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Le dernier vol du faucon

Le dernier vol du faucon

Titel: Le dernier vol du faucon Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Axel Aylwen
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chef, marchaient droit sur la porte.
    Quand ils l'atteignirent, deux d'entre eux poussant
    un grand cri se jetèrent sur les gardes royaux plus nombreux et parvinrent à les tenir en respect quelque temps avant de tomber sous leurs coups. Cette action suicidaire permit à Petraja de se glisser sans encombre au-dehors. Tout juste avait-il une égratignure au bras lorsqu'il émergea enfin de l'enceinte sacrée. Mais ses hommes d'élite, eux, étaient tous morts.
    Quelques secondes plus tard, Yotatep gagna à son tour le portail en regardant frénétiquement autour d'elle. Elle ne vit que des gens se prosternant sur le sol au passage de Petraja dans la cour suivante. Hors de l'enceinte privée du roi, tout le monde le considérait déjà comme le régent. Abandonnant à regret la poursuite, la princesse retourna vers son père pour s'occuper de lui.
    Petraja se dirigea vers les portes extérieures du Palais, racontant à qui voulait l'entendre que les gardes de l'enceinte privée, profitant de l'état de santé du roi, avaient tenté de piller le trésor royal. Il devenait urgent, dit-il, de les chasser tous pour les remplacer par des hommes à lui. Comme il traversait les magnifiques jardins avec leurs bosquets éclatants de bougainvillées, un groupes de gardes du Palais courut à sa rencontre pour l'informer que des mercenaires farangs solidement armés avaient pénétré dans le Palais et tuaient tous ceux qu'ils rencontraient. Plus de vingt d'entre eux étaient de ceux qui avaient délivré Vichaiyen et ils tentaient maintenant d'atteindre la porte latérale du Palais. Furieux, Petraja aboya un ordre : tous les hommes disponibles devaient se rendre immédiatement dans la troisième cour.
    Les gardes s'exécutèrent et le général, préoccupé, leur emboîta le pas.
    Transportant Phaulkon sur une civière, Joao et ses soldats faisaient retraite lentement, leurs mousquets braqués sur la foule qui les suivait à distance, trop effrayée par les armes à feu pour attaquer. À la porte latérale, ils trouvèrent les deux Espagnols laissés en sentinelle gisant sur le sol, morts. Leurs mousquets avaient disparu.
    « Essaie d'ouvrir la porte ! » cria Joao à Vasco.
    Vasco courut à perdre haleine tandis que Joao et ses soldats le couvraient en reculant vers la porte. En face d'eux, à quelques mètres, une meute grandissante de Siamois observait leur mouvement.
    «Elle est fermée! s'exclama Vasco. Et la clé a disparu ! »
    Joao pesta entre ses dents. Ils étaient piégés à l'intérieur du Palais. Leur seul espoir était d'escalader à nouveau la muraille. Il apercevait sur sa droite les marches conduisant au-dessus des remparts, celles-là même que Phaulkon avait empruntées quelque temps plus tôt.
    Joao jeta quelques mots rapides à Vasco et le petit homme courut vers les marches qu'il escalada trois par trois. Ils le virent marquer un temps d'arrêt au sommet pour estimer le saut, puis disparaître.
    Le Portugais sourit en l'entendant atterrir de l'autre côté. Il savait que Vasco ramènerait les gardes de Phaulkon ainsi qu'une grande couverture assez solide pour amortir le saut des quelque vingt hommes restés sur le rempart.
    Il observa les Siamois en se demandant combien de temps ils attendraient avant de se ruer sur eux. Certains étaient armés d'épées, d'autres de haipons ressemblant à des arbalètes. Malgré leur crainte des armes à feu, ils étaient en mesure de causer pas mal de dommages s'ils attaquaient. Mais Joao pensa qu'ils ne le feraient pas. Il calcula qu'il faudrait environ quinze à vingt minutes à Vasco pour revenir avec les gardes et le matériel.
    À cet instant, il entendit au loin l echo de cris et de piétinements. Le bruit s'approchait et, bientôt, des dizaines de Siamois, encouragés par la voix forte de Petraja, débouchèrent d'un passage voûté pour faire irruption dans la cour. En voyant la rangée de mousquets pointés sur eux, ils s'arrêtèrent brusquement paniqués. Les gardes siamois se déployèrent le lonj des murs, les yeux fixés sur les fusils des farangs. Leur nombre ne cessait d'augmenter et ils furent bientôt une centaine face à Joao, et à ses mercenaires. Petraja se tenait à l'entrée du passage, aboyant des ordres, un bandage entourant son bras gauche de l'épaule au coude.
    Joao hésita. S'il ordonnait de tirer maintenant, les Siamois pouvaient s'enfuir, effrayés, ou, au contraire, se décider brusquement à charger en comptant sur leur supériorité

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