Le clan de l'ours des cavernes
temps-ci.
Résistant à son envie de trop la presser, il attendit qu'elle se débarbouille, qu'elle avale rapidement le repas du matin et commence à se vêtir.
- Je n'arrive pas à fermer le pantalon sur mon ventre, se plaignit-elle. Et le haut n'ira jamais. Tu es s˚r que tu veux que je porte ça ? Je risque de l'élargir.
- Le pantalon est indispensable. Tant pis si tu ne peux pas le fermer complètement, tu porteras d'autres vêtements par-dessus, de "
~ :1* *-- t~t±cÔn c\it ftRt ttt jreete à raniirhp ?
En sortant de l'abri, Ayla vit qu'un soleil radieux éclairait la corniche.
D'autres Zelandonii s'étaient levés tôt : le sentier de la Rivière des Bois avait été déneigé et l'on avait répandu du gravier sur la pente pour la rendre moins glissante. De chaque côté, la neige montait à hauteur de poitrine, mais, quand Ayla regarda au-dehors, pardessus les congères, elle eut le souffle coupé.
La vue était transformée. Le manteau blanc avait adouci les contours du paysage et le ciel semblait plus bleu par contraste avec ce blanc si éclatant qu'il faisait mal aux yeux. Le froid plus vif rendait la neige craquante sous les pieds d'Ayla. Elle repéra plusieurs personnes dans la plaine, de l'autre côté de la Rivière.
- Fais attention en descendant, cela peut être dangereux, l'avertit Jondalar. Donne-moi la main.
Parvenus en bas, ils traversèrent le cours d'eau gelé et se dirigèrent vers les silhouettes qui leur adressaient des signes et avançaient à leur rencontre.
- Je croyais que tu ne te lèverais jamais, Ayla ! cria Folara. Il y a un endroit o˘ nous allons chaque année mais il faut marcher la moitié de la matinée pour y arriver. Jondalar dit que c'est trop loin pour toi dans ton état. quand la neige se sera un peu tassée, nous installerons un siège sur un traîneau et nous te tirerons à tour de rôle. Normalement, les traîneaux servent à transporter du bois ou de la viande, mais quand on n'en a pas besoin pour cela, on peut s'en servir, expliqua la jeune fille, tout excitée.
- Parle moins vite, Folara, lui enjoignit son frère.
La neige était si épaisse que, lorsque Ayla voulut ébaucher un pas, elle perdit l'équilibre, s'agrippa à Jondalar et le fit tomber avec elle. Ils se retrouvèrent assis tous deux dans la neige, riant si fort qu'ils n'arrivaient pas à se remettre debout. Folara était hilare, elle aussi.
- Ne reste pas plantée là, lui lança Jondalar. Aide-moi plutôt à relever Ayla.
A eux deux, ils réussirent à la remettre sur pied.
Une boule blanche fendit l'air, s'écrasa sur le bras de Jondalar. Il leva la tête, vit Matagan qui le taquinait. Jondalar saisit de la neige dans ses deux mains, en fit rapidement une boule qu'il lança sur le jeune homme, qu'il envisageait de choisir comme apprenti. Matagan déguerpit en boitant, assez vite toutefois pour que le projectile manqu‚t sa cible.
- Bon, cela suffit pour aujourd'hui, je crois, dit Jondalar. Ayla avait caché une boule de neige derrière son dos et la jeta sur lui quand il s'approcha.
- Ah, tu veux jouer à ça ! menaça-t-il.
Il ramassa une poignée de neige, essaya de la glisser sous la veste de sa compagne. Ayla se débattit pour lui échapper, et bientôt ils roulèrent tous deux sur la couche molle, riant aux éclats. quand ils finirent par se redresser, ils étaient tous deux couverts de neige des pieds à la tête. Ils retournèrent à la rivière gelée, la traversèrent et grimp.èrent îÎ sentier pour regagner l'abri: En retournant à leur
habitation, ils passèrent devant celle de Marthona, qui les avait entendus approcher.
- Jondalar, tu crois vraiment que c'était raisonnable d'emmener Ayla dehors, dans son état ? s'exclama-t-elle. Et si elle était tombée ? Si le bébé était venu trop tôt ?
Jondalar était consterné : il n'avait pas pensé à cela.
- Tout va bien, Marthona, intervint Ayla. La neige était molle, je ne me suis pas blessée et je n'ai pas fait trop d'efforts. Je ne savais pas que cela pouvait être aussi amusant, la neige, dit-elle, les yeux pétillants d'excitation. Jondalar m'a aidée à descendre et à remonter. Je me sens très bien.
- Non, ma mère a raison, reconnut Jondalar d'un air contrit. Tu aurais pu te faire mal, je n'ai pas réfléchi. J'aurais d˚ être plus prudent. Tu vas bientôt enfanter.
A partir de ce jour, Jondalar montra une telle sollicitude qu'Ayla se sentait presque confinée. Il ne voulait pas qu'elle quitte l'abri ni
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