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Le clan de l'ours des cavernes

Le clan de l'ours des cavernes

Titel: Le clan de l'ours des cavernes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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moi, comment a-t-elle pu te transmettre le message ? demanda Ayla.
    - Elle a préparé plus de nourriture que nécessaire hier au soir et ce matin aussi, mais pas trop quand même de peur que Creb ne se doute que c'était pour toi. Après, elle a préparé l'infusion en se lamentant et en se parlant à elle-même.
    " Elle me regardait droit dans les yeux en répétant : "Ah, si quelqu'un pouvait dire à Ayla de ne pas revenir ! Ma pauvre enfant, ma pauvre fille, elle n'a rien à manger, elle est si faible. Elle a besoin de lait pour nourrir son bébé..."
    " Ensuite elle est partie en laissant cette outre pleine et toute la nourriture enveloppée.
    " Elle m'a certainement vue quand je suis partie derrière toi, poursuivit Uba. J'ai été étonnée qu'elle ne me crie pas après en me voyant rentrer si tard. Brun et Creb lui en veulent beaucoup de ne pas leur avoir dit ton intention de fuir. S'ils savaient qu'elle pouvait découvrir ta cachette en me suivant ou en m'obligeant à lui en parler, ils la puniraient très sévèrement. Mais ni elle ni personne ne m'a rien demandé. On ne fait jamais beaucoup attention aux enfants, surtout les filles. Ayla, je sais que je devrais dire à Creb o˘ tu es, mais je ne veux pas que Brun te maudisse. Je ne veux pas que tu meures.
    Ayla sentit son coeur battre à grands coups qui résonnaient jusqu'à ses tympans. qu'avait-elle fait là ? Elle n'avait pas bien mesuré son état de faiblesse et la difficulté qu'elle aurait à survivre avec un bébé dans des conditions aussi dures. Elle avait projeté de revenir le jour de la Cérémonie du Nom. que vais-je faire, maintenant ? Elle serra son enfant contre elle, le visage torturé d'inquiétude.
    Elle n'avait pas eu le choix, pensa-t-elle encore. Comment aurait-elle pu consentir à éliminer son enfant ?
    Uba regardait tendrement la jeune mère qui, perdue dans ses pensées, semblait avoir complètement oublié sa présence.
    - Ayla, dit-elle timidement. Tu veux bien me le montrer ? Je n'ai pas encore eu l'occasion de le voir.
    - Mais bien s˚r, Uba, signifia la jeune femme, confuse d'avoir pendant un moment ignoré la petite fille qui venait de faire un si long chemin pour lui transmettre le message d'lza, et qui risquait d'encourir un grave ch
    ‚timent si l'on venait à s'apercevoir qu'elle connaissait la cachette. Tu veux le prendre dans tes bras ?
    - Oh oui, si tu le permets.
    Ayla lui déposa le bébé sur les genoux, et Uba commença à le démailloter, non sans en avoir demandé d'un geste la permission à Ayla, qui acquiesça avec un faible sourire.
    Uba regarda tour à tour Ayla et le bébé, et Ayla de nouveau.
    - Il n'est pas estropié comme Creb, dit-elle. Il est un peu maigre, mais c'est seulement sa tête qui est différente, presque comme la tienne. Après tout, toi, tu ne ressembles à personne du clan.
    - Iza m'a adoptée quand j'étais petite. Elle dit que je suis née chez les Autres, mais je fais partie du clan maintenant, déclara Ayla fièrement avant de baisser la tête d'un air accablé. Mais plus pour longtemps, ajouta-t-elle.

    - Tu ne regrettes jamais ta mère, pas Iza, ta vraie mère ? demanda Uba, curieuse.
    - Iza est la seule mère que je me rappelle. Je ne me souviens de rien avant mon arrivée dans le clan, répondit Ayla qui p‚lit soudain. Uba, o˘ vais-je aller si je ne peux pas rentrer à la caverne ?
    - Je ne sais pas, Ayla. Maman a dit que Brun perdrait la face si tu l'obligeais à accepter ton fils et c'est pour ça qu'il est tellement en colère. Il dit que quand une femme force un homme à faire quelque chose, cet homme n'est plus respecté par les autres hommes. Même s'il te maudit après, il perdra la face, parce que là encore tu l'auras forcé à faire une chose contre sa volonté. Je ne veux pas que tu t'en ailles, Ayla, mais si tu reviens, tu risques la mort.
    La jeune femme contempla le visage bouleversé de la fillette sans s'apercevoir qu'elle-même était en larmes. Elles tombèrent dans les bras l'une de l'autre.
    - Il vaut mieux que tu t'en ailles, Uba, sinon tu pourrais avoir des ennuis, lui conseilla Ayla en lui reprenant son enfant. Uba, je suis heureuse de t'avoir vue une dernière fois. Dis à Iza... dis à maman que je l'aime. Dis-le aussi à Creb, ajouta-t-elle en redoublant de sanglots.
    - Je le ferai, Ayla.
    La petite fille s'attarda encore un peu, puis, le coeur gros, quitta précipitamment la grotte.
    Après le départ d'Uba, Ayla ouvrit le paquet de provisions. Il

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