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Le faucon du siam

Le faucon du siam

Titel: Le faucon du siam Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Axel Aylwen
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souris. Dans les moments d'intimité, un homme aime qu'une
femme n'éprouve aucune honte. Tu vas apprendre à vivre sans ton panung. »
    Thepine maintenant la dévorait des yeux tout à loisir. La
peau lisse, couleur de miel, n'avait pas un défaut, pas une tache de naissance.
Les courbes sculpturales de sa taille et de ses seins, semblables à celles
d'une statue khmère, se déroulaient jusqu'aux longues jambes sensuelles et
jusqu'au doux petit duvet qui recouvrait son céleste jardin. C'était un parfait
échantillon de féminité, attirant et admirable.
    Thepine sentit un frisson la traverser en songeant aux
jours d'instruction qui allaient suivre, sous sa direction. Elle avait laissé
Sunida se reposer la première nuit après son long voyage, d'autant plus
volontiers qu'elle-même avait besoin de se remettre des émotions causées par
son escapade. Mais aujourd'hui l'éducation allait vraiment commencer et, peu
après le lever du jour, elle avait fait venir Sunida de la petite chambre qui
jouxtait la sienne. Plus tard, à mesure que l'éducation avancerait, songea
Thepine avec plaisir, elle n'aurait plus besoin de la convoquer : Sunida
partagerait ses appartements dans le cadre des ultimes préparatifs pour le
farang à qui elle était destinée.
    Son élève avança d'un pas hésitant dans le petit réduit à
ablutions et entreprit de se verser sur le corps des flots d'eau. Au bout d'un
moment, elle s'habitua au regard de Thepine et son esprit, maintenant plus
détendu, se mit à vagabonder. Elle repensait à son destin : elle entendait la
voix divine venue d'en haut qui retentissait encore à ses oreilles. Dire que le
Seigneur de la Vie lui avait bel et bien adressé la parole ! Que de choses
étranges et excitantes lui étaient arrivées depuis que ce merveilleux homme
venu d'un autre monde était brièvement entré dans son existence. Elle se
demanda si elle le reverrait jamais. Elle se rappelait comment son oncle
l'avait convoquée, presque aussitôt après le départ de son farang bien-aimé.
Elle se rappelait le voyage clandestin sous escorte jusqu'à Ayuthia et sa
teneur quand elle était restée prosternée tout au long de l'audience royale. Et
voilà que cette maîtresse lui faisait également un peu peur. Tout cela était si
intimidant et si excitant à la fois! Qui allait-elle servir, une fois son
éducation achevée? se demanda-t-elle. Elle, une humble danseuse, au service de
la nation? Et pourquoi loin de chez elle ? Mais elle n'avait pas à poser de
question, se persuada-t-elle. Il suffisait que le Seigneur de la Vie eût
ordonné.
    Elle s'attarda encore avec délice à s'asperger d'eau
fraîche puis, d'une main hésitante, elle prit la bouteille d'huile parfumée posée
sur une étagère. Le doux arôme du jasmin monta à ses narines. Elle s'apprêtait
à s'en frictionner, comme elle avait vu sa maîtresse le faire, lorsqu'une main
s'empara du flacon.
    Quelques instants plus tard, deux mains commencèrent à
masser tout son corps avec une grande douceur : d'abord la nuque, puis les
épaules. Ensuite elles descendirent lentement le long de son dos avec des
détours jusqu'à ses côtes et sa taille. Elle avait beau sentir juste derrière
elle la présence de son professeur, aucune partie de son corps, sinon le bout
de ses doigts, ne venait toucher le sien : Sunida se concentra alors sur leur
pouvoir quasi magique. Elle frissonnait en les sentant progresser vers le bas,
lui effleurer les fesses et frôler lanière de ses cuisses. Puis, partant de
l'arrière de ses chevilles, les mains remontèrent peu à peu, parcourant à
l'envers le même chemin. Mais cette fois Sunida sentit sur sa peau le souffle
de Thepine, un filet d'air chaud qui montait délicieusement le long de son
corps en le traversant de courants de désir. Puis, sans avertissement, le corps
tout entier de sa maîtresse vint se fondre avec le sien et elle sentit contre
son dos les pointes des seins gonflés de Thepine. Deux mains habiles vinrent
encercler ses propres seins pour leur prodiguer des caresses sensuelles.
    À son grand embarras, Sunida sentit à son tour sa
poitrine se durcir. Ce fut à peine si son professeur lui accorda quelque
attention : elle avait déjà retiré ses mains et tout son corps s'était éloigné.
Elle disparut soudain et Sunida entendit la porte de la pièce se refermer
derrière elle. Elle se sentait étrangement abandonnée — presque frustrée. Elle
ne voulait plus être seule : elle désirait la

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