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Le dernier templier

Le dernier templier

Titel: Le dernier templier Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Raymond Khoury
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vérité.
J’espère que tu peux le comprendre
et que tu me pardonneras...
Je t’envoie de l’aide dès que je peux.
    T.

70
    Reilly se réveilla dans une sorte de brouillard mental. Son cerveau était envahi d’émotions violentes. Il ne pouvait toujours pas croire que Tess s’était enfuie avec Vance. Plus il essayait de comprendre cette fuite, de lui trouver une explication, une excuse, plus elle le blessait. Elle faisait même plus que le blesser : elle rongeait la moindre de ses fibres. Furieux d’avoir été dupé et abandonné au milieu de nulle part, il était atterré par la décision de Tess de partir et, pire encore, de partir avec Vance. L’agent du FBI était abasourdi par sa témérité. Une fois de plus, elle se mettait en danger. En outre, même s’il essayait de s’en défendre, il devait bien admettre que sa fierté en avait pris un sacré coup.
    En se levant, il constata que le pépiement des oiseaux et les lueurs aveuglantes du matin assaillaient ses sens. Trouver le sommeil dans le sac de couchage qu’elle lui avait laissé lui avait pris un temps infini ; ce n’est que tard dans la nuit que l’épuisement avait eu raison de sa colère. En clignant des yeux, il consulta sa montre et s’aperçut qu’elle était arrêtée depuis au moins quatre heures.
    Cela n’avait pas d’importance. Il devait partir.
    Il alla boire dans le torrent et ressentit l’effet bienfaisant de l’eau froide des montagnes. Un tiraillement à l’estomac lui rappela qu’il n’avait pas mangé depuis quasiment vingt-quatre heures. Il se dépêcha d’avaler un peu de pain et une orange : ils avaient au moins pensé à ça. Il sentit son corps revenir à la vie et, à mesure que sa tête s’éclaircissait, des pensées et des images rageuses se remirent à envahir sa conscience.
    Il observa le paysage autour de lui. Pas le moindre souffle de vent. En dehors du chant des oiseaux qui s’était maintenant fait discret, tout était totalement silencieux. Il décida de remonter la piste jusqu’au barrage. Une bonne quinzaine de kilomètres. Du bureau d’Okan, il serait en mesure de contacter Fédéral Plaza, appel qui, au demeurant, ne l’enthousiasmait pas franchement.
    Il avait à peine entamé sa longue randonnée quand il entendit un son dans le lointain. C’était un moteur. Son coeur sursauta en imaginant que ce pouvait être le pick-up. Il réalisa que ce n’était pas le bruit d’un véhicule terrestre, mais d’un hélicoptère. Le battement de ses pales se répercutait contre les collines et devenait de plus en plus audible de seconde en seconde.
    Puis il le vit. Il reconnut la silhouette d’un Bell UH-1Y glissant au-dessus de la vallée. Frôlant les cimes du versant opposé, il s’inclina soudain et se dirigea droit sur lui. Reilly comprit qu’il avait été repéré. Mais qui pouvait se trouver à bord ? Il sentit ses muscles se raidir tandis qu’il passait en revue diverses possibilités à toute allure : soit Tess avait tenu sa promesse et prévenu les autorités de sa présence dans la montagne, soit les tireurs du lac l’avaient retrouvé ; il devina que cette dernière hypothèse était la plus probable. Il balaya des yeux l’environnement immédiat. Son cerveau cherchait les points les plus stratégiques. Mais il renonça à courir se mettre à couvert. C’était inutile. Ils étaient armés, pas lui. De toute façon, il n’avait pas ce qu’ils cherchaient. Et surtout, il était fatigué. Et furieux. Il n’avait aucune envie de courir.
    Il regarda l’hélicoptère tournoyer au-dessus de sa tête et vit les marques sur sa queue : un insigne circulaire rouge et blanc, comme un coeur de cible. Reilly se détendit quelque peu en constatant que c’était un appareil de l’armée de l’air turque. L’hélico plongea vers la clairière en soulevant un nuage de sable. Se couvrant les yeux de la main, Reilly s’approcha avec hésitation. La porte s’ouvrit. Au travers d’un épais rideau de poussière, il vit une petite silhouette sauter à terre et venir vers lui. Progressivement, il put voir que l’homme portait un pantalon kaki, un coupe-vent sombre et des lunettes noires. Il était presque à portée de main quand Reilly reconnut De Angelis.
    — Que faites-vous ici ?
    Ses yeux allaient de l’homme à l’hélicoptère, essayant de comprendre ce que signifiait cette apparition. Une ultime volée du rotor mourant souleva le coupe-vent de l’ecclésiastique et

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