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Le dernier templier

Le dernier templier

Titel: Le dernier templier Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Raymond Khoury
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capitaine.
    Reilly sentait la passerelle du Karadeniz craquer lourdement, beaucoup plus en tout cas qu’auparavant. Depuis plus d’une heure, ils fendaient les vagues en diagonale. Les lames s’écrasaient sur leur tribord et battaient la coque du patrouilleur avec une sauvagerie croissante. Le vent hurlait. Les moteurs luttaient contre la houle. Les hommes devaient crier pour se faire entendre.
    — À un peu moins de vingt milles, cria Karakas.
    — Et l’hélico ?
    Le commandant consulta son opérateur radar, puis répondit :
    — Contact estimé dans un peu moins de cinq minutes.
    Bouillant d’impatience, De Angelis souffla.
    — Il n’y a pas moyen d’aller plus vite ?
    — Pas avec cette mer, rétorqua laconiquement Karakas.
    Reilly se rapprocha du commandant.
    — Dans quel état sera la mer quand nous les atteindrons ?
    Le Turc secoua la tête avec une expression lugubre. Il ne cria pas sa réponse, mais l’agent fédéral l’entendit quand même.
    — Dieu seul le sait, marmonna-t-il en haussant les épaules.
    Tess hypnotisée, fixait l’écran. Téléguidé par les doigts habiles d’Attal, le bras articulé de Dori attachait le dernier harnais à la figure de proue en forme de faucon. En dépit des conditions difficiles, l’équipage avait travaillé vite et avec une précision militaire pour fournir au ROV l’équipement de récupération nécessaire avant de le renvoyer dans l’eau agitée. Déployant son art du joystick, le Corse avait presque par magie guidé le robot vers l’épave et positionné le filet avec une efficacité désarmante. Tout ce qui restait à faire, c’était tendre ce dernier, utiliser la commande à distance pour allumer le gonflage simultané des trois flotteurs et regarder la figure de proue s’élever doucement vers la surface.
    Attal fit un signe de tête pour indiquer qu’il était prêt.
    — On peut la remonter, mais...
    Il haussa les épaules, les yeux tournés vers la vitre secouée par un vent hurlant. Rassoulis fronça les sourcils. Lui aussi observait l’ouragan qui se déchaînait autour d’eux.
    — Je sais. On va avoir du mal à la hisser à bord quand elle fera surface.
    Il se tourna vers Vance.
    — On ne peut pas descendre un Zodiac dans cette mer et je ne veux pas non plus risquer d’y envoyer des plongeurs. Il sera déjà assez difficile de remonter le ROV. Mais lui au moins, il est attaché et mobile.
    Il se tut pour examiner les conditions climatiques qui se détérioraient rapidement. Il ne lui fallut guère de temps pour conclure.
    — Nous n’allons pas pouvoir le récupérer aujourd’hui. Nous laisserons les flotteurs en bas et nous reviendrons dès que la tempête se sera calmée.
    Vance le toisa, incrédule.
    — Nous devons le remonter maintenant, insista-t-il. Nous n’aurons peut-être pas d’autre occasion.
    — Ne dites pas n’importe quoi ! répliqua Rassoulis. Personne ne va venir nous le voler par ce temps. Nous reviendrons dès que la météo le permettra.
    — Non ! explosa l’autre. Nous devons le faire maintenant.
    Surpris par le ton de l’universitaire, le Grec pencha la tête en arrière.
    — Je ne vais pas risquer la vie de qui que ce soit pour ça. On repart, un point c’est tout.
    Pendant une seconde, ses yeux se posèrent comme des lames de couteau sur Vance. Puis il se tourna vers Attal.
    — Remonte Dori aussi vite que possible, gronda-t-il.
    Mais, avant qu’il ait pu donner d’autres ordres, quelque chose attira son attention dans le rugissement de la tempête. Malgré le vacarme des éléments déchaînés, le bruit était parfaitement identifiable. C’était le vrombissement guttural de pales d’hélicoptère. Tess l’entendit aussi et, à la mine sombre de l’universitaire, il était manifeste qu’il en avait fait autant.
    Ils attrapèrent des coupe-vent et sortirent sur l’étroit pont devant la passerelle. Le vent soufflait en rafales. Des bourrasques de pluie s’abattaient. Tess mit ses mains en visière pour scruter le ciel tourmenté. Elle repéra bientôt l’appareil.
    — Là, hurla-t-elle en tendant le doigt.
    Il rasait l’eau en fonçant droit dans leur direction. En quelques secondes, il fut sur eux. L’hélicoptère blanc avec sa bande rouge en diagonale passa bruyamment au-dessus de leurs têtes avant de s’incliner et de pivoter pour un autre passage. Il ralentit en se rapprochant du bateau, puis opéra un surplace malaisé le long du Savarona, en

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