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Le clan de l'ours des cavernes

Le clan de l'ours des cavernes

Titel: Le clan de l'ours des cavernes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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tourbillonnant s'abattit sur la Caverne. Tous poussèrent un soupir de soulagement quand les chasseurs partis le matin regagnèrent l'abri avant la nuit, bredouilles mais sains et saufs.
    - Joharran a décidé de faire demi-tour lorsqu'il a vu les mammouths remonter vers le nord, expliqua Jondalar après avoir salué Ayla. Tu connais le dicton : " Ne pas marcher encore quand le mammouth va vers le nord. "
    Cela annonce la neige. Ils vont dans le Nord, là o˘ il fait plus froid mais plus sec, o˘ la neige ne s'accumule pas en couches aussi épaisses qu'ici.
    Ils s'embourbent dans la neige profonde et humide. Joharran n'a pas voulu courir de risques mais ces nuages noirs sont apparus si vite que même les mammouths ont d˚ se retrouver pris dans le blizzard. Le vent a tourné au nord, la neige s'est mise à tomber si dru qu'on y voyait à peine. On enfonce déjà jusqu'aux genoux, dehors. Nous avons d˚ mettre les chausses à
    neige pour rentrer.
    Le blizzard souffla toute la nuit, le lendemain et la nuit suivante. On ne voyait rien hormis le rideau blanc ondulant, pas même l'autre berge de la Rivière. Ayla était contente que le surplomb protecteur de la Caverne s'étendît jusqu'à l'abri des chevaux. La première nuit, elle s'était inquiétée car elle ne savait pas si les animaux avaient réussi à rentrer avant que la neige devienne trop épaisse. S'ils avaient trouvé un autre abri, ils risquaient d'être coupés de la Caverne et de demeurer prisonniers du manteau blanc.
    La jeune femme avait été rassurée d'entendre un hennissement lorsqu'elle s'était approchée de leur abri, le lendemain matin, et avait poussé un soupir de soulagement en découvrant les deux chevaux. Pourtant elle les avait sentis nerveux : ils n'avaient pas l'habitude d'une telle quantité de neige. Ayla avait résolu de rester un moment avec eux, de les peigner avec des capitules de cardère, ce gui d'ordinaire les réconfortait.
    que font les autres chevaux ? s'était-elle demandé en les étrillant.
    Migrent-ils vers les régions plus froides et plus sèches du Nord, o˘ la neige, moins épaisse, ne recouvre pas l'herbe séchée qui leur sert de nourriture l'hiver ? Elle se félicitait d'avoir prévu des réserves d'herbe en plus du grain habituel. C'était Jondalar qui en avait eu l'idée. Il savait que la couche de neige serait épaisse, Ayla non. Elle n'était plus certaine que cela suffirait. Les chevaux étaient accoutumés au froid, elle ne s'inquiétait pas pour cela, leur pelage s'était épaissi et allongé, leur corps robuste et trapu était protégé par un duvet lui-même recouvert de longs poils, mais auraient-ils assez de
    foin?
    Dans la région o˘ vivait le peuple de Jondalar, l'hiver était froid et humide, caractérisé par une neige lourde qui formait une couche dense. Ayla n'avait pas vu autant de neige depuis qu'elle avait quitté le Clan. Elle s'était habituée aux steppes de loss sèches et gelées qui absorbaient l'humidité de l'atmosphère, plus à l'intérieur des terres, dans sa vallée et sur le territoire des chasseurs de mammouths. Ici, le climat était soumis aux influences maritimes des Grandes Eaux de l'Ouest. L'hiver, plus neigeux, rappelait un peu celui de l'endroit o˘ elle avait grandi, la pointe montagneuse d'une péninsule s'avançant dans une mer intérieure, loin à l'est.
    La neige entassée au bord de la corniche formait une barrière qui brillait la nuit dans les reflets dorés des feux allumés sous le surplomb. Ayla comprenait maintenant pourquoi les Zelandonii avaient planté de gros poteaux pour soutenir les cadres tendus de peaux qui protégeaient le passage menant à l'enclos extérieur, utilisé en hiver à la place des fosses.
    Le deuxième jour après le début du blizzard, Ayla découvrit en s'éveillant le visage souriant de Jondalar, qui, agenouillé près de la plate-forme de couchage, la secouait doucement. Il avait les joues rouges de froid, et des flocons s'accrochaient encore à ses lourds vêtements d'extérieur. Il lui tendit une infusion chaude en disant :
    - Debout, paresseuse. Je me souviens d'un temps o˘ tu te levais longtemps avant moi. Il reste encore à manger. Il s'est arrêté de neiger. Habille-toi chaudement et viens dehors. Tu devrais peut-être mettre le sous-vêtement que t'ont offert Marona et ses amies.
    Ayla se redressa, but une gorgée.
    - Tu es déjà sorti ? marmonna-t-elle. On dirait que j'ai besoin de davantage de sommeil, ces

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