité à porter un vêtement semblable si elle y avait pensé la première, mais elle ne le ferait jamais maintenant, même si d'autres femmes avaient cette audace, et elle savait qu'il s'en trouverait pour l'avoir. Un jour, se dit-elle, un jour je leur montrerai. Un jour, il regrettera, ils regretteront tous les deux. Un jour...
D'autres Zelandonii n'étaient pas ravis de l'union des deux jeunes gens.
Laramar n'aimait ni l'un ni l'autre. Jondalar le regardait toujours avec mépris, même quand il buvait son barma, et cette femme, Ayla, avait fait toute une histoire au sujet du bébé de Tre-meda, et puis elle avait mis dans la tête de Lanoga qu'elle était merveilleuse. Du coup, une fois sur deux, Lanoga n'était même plus là pour préparer le repas, elle passait son temps avec les jeunes mères comme si le bébé était à elle, alors qu'elle n'était pas encore femme. Elle deviendrait peut-être une compagne acceptable, un jour, en tout cas plus agréable à regarder que sa souillon de mère. Si seulement cette Ayla ne venait pas tout le temps traîner dans ma hutte ! grogna-t-il intérieurement. A moins qu'elle cherche à se faire honorer, pensa-t-il avec un sourire suffisant. Je me demande comment elle se comporterait, enivrée de barma, à une Fête de la Mère. qui sait ? Un jour...
Une troisième personne de l'assistance ne formulait pour le couple aucun vou de bonheur. Je m'appelle Madroman, maintenant, et j'aimerais qu'ils s'en souviennent, ruminait-il, surtout Jondalar. Regardez-le, ce prétentieux qui fait se p‚mer toutes les jeunes femmes avec sa tunique blanche. Il a eu une belle surprise en découvrant que je fais partie de la Zelandonia, maintenant. Il ne s'y attendait pas, il ne m'en croyait pas capable, mais je suis bien
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