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Le dernier templier

Le dernier templier

Titel: Le dernier templier Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Raymond Khoury
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continua de marcher.
    De Angelis hurlait derrière lui, s’époumonant pour surmonter le grondement croissant des moteurs de l’hélicoptère.
    — Et Tess ? Vous allez la laisser avec lui ? Elle pourrait encore être utile. Et s’il y a bien quelqu’un qui puisse se faire entendre d’elle, c’est vous.
    Reilly se retourna et revint en arrière de quelques pas. Au regard rusé de De Angelis, il comprit qu’il savait tout de sa relation avec la jeune femme. Il haussa simplement les épaules pour lâcher :
    — Plus maintenant.
    L’agent commença à repartir.
    — Qu’allez-vous faire ? lui demanda l’ecclésiastique. Marcher jusqu’à New York ?
    Reilly poursuivit sa route sans répondre.
    Le religieux l’appela une dernière fois. Sa voix était maintenant pleine de colère et teintée de frustration.
    — Reilly !
    Celui-ci s’immobilisa. Il baissa un moment la tête avant de se décider à la tourner.
    De Angelis fit quelques pas pour le rejoindre. Ses lèvres esquissaient un sourire, mais ses yeux demeuraient inexpressifs.
    — Si je ne peux pas vous convaincre de travailler avec nous, je peux peut-être vous conduire jusqu’à quelqu’un qui le pourra.

71
    Vatican ou CIA ? Quelle qu’ait été la structure qui avait organisé le voyage, elle avait bien fait les choses. L’hélicoptère avait filé jusqu’à une base aérienne militaire près de Karacasu, pas très loin au nord de l’endroit où Reilly avait été retrouvé. Là, De Angelis et lui avaient embarqué à bord d’un G-IV qui attendait. Il était arrivé de Dalaman pour les récupérer et leur permettre de rejoindre rapidement l’Italie. À l’aéroport de Rome, ils échappèrent aux contrôles des services de l’immigration et des douanes.
    Moins de trois heures après l’apparition de l’homme d’Église au milieu d’un nuage de poussière dans les montagnes turques, Reilly et lui se retrouvaient tranquillement assis dans le confort cossu d’une Lexus à vitres noires et air conditionné, fonçant vers la Ville éternelle.
    Reilly avait besoin d’une douche et de vêtements propres. Mais, comme De Angelis était pressé, il dut se contenter d’une toilette sommaire à bord du jet et d’effets militaires — pantalon de treillis et tee-shirt gris — sortis des stocks de la base turque. Il ne se plaignit pas. Après la combinaison de plongée mouillée, le treillis était le bienvenu. Et surtout, lui aussi était pressé.
    La situation de Tess l’inquiétait de plus en plus. Il voulait la retrouver, même s’il essayait de ne pas trop réfléchir à ses motivations. Ignorant ce qui l’attendait quand ils seraient à destination, il était aussi très partagé quant au fait d’avoir accepté l’invitation de De Angelis. Plus tôt il serait reparti d’ici et de retour sur le sol turc, pensait-il, mieux ce serait. Mais il était trop tard pour se défiler. Il avait senti dans l’insistance de l’homme d’Église que cette visite n’était pas un caprice.
    Depuis l’avion, il avait aperçu la basilique Saint-Pierre. Maintenant, alors que la Lexus se faufilait dans le trafic, il la voyait se découper sur le ciel. Son dôme colossal resplendissait au-dessus de la brume de chaleur et du chaos de la grande cité congestionnée.
    Si la vue d’un édifice aussi prodigieux inspirait inévitablement des sentiments de respect, même chez le plus farouche des incroyants, Reilly ne ressentait que trahison et colère. À dire vrai, il ne savait pas grand-chose de la plus grande église du monde, en dehors du fait qu’elle abritait la chapelle Sixtine et qu’elle avait été construite sur l’emplacement de la sépulture de saint Pierre, le fondateur de l’Église, qui était mort là après avoir été crucifié, tête en bas, pour sa foi. En regardant la basilique, il pensa aux oeuvres artistiques et architecturales sublimes que cette même foi avait inspirées, aux peintures, aux statues et aux lieux de culte qui avaient été créés dans le monde entier par les fidèles du Christ. Il songea aux innombrables enfants qui récitaient chaque soir leurs prières avant de se coucher, aux millions de pratiquants qui assistaient à l’office chaque dimanche, aux malades qui priaient pour obtenir la guérison et à tous ceux qui le faisaient pour l’âme des défunts. Avaient-ils tous été trompés, eux aussi ? Est-ce que tout cela n’était vraiment qu’une vaste supercherie ? Pis encore, le Vatican

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