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Le clan de l'ours des cavernes

Le clan de l'ours des cavernes

Titel: Le clan de l'ours des cavernes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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il sortit son bras de la manche et suspendit sa gourde à son épaule.
    La pelisse en fourrure des deux frères avait été fabriquée selon un modèle très simple. Deux morceaux de peau à peu près rectangulaires, attachés ensemble sur les côtés et aux épaules, auxquels étaient cousus deux rectangles plus petits, pliés et cousus pour former deux tubes qui faisaient office de manches. Les pelisses avaient un capuchon, attaché
    aussi dans le dos et bordé de fourrure de glouton pour que la condensation provoquée par la respiration n'y reste pas accrochée sous forme de glace.
    Elles étaient richement décorées de perles en os, d'ivoire, de coquillages, de dents d'animaux, ainsi que de queues d'hermine, blanches à bout noir.
    Elles s'enfilaient par-dessus la tête, pendaient en plis l‚ches, comme des tuniques, et descendaient jusqu'au milieu des cuisses. Une ceinture permettait de les resserrer à la hauteur de la taille.
    Sous leur pelisse, Thonolan et son frère portaient une peau de daim taillée sur le même modèle et des pantalons en fourrure, avec un rabat sur le devant, qu'une lanière en cuir retenait autour de la taille. Leurs moufles en peau retournée étaient attachées à un long cordon passé dans une boucle cousue au dos de la pelisse, si bien qu'ils pouvaient les enlever rapidement sans risquer de les perdre. Leurs bottes avaient une semelle épaisse qui, comme pour les mocassins, se rabattait autour du pied. Sur cette semelle était attachée une peau plus souple qui épousait les contours de la jambe et qui, rabattue, était maintenue en place à l'aide d'une lanière. A l'intérieur de leurs bottes, ils glissaient une doublure de laine de mouflon, mouillée et foulée jusqu'à obtenir du feutre. Lorsque le temps était particulièrement humide, ils portaient par-dessus leurs bottes un boyau d'animal, imperméable et adapté à la forme de leur pied. Cette protection s'usant très vite, ils ne s'en servaient que rarement, en cas d'absolue nécessité.
    Jondalar venait de prendre une hache en silex, au manche court et solide, et il était en train de la passer dans une boucle de sa ceinture, à côté de son couteau en silex au manche en os, quand il demanda à son frère :
    - Jusqu'o˘ comptes-tu aller ? quand tu as dit que tu comptais descendre la Grande Rivière Mère jusqu'à son embouchure, tu ne parlais pas sérieusement ?
    - Mais si ! répondit Thonolan, qui était en train d'enfiler ses bottes.
    Pour une fois, il ne plaisantait pas.
    - Mais alors nous risquons de ne pas être rentrés pour la Réunion d'…té de l'année prochaine !
    - Es-tu en train de changer d'avis, Frère ? Tu n'es pas obligé de m'accompagner. Je ne t'en voudrai pas si tu décides de rebrousser chemin.
    De ta part, c'était une décision de dernière heure. Et tu sais aussi bien que moi que nous risquons de ne jamais rentrer chez nous. Si tu veux me quitter, fais-le maintenant ! En plein hiver, tu ne pourras jamais retraverser le glacier.
    - Ce n'était pas une décision de dernière heure, Thonolan. Je songeais depuis longtemps à entreprendre un Voyage et le moment m'a semblé
    particulièrement bien choisi.
    Le ton adopté par Jondalar laissait entendre qu'il ne reviendrait pas sur sa décision mais on y sentait aussi une légère trace d'amertume qui n'échappa pas à son frère.
    - Je n'ai encore jamais fait un vrai Voyage, reprit Jondalar, sur un ton plus léger. C'est maintenant ou jamais. Mon choix est fait, Petit Frère. Tu ne te débarrasseras pas de moi comme ça.
    Le ciel était dégagé et le soleil, qui se reflétait sur la neige immaculée, aveuglant. On était au printemps mais, compte tenu de l'altitude, le paysage n'en laissait rien paraître. Jondalar fouilla dans un des petits sacs suspendus à sa ceinture pour y prendre une paire de lunettes protectrices. Taillées dans du bois, elles recouvraient complètement les yeux à l'exception d'une étroite fente horizontale et s'attachaient derrière la tête. Après avoir mis ses lunettes, Jondalar, d'un rapide mouvement de pied, enfila ses raquettes, dont il attacha les courroies autour de ses orteils et de la cheville. Puis il saisit son sac.
    Les raquettes avaient été faites par Thonolan. Son métier consistait à
    fabriquer des sagaies. Il avait d'ailleurs emporté avec lui son redresseur de sagaie favori, un merrain débarrassé de ses andouillers à l'extrémité
    duquel il avait percé un trou. Il avait décoré cet outil de tout un

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