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Le dernier templier

Le dernier templier

Titel: Le dernier templier Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Raymond Khoury
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quatrième vitesse. Même s’il avait su garder un semblant de calme au téléphone, elle devinait qu’il était furieux contre elle. Elle s’apprêtait à fournir de sérieuses explications.
    Encore une fois.
    Seulement, ce serait encore plus difficile. Elle allait devoir dire à Reilly pourquoi elle ne lui avait pas fait assez confiance pour réclamer son aide.
    Elle regarda l’étrangère que lui montrait le miroir. La blonde pimpante, gaie et sûre d’elle avait disparu. À sa place, il y avait une épave, tant physiquement que mentalement. Le doute assiégeait son esprit. Repassant dans sa tête les événements de la journée, elle remettait en question le moindre de ses actes ou mouvements et s’en voulait d’avoir mis sa mère et sa fille en danger.
    « Ce n’est pas un jeu, Tess. Tu dois arrêter ça. Tu dois arrêter immédiatement. »
    En se déshabillant, elle sentit monter les larmes. Elle était parvenue à les réprimer jusque-là, notamment quand elle était allée étreindre Kim, après le départ de Vance. Elle avait même réussi à refouler des larmes de rire nerveux quand sa fille l’avait repoussée en s’exclamant : « Eh, maman, tu pues !
    T’as besoin d’une douche. » Elle les avait contenues aussi au téléphone avec Reilly, tout en s’assurant que sa mère et Kim n’écoutaient pas la conversation. En y songeant, elle ne parvenait pas à se souvenir de la dernière fois qu’elle avait pleuré. Mais cela ne l’aidait en rien. Elle se sentait effroyablement mal, affreuse, tremblant autant de peur rétrospective que d’angoisse quant aux scénarios que lui réservait peut-être l’avenir.
    Après s’être lavée à grande eau sous la douche, elle s’allongea dans son bain pour se détendre et prendre certaines décisions. Déjà, se dit-elle, elle devait à Eileen et Kim la sécurité.
    Une idée lui vint.
    Vêtue d’un peignoir et les cheveux encore dégoulinants, Tess retrouva sa mère dans la cuisine.
    — J’ai repensé à nos projets de séjour chez tante Hazel cet été, lâcha Tess sans préambule.
    Hazel était la soeur de sa mère. Elle vivait seule dans un ranch près de Prescott, dans l’Arizona, avec quelques dizaines d’animaux.
    — Et alors ?
    Sans perdre une seconde, Tess embraya.
    — Je pense que nous devrions y aller dès maintenant, pour Pâques.
    — Pourquoi diable... ? commença sa mère avant de s’interrompre. Tess, qu’est-ce que tu me caches ?
    — Rien, mentit-elle en repensant à l’homme qui était venu débusquer Vance dans la cave, à l’échange de coups de feu et à son cri de douleur.
    — Mais...
    — Nous avons toutes les trois besoin de vacances. Et je vais même venir avec vous, d’accord ? Il va me falloir quelques jours pour liquider tout ce que j’ai sur mon agenda et pour m’organiser avec le bureau. Mais je veux que toi et Kim partiez dès demain.
    — Demain ?
    — Pourquoi pas ? Tu brûles de partir et Kim peut bien commencer ses vacances de Pâques avec quelques jours d’avance. Je vais prendre les billets. Ce sera plus facile en avion. On évitera la ruée.
    — Tess !
    Le ton était ferme et irrité.
    — Je te le redemande : que se passe-t-il ?
    La fille n’eut qu’un sourire timide à opposer à l’énervement de sa mère.
    — C’est important, maman, se contenta-t-elle de répondre.
    Eileen l’étudia du regard. Elle avait toujours été capable de lire en elle et ce jour-là ne faisait pas exception.
    — Que se passe-t-il ? Es-tu en danger ? Je veux une réponse honnête. L’es-tu ?
    — Je ne pense pas. En revanche, ce dont je suis certaine, c’est qu’en Arizona il n’y aura pas le moindre sujet d’inquiétude.
    Sa mère fronça les sourcils. Ce n’était pas la réponse qu’elle espérait.
    — Très bien, alors viens avec nous dès demain.
    — Je ne peux pas.
    Le regard et le ton de sa fille ne laissaient aucune place à la discussion.
    — Tess...
    — Je ne peux pas, maman.
    — Mais tu vas nous suivre là-bas ? Tu le promets ?
    — Je le promets. Je vous rejoins dans deux jours.
    Simultanément, une sensation de soulagement l’envahit.
    Puis la sonnerie de l’entrée retentit.
    — Vous auriez dû me le dire, Tess. Vous auriez vraiment dû me le dire.
    Reilly était livide.
    — On aurait pu l’attraper dès qu’il serait sorti d’ici. On lui aurait mis le grappin dessus. Il y avait quantité de moyens pour le faire. On aurait pu le prendre

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