Le commandant d'Auschwitz parle

Arbeitstatistik.
    [72] Les prisonniers de guerre allemands ont bénéficié des conventions de Genève,
alors que cela n’a pas été le cas pour les soldats soviétiques, qui ont été en
quasi-totalité anéantis par un travail harassant, quasiment sans nourriture,
quand ils n’ont pas été directement exécutés. Sur les
15 000 prisonniers de guerre soviétiques enregistrés au camp à partir
de juillet 1941, au moins 8 200 étaient déjà morts en mars 1942,
quand le camp de prisonnier fut officiellement dissous. Au total, environ deux
millions et demi de soldats soviétiques périrent dans les camps nazis. [GC.]
    [73] Environ 22 000 Tziganes furent internés à Auschwitz, à partir de
février 1943, où ils furent quasiment tous exterminés. L’estimation
(difficile) des victimes tziganes varie entre 100 000 et 200 000
selon les historiens, pour une population évaluée avant la guerre à
830 000 personnes. [GC.]
    [74] Le noma est une ulcération des tissus. Cette maladie avait presque totalement
disparu dans les pays civilisés. Les médecins déportés qui ne la connaissaient
que théoriquement en ont constaté de nombreux cas, surtout à Auschwitz.
    [75] Dans la nuit du 31 juillet au 1 er  août 1944.
    [76] Journal de propagande antisémite.
    [77] On ne sait d’où Hoess a tiré cette déclaration, pour laquelle il n’existe nulle
part aucune justification.
    [78] Ce fut un des derniers aspects de la « solution finale ». Voir
annexe, p. 233.
    [79] Ils devenaient des « musulmans » dans l’argot du camp.
    [80] Proportionnellement, le nombre de femmes rescapées de la déportation est plus
élevé que celui des hommes.
    [81] Budy, commando de représailles situé à 8 km d’Auschwitz. On employait
souvent les kapos, hommes et femmes, pour y organiser des massacres.
    [82] De droit commun.
    [83] Asociales.
    [84] Camp expérimental où se poursuivirent des recherches sur les plantes
susceptibles de donner du caoutchouc.
    [85] Volés au « Canada », en marge de l’« action Reinhardt ».
    [86] Matraque de caoutchouc.
    [87] La moitié de la troupe SS du camp.
    [88] Anweiserin.
    [89] Inspecteur des camps de concentration.
    [90] Chef de la police du district de Lublin, Globonick avait dans son ressort la
plupart des camps de ce district (Sobibor, Belzec, Treblinka, Maidanek) dans
lesquels les Juifs furent exterminés en masse.
    [91] Philippe Burrin pense que Rudolf Hoess se trompe d’un an et qu’il a reçu cet
ordre au cours de l’été 1942. La décision d’exterminer la totalité des
Juifs d’Europe aurait, selon l’historiographie récente, été prise au cours de
l’automne 1941 (voir postface). [GC.]
    [92] Ordres du 30 mars au 6 juin 1941 intitulés « Directives
pour le traitement des commissaires politiques ».
    [93] À Auschwitz.
    [94] Spécialiste des questions juives auprès du SD (Service de sécurité) et surtout
de l’extermination.
    [95] Adjoint de Globonick dans le district de Lublin.
    [96] Forteresse, prison.
    [97] Sonderkommando : le commando de la chambre à gaz et du crématoire, formé de
déportés qui vivaient dans un bloc isolé et ne devaient jamais se mêler aux
autres détenus.
    [98] Voir note p. 233.
    [99] En raison du nombre croissant de détenus à Auschwitz (140 000 en 1943),
Pohl décida de partager le camp en trois administrations séparées :
Auschwitz I (Stammlager), II (Birkenau), III (Monowitz). Tout en gardant
la direction des affaires, Hoess fut nommé le 10 novembre 1943 chef
de la section politique de l’Inspection des camps du WVHA (section).
    [100] Il s’agit du SS Heinrich Müller dont Hoess a longuement parlé lors de sa
déposition au procès de Nuremberg. D’après Hoess, Müller était d’une
« froideur de glace » et l’exécuteur docile de tous les ordres
d’Himmler. C’est lui qui, après l’assassinat de Heydrich, fut à la tête de la
direction générale du service de sécurité du Reich.
    [101] RSHA.
    [102] WVHA.
    [103] En 1942, l’Office central d’administration économique de l’organisation SS, le
WVHA, prend en main la direction des camps, sous la direction d’Oswald Pohl.
Son objectif est de mettre la main-d’œuvre concentrationnaire au service de
l’économie de guerre. Pour ce faire, il édicté une directive en mars 1942
à l’intention des commandants de camp. Les conditions de la mise au travail
qu’il ordonne sont si brutales qu’il en est résulté un surcroît de