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Le dernier templier

Le dernier templier

Titel: Le dernier templier Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Raymond Khoury
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Quelque chose est arrivé. Trouve la position de son portable.
    De l’autre côté de l’East River, une Volvo grise progressait sur la voie express Brooklyn-Queens en direction du pont de Brooklyn.
    Une Ford gris métallisé la suivait à trois voitures de distance. À son volant se trouvait un homme qui avait la fâcheuse habitude de jeter ses mégots de cigarette encore allumés par la vitre de son véhicule.
    À sa gauche, de l’autre côté de la rivière, il avait l’impression que les flèches du Lower East Side {21} lui faisaient signe.
    Comme il l’avait supposé, la Volvo s’engagea bientôt sur le pont pour gagner Manhattan.

34
    Même avant d’avoir ouvert les yeux, Tess prit conscience de l’odeur d’encens. Quand elle les ouvrit, elle vit des centaines de bougies. Leurs flammes jaunes projetaient une lueur flamboyante autour de la pièce.
    Elle était allongée sur une sorte de tapis, un vieux kilim usé et rêche au toucher. Soudain, sa rencontre avec Bill Vance lui revint en mémoire et une onde de panique s’empara d’elle. Mais il n’était pas là. Elle était seule.
    Lorsqu’elle voulut s’asseoir, une brusque sensation de vertige la fit chanceler, mais elle parvint à se relever malaisément. Une douleur aiguë lui transperçait la poitrine et une autre le flanc gauche. Tess baissa les yeux et se palpa en essayant de se rappeler ce qui était arrivé.
    Elle examina ses vêtements, à la recherche de traces de balles, tout en se demandant pourquoi elle était encore en vie. Puis elle repéra deux petits trous dans le tissu, à l’endroit où elle avait été touchée. Leurs bords étaient légèrement brûlés et effilochés. Peu à peu, tout lui revint, la vision de Vance et de l’arme qu’il tenait. Elle comprit qu’il n’avait pas voulu la tuer, mais simplement la neutraliser, et que son arme devait être une sorte de pistolet paralysant.
    Ce qui, au bout du compte, n’était pas une pensée très réconfortante.
    Elle se trouvait dans une crypte : des murs nus, un sol pavé, un plafond voûté bas, soutenu par des piliers ouvragés. Pas de fenêtre. Pas de porte. Dans un angle, elle repéra un escalier de bois dont le sommet se perdait dans des ténèbres que n’atteignait pas la lumière des bougies. La plupart de ces dernières n’étaient déjà plus que des masses informes de cire coulée.
    L’endroit était plus qu’une cave. Quelqu’un vivait ici. Contre un mur, il y avait un lit de camp. Un vieux coffre de bois faisait office de table de chevet. Il ployait sous les livres et les papiers. À l’extrémité opposée se dressaient une longue table et un grand fauteuil de bureau pivotant, incliné pour avoir probablement beaucoup servi. À chaque bout de la table s’empilaient livres et papiers. Et au milieu du plateau, entouré de bougies, trônait l’encodeur du Met.
    Même dans la pénombre de la cellule, il semblait irradier une sorte de présence irréelle. Il paraissait surtout en meilleur état que dans son souvenir.
    Tess reconnut son sac sur la table, son portefeuille ouvert à côté. Son téléphone portable lui revint en mémoire. Confusément, elle se rappela avoir entendu sa sonnerie juste avant de perdre connaissance. Elle se souvint d’avoir tâtonné ; elle était presque sûre d’avoir réussi à presser une touche pour établir la communication. Elle s’avança pour récupérer son sac, mais, avant qu’elle ait pu l’atteindre, un bruit la fit sursauter.
    Elle devina qu’il provenait du sommet des marches : une porte venait de s’ouvrir et de se refermer avec un bruit métallique. Puis des pas descendirent les marches et des jambes apparurent. L’homme portait un long pardessus.
    D’instinct, elle recula quand sa tête fut visible. Vance regardait dans sa direction et lui souriait chaleureusement. Pendant un moment, elle se demanda si elle n’avait pas tout imaginé.
    Le professeur se déplaça vers elle. Il tenait une grande bouteille d’eau en plastique.
    — Désolé, Tess. Mais je n’avais pas d’autre solution.
    Attrapant un verre au milieu des livres sur la table, il y versa de l’eau et le lui tendit. Puis il fouilla ses poches pour en extraire une plaquette de comprimés.
    — Tenez. Ce sont des antalgiques. Prenez-en un et buvez autant d’eau que vous pouvez. Cela vous soulagera.
    Elle considéra la plaquette et reconnut la marque.
    — C’est juste du Voltarol. Allez-y. Prenez-en. Vous vous sentirez mieux.
    Elle

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