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Le clan de l'ours des cavernes

Le clan de l'ours des cavernes

Titel: Le clan de l'ours des cavernes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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enfoui dans la couverture de son enfant. Je veux revoir Creb et Uba. Je veux revoir ma mère. Si je rentre maintenant, je cours !e risque que Brun me maudisse, mais je sais aussi que l'homme a bon coeur. Il m'a toujours donné une chance. Il m'a laissée chasser. Au lieu de le forcer à t'accepter en ne réapparaissant qu'au septième jour, je pourrais revenir tout de suite, et le supplier de te laisser la vie. Il reste deux jours avant la cérémonie.
    Brun ne perdrait pas la face. Il sera peut-être moins en colère contre moi.
    Mais s'il refuse de t'accepter ? Si tu dois mourir, je mourrai avec toi. Je te promets que jamais je ne te laisserai aller seul dans le monde des esprits. On va partir sur-le-champ, et je demanderai à Brun l'autorisation de te garder. que puis-je faire d'autre ?
    Ayla fourra précipitamment toutes ses affaires dans son panier, enveloppa son enfant dans une couverture qu'elle noua sur l'épaule et s'emmitoufla dans sa grande fourrure avant de se glisser hors de la petite grotte. En sortant, son regard fut attiré par un objet brillant : une pierre grise qui étincelait de tous ses feux au soleil. Elle la ramassa, l'examina et vit qu'elle se composait en fait d'un agglomérat de trois petits nodules de pyrite. Depuis le temps qu'elle hantait la grotte et ses parages, elle n'avait jamais remarqué ce caillou insolite.
    Le serrant dans ses poings, Ayla ferma les yeux. Etait-ce un signe de son totem ?
    - Grand Lion des Cavernes, dit-elle avec des gestes solennels, veuxtu me faire savoir qu'il est temps que je rentre ? 0 Grand Lion des Cavernes, fais que ce signe soit la preuve que tu m'as trouvée digne de toi et que mon enfant vivra.
    Les mains tremblantes, elle défit le noeud de la petite bourse de cuir qu'elle portait toujours pendue à son cou et ajouta la brillante pyrite de fer au morceau d'ivoire, au fossile de gastéropode et au fragment d'ocre rouge.
    Le coeur battant de peur malgré cette faible lueur d'espoir, Ayla se mit en route vers la caverne du clan.
    21
    Uba se précipita vers la caverne en faisant de grands gestes.
    - Maman ! Maman ! Ayla est de retour !
    - Non, ce n'est pas possible ! s'écria Iza, le visage blême. Le bébé est-il avec elle, Uba ? Est-ce que tu es allée la voir ? Est-ce que tu l'as avertie ?
    - Oui, maman, je l'ai vue. Je lui ai tout raconté.
    Iza se rua à l'entrée de la caverne pour voir Ayla s'avancer lentement vers Brun et se jeter à ses pieds en protégeant son enfant de tout son corps.
    - Elle est en avance, elle a d˚ se tromper, signifia Brun à l'adresse du sorcier qui s'était empressé de sortir à son tour.
    - Elle ne s'est pas trompée, Brun. Elle sait très bien qu'elle est en avance. Elle est revenue trop tôt exprès, déclara Mog-ur avec assurance.
    Le chef jeta un regard circonspect au vieux sorcier en se demandant comment celui-ci pouvait être aussi affirmatif et, après un bref coup d'oeil à la jeune femme prosternée à ses pieds, il ajouta avec une visible appréhension :
    - Es-tu bien s˚r que les charmes destinés à nous protéger se montreront efficaces ? Elle devrait encore observer la réclusion imposée aux femmes après leur accouchement.
    - Les charmes sont puissants, Brun. Je les ai préparés à partir des os d'Ursus. Tu es bien protégé. Tu peux la voir en toute tranquillité, répondit le sorcier.
    Brun considéra la jeune femme tremblante, penchée par-dessus l'enfant qu'elle serrait dans ses bras. Si Mog-ur dit vrai, pourquoi estelle revenue avant la date ? Et avec son petit ? Cela veut dire qu'il est encore vivant.
    Piqué de curiosité, il lui donna une tape sur l'épaule.
    - Cette femme indigne a désobéi, commença Ayla en s'exprimant par gestes, le regard baissé. La femme qui se tient devant toi aimerait parler au chef, ajouta-t-elle, craignant qu'il refuse de lui répondre, car elle était encore en état d'impureté.
    - Tu ne mérites pas la parole, femme, mais Mog-ur a invoqué exprès pour toi la protection des esprits. Si tu désires parler, ils t'y autorisent. En effet, tu as désobéi. qu'as-tu à dire ?
    - Cette femme t'est reconnaissante de lui accorder la parole. Elle connaît les coutumes du clan, et au lieu de se débarrasser de son enfant, comme le lui commandait la guérisseuse, elle s'est enfuie. Elle voulait revenir le jour de la Cérémonie du Nom pour obliger le chef à accepter l'enfant.
    - Tu es revenue trop tôt, répliqua Brun, fort de son droit. Je peux encore demander à la

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