Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Le clan de l'ours des cavernes

Le clan de l'ours des cavernes

Titel: Le clan de l'ours des cavernes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
Vom Netzwerk:
de ramasser du bois. Sa grossesse difficile, son accouchement éprouvant, sa récente escalade avaient eu raison de ses dernières forces.
    Le bébé criait quand elle regagna la caverne. Le froid, l'humidité et la disparition du contact rassurant de sa mère l'avaient réveillé. Elle le prit dans ses bras, et c'est alors qu'elle se souvint d'avoir oublié
    l'outre près du ruisseau. Elle avait absolument besoin d'eau. Elle reposa son enfant et ressortit, de la grotte. Il commençait à pleuvoir. quand elle revint enfin, elle se laissa tomber par terre et eut à peine la force de tirer la lourde couverture sur leurs deux corps blottis l'un contre l'autre avant de sombrer dans un sommeil lourd.
    - Je vous l'ai toujours dit qu'elle était insolente, têtue ! s'exclama Broud, qui triomphait. S'est-il trouvé quelqu'un pour me croire ? Non, personne ! Vous avez tous pris son parti, vous lui avez trouvé des excuses, vous l'avez laissée agir à sa guise et même autorisée à chasser, sous prétexte qu'elle possède un totem puissant. qu'importe, les femmes n'ont pas le droit de chasser ! Le Lion des Cavernes ne l'y a jamais incitée, ce n'était qu'une provocation ! Voyez ce qui arrive quand on est trop faible avec les femmes ! quand on leur laisse trop de liberté !
    Maintenant, elle s'imagine qu'elle pourra obliger le clan à accepter son fils anormal. Mais cette fois, personne ne pourra lui trouver de bonnes excuses. Elle a délibérénient bafoué les coutumes du clan et c'est impardonnable !
    Broud jubilait de pouvoir lancer à la face de chacun son " Je vous l'avais bien dit ! " et il retournait le couteau dans la plaie avec une satisfaction qui impatientait Brun. Ce dernier se trouvait dans une mauvaise posture, mais le fils de sa compagne ne lui facilitait pas la t
    ‚che.
    - Tu viens de marquer un point, Broud, admit-il. Il est inutile d'insister davantage. Je m'occuperai d'elle à son retour Personne ne m'a jamais impunément obligé à agir contre ma propre volonté. quand nous poursuivrons les recherches demain matin, je propose que nous allions là o˘ nous n'avons pas l'habitude de nous rendre. Iza a mentionné l'existence d'une petite grotte. L'un de nous en a-t-il vu dans les environs ? Ce doit être près d'ici car elle était trop faible pour aller bien loin. Malgré la pluie, on découvrira peut-être l'une de ses empreintes. Peu importe le temps que cela nous prendra, mais je veux qu'on la retrouve.
    Iza attendait anxieusement la fin de la discussion entre Brun et les hommes. Prenant son courage à deux mains, elle avait décidé de lui demander un entretien et, quand elle vit que la réunion était terminée, elle se présenta au foyer du chef et s'assit à ses pieds, les yeux baissés.
    - que veux-tu, Iza ? lui demanda Brun après lui avoir tapé sur l'épaule.
    - La femme indigne qui se tient devant toi désire te parler, commença Iza.
    - Tu as mon autorisation.
    - Cette femme a eu tort de ne pas prévenir le chef quand elle a su ce qu'Ayla avait l'intention de faire, dit Iza. Mais, Brun, elle désirait tellement cet enfant ! Personne ne croyait possible qu'elle p˚t jamais donner le jour à un enfant. Elle était si heureuse de l'avoir mené à terme et elle a tant souffert ! Cet enfant, même difforme, elle ne voulait pas l'abandonner. Elle n'avait plus tout à fait sa tête à elle, Brun. Elle ne savait plus très bien ce qu'elle faisait. Je sais que je n'ai pas le droit de t'en faire la demande, mais je te supplie de lui laisser la vie sauve.
    -- Pourquoi n'es-tu pas venue plus tôt, Iza ?'Me suis-je montré si dur envers elle ? Les souffrances de son accouchement ne m'ont pas échappé. Un homme doit éviter de regarder ce qui se passe chez son voisin, mais il ne peut pas se boucher les oreilles. Personne ici n'ignore ce qu'Ayla a enduré
    pour donner le jour à son fils. Crois-tu donc que je n'aie pas de coeur ?
    Si tu étais venue me dire ce qu'elle avait l'intention de faire, ne pensestu pas que j'aurais envisagé de lui laisser

    son enfant, si sa difformité n'avait pas été trop monstrueuse ? Mais tu ne m'en as pas donné la possibilité, et cela ne te ressemble pas.
    " Je ne t'ai jamais vue faillir à tes devoirs, Iza. Tu as toujours été un exemple pour les autres femmes, et je préfère mettre ta conduite sur le compte de ta maladie. J'ai respecté ton silence à ce sujet, et je ne t'en ai jamais parlé, mais j'étais s˚r que tu nous quitterais pour le monde des esprits

Weitere Kostenlose Bücher