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Le dernier templier

Le dernier templier

Titel: Le dernier templier Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Raymond Khoury
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Reilly eut le temps d’entrevoir un pistolet automatique Glock dans un holster. Très étonné, il tourna le regard vers la cabine. Alors que le nuage se dissipait, il repéra un fusil de sniper aux pieds d’un homme négligemment assis qui allumait une cigarette avec l’insouciance d’un guide touristique blasé. Deux soldats en treillis de l’armée turque étaient installés en face de lui.
    Des pensées conflictuelles envahirent son esprit tandis qu’il fixait l’ecclésiastique. L’agent fédéral tendit le doigt vers l’hélicoptère.
    — Qu’est-ce que c’est ? Allez-vous me dire ce qui se passe ?
    De Angelis, impassible, demeurait silencieux. Quand il ôta ses lunettes de soleil, Reilly remarqua que ses yeux avaient quelque chose de changé. Il ne leur restait rien de l’humble bonté de l’homme qu’il avait connu à New York. Les lunettes démodées qu’il portait là-bas avaient d’une certaine manière camouflé la menace qui irradiait maintenant de sa personne.
    — Calmez-vous.
    — Ne me dites pas de me calmer ! Bon Dieu, vous avez presque réussi à nous faire tous tuer. Mais enfin, qui êtes-vous et d’où venez-vous pour vous croire le droit de nous tirer comme des canards ? Ces hommes, là-bas, sont morts...
    — Peu importe. Je ne m’en soucie pas, tonna De Angelis. Vance doit être stoppé. À n’importe quel prix. Ces hommes étaient armés. Ils devaient être liquidés.
    L’esprit en ébullition, Reilly n’en croyait pas ses oreilles.
    — Et qu’avez-vous prévu pour lui ? demanda-t-il. Vous allez le brûler sur le bûcher ? Vous vous êtes égaré dans un trou noir temporel, ou quoi ? Le temps de l’Inquisition est terminé.
    Il tendit le doigt vers le fusil à lunette aux pieds de Plunkett.
    — C’est l’équipement standard au Vatican, aujourd’hui ?
    De Angelis le fixait, imperturbable.
    — Mes ordres ne viennent pas seulement du Vatican.
    Reilly parcourut des yeux l’hélicoptère militaire, les soldats à l’intérieur et le civil assis avec le fusil à ses pieds. Il avait déjà vu ce genre de regard froid et insensible. Son esprit repassa à cent à l’heure les événements qui s’étaient succédé depuis l’attaque du Met. Soudain, toutes les pièces du puzzle se mirent en place.
    — La CIA, lâcha-t-il. Vous êtes un barbouze, hein ? Toute cette affaire...
    Il s’étrangla avant de reprendre avec plus d’assurance :
    — Waldron, Petrovic... Les cavaliers à New York. Ce n’était pas Vance. C’était vous tout le temps, n’est-ce pas ?
    Brusquement, il plongea en avant et agrippa De Angelis par le revers pour le pousser en arrière et le prit à la gorge.
    — Vous avez été...
    Il n’eut pas le temps de finir. L’ecclésiastique réagit avec des réflexes étonnants, déviant les mains de Reilly tout en lui attrapant le bras et en le tordant d’un mouvement fluide et suprêmement douloureux. L’agent du FBI fut contraint de s’agenouiller.
    — Je n’ai pas le temps de m’amuser, gronda De Angelis en tenant un moment Reilly en respect avant de le jeter à terre.
    Sean cracha la poussière qu’il venait de mordre. La douleur dans son bras l’élançait. Il vit les pieds de l’homme d’Église tourner autour de lui.
    — Où sont-ils ? Qu’est-ce qui est arrivé ici ?
    Reilly se remit debout. Du coin de l’oeil, il entraperçut l’homme dans l’hélico qui le regardait, un sourire moqueur aux lèvres. Il sentit une fureur monter du plus profond de lui. S’il s’était demandé jusqu’à quel point l’ecclésiastique s’était impliqué dans les meurtres de New York, cette petite démonstration des prouesses physiques de l’homme effaça ses doutes. Il pouvait tuer à mains nues.
    Il s’épousseta avant de fixer De Angelis.
    — Qui êtes-vous exactement ? Un homme de Dieu avec une arme ou un tueur qui a rencontré Dieu ?
    L’ecclésiastique continuait d’afficher le même calme impassible.
    — Je ne vous savais pas cynique, dit-il.
    — Et je ne vous savais pas assassin.
    De Angelis soupira. Il méditait sa réponse. Quand il ouvrit enfin la bouche, sa voix était teintée d’indifférence.
    — Vous devez vous calmer. Nous sommes du même côté.
    — Ah oui ? Et c’était quoi, là-bas, sur le lac ? Un échange de pistolets à eau ?
    De Angelis étudia Reilly avec des yeux froids.
    — Dans ce combat, expliqua-t-il, tout le monde est susceptible d’être sacrifié.
    Il marqua

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