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Le dernier templier

Le dernier templier

Titel: Le dernier templier Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Raymond Khoury
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ce n’est pas authentique, si c’est un faux fabriqué par les Templiers ou par n’importe qui d’autre, alors il n’y a pas de quoi s’inquiéter. Mais si c’est authentique, alors...
    Il fronça les sourcils en baissant la voix.
    — ... alors personne ne doit rien savoir, insista-t-elle. Mon Dieu, j’aurais voulu ne jamais avoir à te parler de ça.
    Reilly la regarda, perplexe.
    — Est-ce que j’ai raté un épisode ? Quoi qu’il puisse arriver, « le monde mérite de connaître la vérité » ? N’est-ce pas ce que tu disais ou écrivais ?
    — Je me trompais. Je ne le pense plus.
    Tess laissa de nouveau échapper un long soupir.
    — Tu sais, aussi loin que je puisse me souvenir, je n’ai jamais vu que ce qui n’allait pas dans l’Église. Son histoire sanglante, sa cupidité, son dogme archaïque, son intolérance, ses scandales, ses abus... Il y en a tant que c’est quasiment devenu matière à plaisanterie. Je continue de croire qu’une grande partie de tout ça devrait être sacrément remaniée, ça ne fait pas le moindre doute. Mais rien ni personne n’est parfait. En revanche, si tu regardes ce que l’Église accomplit, quand tu songes à la compassion et à la générosité qu’elle inspire... C’est là que se trouve le véritable miracle.
    Elle sursauta quand un lent applaudissement résonna dans les ruines désertes derrière elle.
    Se tournant dans la direction d’où venait le bruit, elle vit William Vance sortir de derrière un mur de pierre. Les yeux rivés sur ceux de la jeune femme, il continuait de battre des mains en détachant chaque claquement. Ses lèvres esquissaient un sourire.

85
    — Alors, comme ça, tu as vu la lumière. Je suis vraiment ému, Tess. Notre infaillible Église a fait une nouvelle convertie.
    Le ton de Vance n’aurait pu être plus moqueur ou plus sereinement menaçant.
    — Alléluia ! Gloire au Seigneur !
    Reilly le regarda s’approcher et sentit tous ses muscles se raidir. Le professeur était dans un piteux état, plus maigre, plus décharné que jamais. Il portait des vêtements simples, sans aucun doute le don d’un îlien charitable. Mais, plus important, il ne possédait apparemment aucune arme, ce qui était un soulagement. L’agent spécial n’aurait pas aimé avoir à le désarmer. Pas dans l’état de faiblesse qui était le sien. Mais sans pistolet et diminué lui aussi par l’épreuve de la tempête, l’universitaire ne représentait pas une menace sérieuse.
    Bill Vance continuait de s’approcher de Tess. Ses yeux s’étaient déplacés sur le manuscrit que tenait Reilly.
    — C’est comme s’il avait voulu être découvert, vous ne croyez pas ? Si j’étais croyant, pouffa-t-il, je serais tenté de croire que nous étions destinés à le trouver.
    Tess avait l’air incrédule
    — Comment avez-vous... ?
    — Oh, à peu près comme vous, j’imagine, répondit Vance. Je me suis réveillé la tête dans le sable, sous les yeux intrigués d’un couple de crabes. Ensuite, je suis parvenu à me traîner jusqu’au monastère de Panormitis. Le père Spiros m’a conduit à leur hospice. Il ne m’a pas posé la moindre question et je n’ai pas ressenti le besoin de m’expliquer. C’est là que je t’ai vue. J’étais ravi que tu aies pu t’en sortir, toi aussi. C’était déjà plus que je n’aurais pu espérer, mais ce ...
    Ses yeux retournèrent vers le manuscrit. On aurait dit qu’il le fascinait, qu’il l’hypnotisait.
    — C’est un vrai don. Puis-je ?
    Reilly leva la main pour l’arrêter.
    — Non. Vous êtes assez près.
    Vance s’immobilisa et son visage arbora une expression amusée.
    — Allons. Regardez-nous. En toute logique, nous devrions tous être morts. Est-ce que ça ne vous suggère pas quelque chose ?
    L’agent fédéral demeura impassible.
    — Ça me suggère que vous allez pouvoir être jugé et passer quelques années comme invité de notre service pénitentiaire.
    À sa mine contrite, l’érudit donna l’impression d’être déçu et même blessé. Il laissa son regard partir dans le vague. Puis soudain, en un mouvement prompt, il se jeta sur Tess. D’un bras, il lui attrapa le cou, et de l’autre main, il approcha un grand couteau de plongée de sa gorge.
    — Désolé, Tess, mais je suis d’accord avec l’agent Reilly sur ce point. Nous ne pouvons nous contenter d’ignorer le destin qui s’est écarté de sa route pour nous faire signe. Tu avais

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