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Le clan de l'ours des cavernes

Le clan de l'ours des cavernes

Titel: Le clan de l'ours des cavernes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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ses hommes accepte de la prendre, ne seraitce que pour seconde compagne.
    Sa présence au sein du clan pourrait se révéler des plus utiles.
    Mais Ayla était trop préoccupée pour prêter attention aux commentaires dont elle faisait l'objet. En réalité, elle était terrifiée. Je n'y arriverai jamais, se lamentait-elle en courant vers la petite rivière.
    Je n'aurai jamais le temps de me préparer. que se passera-t-il donc si j'oublie quelque chose ? Je déshonorerai Creb, et Brun également. Je déshonorerai tout le Rassemblement, si je commets la moindre erreur !
    Les femmes s'activaient sans rel‚che, tout en houspillant leurs enfants que la mise à mort de l'ours avait plongés dans un état d'excitation extrême.
    En outre, n'ayant jamais connu la faim, ils avaient du mal à supporter les appétissants fumets qui s'élevaient des plats que l'on préparait autour d'eux.
    Des monceaux de tubercules et de racines mijotaient doucement dans des récipients en peau suspendus au-dessus des feux. Des asperges, des oignons sauvages et des rhizomes d'iris, des légumineuses, des petites courees et des champignons étaient accommodés de diverses manières alléciiantes. Une montagne de laitue sauvage, de bardane et de pissenlits n'attendait pour être servie que son assaisonnement de graisse d'ours chaude et de sel, ajouté au dernier moment.
    L'un des clans avait pour spécialité un mélange d'oignons, de champignons et de petits pois de vesce, agrémenté d'une sauce tenue secrète faite d'herbes et de lichen. Un autre avait apporté des graines provenant du pin pignon, un pin à graines comestibles qui ne poussait que dans la région o˘
    vivait ce clan.
    Les femmes du clan de Norg avaient passé au peigne fin tous les champs de framboisiers, de myrtilles et de fraises sauvages qu'elles connaissaient à
    des kilomètres à la ronde. A présent, le violet de la myrtille, le rose vineux de la framboise et le rouge p‚le de la fraise remplissaient à ras bords de grandes coupes tressées que convoitaient les regards brillants de gourmandise des enfants... et des autres.
    Les femmes du clan de Brun, elles, avaient passé des jours à moudre les glands séchés qu'elles avaient apportés, à les réduire en une pulpe rincée à l'eau pour en faire passer l'amertume, pour ensuite la cuire au four sous forme de galettes qu'elles trempaient alors dans du sirop d'érable et laissaient sécher au soleil. Le clan-h‘te, qui récoltait également la sève d'érable pour en faire du sirop, fut vivement intéressé par cette recette de galettes qui lui était inconnue, et ses femmes décidèrent de l'essayer elles-mêmes plus tard.
    Tout en surveillant Durc du coin de l'oeil pendant qu'elle aidait les femmes, Uba admirait l'impressionnante quantité de nourriture, tout aussi variée qu'abondante, en se demandant s'ils seraient capables d'en venir à
    bout.
    La fumée des brasiers s'élevait dans la nuit noire parsemée d'étoiles.
    C'était la nouvelle lune et, tournant le dos à la planète, l'astre réfléchissait sa lumière dans les froids abysses de l'espace. La nourriture avait été éloignée du coeur de la fournaise mais néanmoins maintenue au chaud, et les femmes étaient rentrées dans leur foyer pour mettre leur plus belle fourrure et prendre quelque repos.
    En dépit de leur fatigue, cependant, l'approche des festivités les attira bientôt au-dehors, impatientes de voir commencer la cérémonie et d'entamer le festin. Un silence accompagna l'apparition des dix sorciers et de leurs servants, bientôt suivi d'une mêlée indescriptible lorsque les membres du Clan s'efforcèrent de prendre leurs places, en fonction de leurs rangs. Ils attachaient peu d'importance à l'ordonnance des assemblées ; il fallait seulement occuper la place qui revenait à chacun à l'intérieur de son propre clan. On était soit devant soit derrière tel ou tel, ou encore à
    droite ou à gauche de certains autres. Et il y avait toujours un clan ou deux qui changeait de place à la dernière minute, à la recherche d'un endroit offrant une meilleure vue du spectacle qu'était en soi la réunion de plus de deux cents des leurs.
    On alluma avec toute la solennité voulue un gigantesque feu devant la caverne, avant d'ôter les pierres qui recouvraient les fosses o˘ cuisait la viande. Les compagnes des chefs de rang élevé eurent le suprême privilège d'extraire du foyer les premiers quartiers de viande tendre et Brun vit avec fierté

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