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Le clan de l'ours des cavernes

Le clan de l'ours des cavernes

Titel: Le clan de l'ours des cavernes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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pire encore.

    Il se faisait tard. Ayla rév¿lla son fils et, tout en regagnant la caverne, elle essaya de chasser de son esprit tout ce qui se rapportait aux Autres.
    Mais à présent qu'elle y avait pensé, il lui fut impossible de les oublier complètement.
    - Tu es très occupée, Ayla ? s'enquit Uba d'un air timide et mutin à la fois.
    Ayla, qui avait deviné de quoi il s'agissait, décida de laisser à Uba la C joie de lui apprendre la nouvelle.
    - Non, pas vraiment. J'ai fait un mélange de luzerne et de menthe poivrée, et j'allais y go˚ter. Je vais mettre de l'eau à chauffer pour une infusion.
    - O˘ est Durc ? demanda Uba tandis qu'Ayla attisait le feu et y ajoutait du bois et d'autres pierres à chauffer.
    - Il est dehors avec Grev. Oga les surveille, répondit Ayla. Ces deux-là
    sont tout le temps fourrés ensemble.
    - C'est peut-être parce qu'ils ont été nourris ensemble. Ils sont plus proches que des frères, on dirait presque des jumeaux.
    - Oui, mais en général les jumeaux se ressemblent, ce qui n'est pas leur cas. Te souviens-tu de ceux qu'il y avait au Rassemblement ? Je n'arrivais pas à les distinguer l'un de l'autre.
    - «a peut porter malheur d'avoir des jumeaux, et quant aux triplés ils ne survivent jamais. Comment une femme pourrait-elle nourrir trois enfants à
    la fois, alors qu'elle n'a que deux seins ? demanda Uba.
    - Il faut l'assistance d'une nourrice. Heureusement pour Durc, Oga a toujours eu du lait en abondance.
    - J'espère que moi aussi j'aurai beaucoup de lait, dit Uba. Je pense que je vais avoir un enfant, Ayla.

- Je m'en doutais, Uba. Tu n'as pas eu besoin de t'isoler depuis que tu as eu un compagnon, n'est-ce pas ?
    - Non, je pense que le totem de Vorn attendait depuis longtemps déjà. Il doit être très puissant.
    - Tu lui as annoncé la nouvelle, Uba ?
    - Je voulais attendre d'en être s˚re, mais il a deviné, répondit Uba. Il a d˚ s'apercevoir que je ne m'isolais pas. Il est très content, ajoutat-elle avec fierté.

    - C'est un bon compagnon. Tu es heureuse ?
    - Oh, oui, Ayla, je suis heureuse avec Vorn. quand il a su que j'allais avoir un enfant, il m'a dit qu'il m'attendait depuis longtemps et qu'il était heureux que le bébé arrive si vite. Il m'a dit aussi qu'il m'avait demandée avant même que je devienne une femme.
    - C'est merveilleux, Uba.
    Ayla songea à part elle que Vorn n'avait guère eu lui-même le choix d'une compagne. Uba était la seule fille nubile du clan. Certes il aurait pu me prendre, moi, mais pourquoi aurait-il voulu d'une femme deux fois plus grande que lui, et laide de surcroît, quand il pouvait avoir une fille aussi charmante qu'Uba, appelée à être par ailleurs une guérisseuse de la lignée dlza ? Pourquoi penser une chose pareille, se reprocha-t-elle. Je n'ai jamais envisagé d'avoir Vorn pour compagnon. C'est la perspective de me retrouver seule quand Creb aura disparu qui me donne ces pensées. Je vais m'occuper sérieusement de Creb. Je voudrais qu'il vive encore longtemps mais il a hélas perdu le go˚t de vivre. Il ne sort presque plus jamais de la caverne. S'il ne prend pas un peu d'exercice chaque jour, il n'aura bientôt plus la capacité de se déplacer.
    - A quoi penses-tu, Ayla ? Tu as l'air toute soucieuse, remarqua Uba.
    - Je m'inquiète au sujet de Creb.
    - Oui, il se fait vieux. Il est beaucoup plus ‚gé que maman, et elle n'est plus là. Elle me manque toujours, Ayla. Et quand le moment viendra pour Creb de nous quitter pour le monde des esprits, je serai très malheureuse, tu sais.
    - Moi aussi, Uba, je serai très malheureuse, répondit Ayla, visiblement éinue.
    Ayla ne tenait pas en place. Elle partait chasser aussi souvent que possible et, le reste du temps, s'activait avec une énergie inlassable.
    Elle ne pouvait supporter de n'avoir rien à faire. Elle se livra à un inventaire méticuleux de toute sa pharmacopée, qu'elle entreprit de renouveler, parcourant les prés et les bois à la recherche de toutes les plantes médicinales dont Iza lui avait appris les vertus. Elle tissa des nattes, tressa des paniers, fabriqua des bols et des plats en bois, toutes sortes de récipients en écorce de bouleau, elle sala et tailla des peaux pour en faire des bonnets, des moufles et des chausses en prévision de l'hiver. Elle prépara des panses d'animaux pour en faire des outres, se tailla des couteaux, des grattoirs, des tranchoirs dans des nodules de silex. Elle évida des pierres plates pour en faire des

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