Le commandant d'Auschwitz parle
criminels qu’ils se
repentent lors de leurs procès.
[10] Christopher BROWNING, Des hommes ordinaires. Le 101 e bataillon
de réserve de la police allemande et la solution finale en Pologne, Les Belles
Lettres , Paris, 1994.
[11] Hannah ARENDT, Eichmann à Jérusalem. Rapport sur la banalité du mal ,
Gallimard, Paris, 1966.
[12] Hannah ARENDT, Le Système totalitaire , Seuil, Paris, 1972. Il s’agit du
tome 3 de son œuvre Les Origines du totalitarisme .
[13] Cette conception rejoint celle de Joseph Billig, pour qui les camps de
concentration sont à rapporter, in fine , à l’idéologie raciale et
raciste du régime (Joseph BILLIG, L’Hitlérisme et le système concentrationnaire ,
PUF, Paris, 1967). Je me permets également de renvoyer à mon propre
ouvrage : Des camps au génocide. La politique de l’impensable , PUG,
Grenoble, 1995.
[14] Il s’agit en particulier de Martin Broszat. Le lecteur français trouvera une
bonne présentation des thèses de l’historiographie allemande et des
controverses qui l’ont agitée dans une publication de Passages : Devant
l’histoire. Les documents de la controverse sur la singularité de
l’extermination des Juifs par le régime nazi , Cerf, Paris, 1988.
[15] Olga WORMSER-MIGOT, Le Système concentrationnaire nazi (1933-1945) , PUF,
Paris, 1968.
[16] Les historiens qui soutiennent cette thèse sont dits
« fonctionnalistes », par opposition à ceux qui défendent celle d’un
projet d’extermination du régime hitlérien, construit et précoce, dits
« intentionnalistes ». On trouvera un exposé très fouillé de ces
différentes thèses dans Michael MARRUS, L’Holocauste dans l’histoire ,
Eshel, Paris, 1990.
[17] Hermann RAUSCHNING, Hitler m’a dit . Rauschning, qui fut un des
dignitaires du régime avant la guerre, a fui l’Allemagne en 1939. Il a aussitôt
publié son livre, suivi de La Révolution du nihilisme , une réflexion
précoce et très lucide sur la nature véritable de l’hitlérisme. On trouve le
premier, en traduction française, aux Éditions Aimery Somogy (1979) et le
second, chez Gallimard, publié en 1980.
[18] Les nazis s’étaient lancés dans une vaste opération pseudo-scientifique pour
dégager des critères objectifs de la judéité. Dans la majeure partie de
l’Europe, où les Juifs étaient assimilés depuis des siècles et où la laïcité
était devenue le fondement de la citoyenneté, ils ne pouvaient qu’échouer. Au
bout du compte, était juif celui que l’Allemagne désignait comme tel, comme
l’indique une note, en date du 28 juillet 1942, du chef du bureau
principal des SS, Berger : « Je demande instamment qu’aucune
ordonnance sur le concept de “Juif” ne soit édictée. Avec toutes ces
définitions imbéciles, nous ne faisons que nous lier les mains. Les territoires
occupés à l’Est seront nettoyés des Juifs… » (cité par Hilberg).
[19] On ne peut que recommander au lecteur qui s’intéresse à la dialectique
résistance/collaboration civile l’ouvrage roboratif de Jacques SÉMELIN, Sans
armes face à Hitler. La résistance civile en Europe, 1939-1945 , Payot,
Paris, 1989.
[20] Il faut lire, en antidote des propos de Hoess, le témoignage de Filip Muller,
rescapé du sonderkommando d’Auschwitz, paru en France sous le titre Trois
ans dans une chambre à gaz d’Auschwitz , Pygmalion, Paris, 1980, et
l’extraordinaire document que sont les « rouleaux d’Auschwitz »,
écrits et dissimulés dans le camp même par des hommes du SK. On les trouve en
France dans : Ber MARK, Des voix dans la nuit. La résistance juive à
Auschwitz , Plon, Paris, 1982.
[21] Je recommande, pour approfondir cette réflexion, le livre de Robert ANTELME, L’Espèce
humaine , Gallimard, Paris, 1957. Antelme fut déporté à Buchenwald, d’où il
fut sauvé in extremis , à l’état de « musulman ».
[22] Primo LEVI, Les Naufragés et les Rescapés, quarante ans après Auschwitz ,
Gallimard, Paris, 1989.
[23] Corps franc formé pour combattre les « rouges » dans la Baltique
après la révolution russe.
[24] Hoess et ses complices avaient assassiné dans la nuit du 31 mai 1923
l’instituteur Kadow, soupçonné d’être un espion communiste, sans qu’il existât
une seule preuve qu’il eût livré Schlageter à la France.
[25] Hoess fut condamné le 15 mars 1924 après dix mois de détention. Le
tribunal d’État pour la sauvegarde de la République avait été créé en
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