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Le dernier templier

Le dernier templier

Titel: Le dernier templier Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Raymond Khoury
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beaucoup trop de William Vance. En désespoir de cause, Tess se rabattit sur son moteur de recherche. Si les réponses se comptèrent par centaines, un rapide survol ne fournit pas le moindre élément probant.
    Dans le jardin, les pigeons s’étaient envolés, mais le nombre de moineaux avait doublé et ils se querellaient. Elle fit pivoter son fauteuil et laissa ses yeux parcourir les rayonnages couverts de livres et de dossiers. Soudain, une nouvelle idée germa et elle rappela l’université Columbia pour joindre la bibliothèque.
    Après s’être identifiée auprès du bibliothécaire, elle lui expliqua qu’elle cherchait tout article ou publication qui aurait été écrit par Vance. Elle épela le nom du professeur et ajouta qu’elle était particulièrement intéressée par tout ce qui avait trait aux croisades. Tess se garda de mentionner les Templiers.
    — D’accord, ne quittez pas, lui répondit son interlocuteur.
    L’attente dura un moment, puis l’homme reprit le combiné.
    — J’ai rassemblé tout ce que nous avions de William Vance.
    Il lut les titres des textes et des conférences qui semblaient correspondre aux espoirs de Tess.
    — Vous serait-il possible de m’envoyer des copies ?
    — Aucun problème. Mais nous allons devoir vous les facturer.
    Tess lui donna l’adresse de son bureau et s’assura que la facture serait bien établie à son nom. Ce n’était pas le moment de troubler les contrôleurs de gestion de l’institut. Après avoir raccroché, elle ressentit une étrange exaltation, qui lui remit en mémoire des souvenirs du terrain et de l’enthousiasme qui était le sien, particulièrement au début d’une fouille, quand tout était possible.
    Seulement il ne s’agissait pas d’une fouille.
    « Qu’es-tu en train de faire ? Tu es archéologue. Ce n’est pas à toi de jouer au détective amateur. Appelle le FBI, dis-leur ce que tu as en tête et laisse-les suivre cette piste. » Elle se demanda même si, d’une certaine manière, elle n’entravait pas leur enquête en ne leur parlant pas de ce qu’elle avait à l’esprit. Mais elle repoussa cette pensée. Si elle était allée leur en faire part, ils l’auraient renvoyée en riant. Pourtant... pourtant il n’y avait pas une si grande différence entre le travail des archéologues et celui des enquêteurs. Les uns comme les autres essayaient de découvrir ce qui s’était passé. Certes, les archéologues ne s’intéressaient pas franchement à ce qui s’était passé deux jours plus tôt. Leur échelle de temps était tout autre.
    Mais cela ne faisait rien.
    Elle ne pouvait s’empêcher d’aller au bout de son idée. Toute cette affaire l’intriguait beaucoup trop. Après tout, elle s’était trouvée sur place et le lien qu’elle cherchait à approfondir, c’était elle qui l’avait découvert. Cela légitimait son intérêt et sa quête personnelle. Enfin par-dessus tout, sa vie manquait vraiment, mais alors vraiment, d’un peu de piment et d’exaltation. Elle se planta donc devant son écran et replongea dans sa recherche sur les chevaliers du Temple. Levant les yeux, elle remarqua que Lizzie, la secrétaire, la regardait un peu curieusement. Tess lui sourit. Elle aimait bien Lizzie et, de temps en temps, elle n’hésitait pas à discuter avec elle de sujets personnels. Mais elle avait déjà parlé de cette affaire avec Clive Edmondson et ne voulait pas se confier à qui que ce soit d’autre.

18
    Ni Reilly ni Aparo n’avaient été blessés. Ils ne souffraient que de quelques contusions à cause des ceintures de sécurité et de coupures bénignes. Les deux hommes avaient suivi l’ambulance filant sur FDR Drive {14} pour emmener Gus Waldron au New York Presbyterian Hospital. Une fois leur suspect dans la salle d’opération, une infirmière noire les somma de se laisser examiner. Ils finirent par s’incliner ; la femme nettoya et pansa leurs plaies — un peu plus brutalement qu’ils ne l’auraient souhaité. Ensuite, ils furent libres de partir.
    D’après les médecins urgentistes, il était peu probable que leur homme soit en mesure de parler avant au moins deux jours, peut-être davantage. Ses blessures étaient très sérieuses. Tout ce qu’ils pouvaient faire, c’était de patienter avant qu’il soit en état d’être interrogé. Pendant ce temps, leurs collègues du FBI et les policiers allaient se plonger dans la vie du gangster pour essayer de découvrir où

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