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Le feu de satan

Le feu de satan

Titel: Le feu de satan Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Paul C. Doherty
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soit...
    — ... un meurtre, acheva Corbett.
    — Oui, un meurtre, Sir Hugh. Auquel cas vous devrez faire appel à toute votre sagacité. Après que Legrave vous aura montré vos quartiers, vous êtes tout à fait libre d’explorer le labyrinthe. On y a installé une corde qui relie l’entrée au centre. Suivez-la et vous ne vous égarerez pas !
    Corbett emboîta le pas à Legrave.
    — Sir Hugh ! le rappela Molay en s’approchant. Demain matin, nos frères chanteront l’office des morts pour Sir Guido. Vous serez le très bienvenu. Quant au reste, vous êtes notre invité. Cependant, je vous prierai de respecter notre règle. Nous sommes un ordre monastique. Certaines parties de ce bâtiment sont donc en closure, fermées aux étrangers.
    Corbett en convint et sortit dans le couloir. Legrave le conduisit à la grand-salle où Ranulf et Maltote étaient assis dans un recoin, près de la porte d’entrée. Ensuite ils traversèrent l’allée de gravier et pénétrèrent au rez-de-chaussée de l’aile est.
    — Ce sont de simples cellules de moine, les avertit Legrave en ouvrant une porte. Vos serviteurs, Sir Hugh, partageront celle-ci.
    Il poussa une autre porte et fit entrer Corbett dans une pièce aux vastes dimensions, éclairée par une seule meurtrière. Un grand crucifix pendait au mur chaulé au-dessus du lit de camp. Au pied de ce dernier, un coffret en fer reposait sur une table, près d’un gros coffre en cuir, et sous la fenêtre se dressaient un bureau et une chaire au dossier et aux accoudoirs délicatement sculptés.
    — Vous pouvez partager nos repas au réfectoire, lui dit Legrave avant de regarder, par-dessus son épaule, Maltote et Ranulf qui attendaient dans le couloir.
    Il referma la porte et s’y appuya, les yeux plissés par un sourire.
    — Sir Hugh, ne prenez pas ombrage de l’accueil que vous avez reçu. Notre ordre est en pleine tourmente. Nous sommes comme un bateau sans gouvernail, poussé de-ci de-là par les vents. La Terre sainte est perdue. Les infidèles campent sur les lieux que nous vénérons. Que sommes-nous censés faire à présent ? Nombre de nos compagnons ont quitté leur parentèle, leur foyer, leur province, pour devenir templiers. Le Temple est leur famille à présent et ils voient leur bien-aimé ordre pillé par les princes de ce monde.
    — Ce n’est pourtant pas une raison pour trahir ou assassiner ! se récria Corbett.
    — Bien sûr que non, mais encore faudrait-il prouver ces accusations. Quoi qu’il en soit, les cloches sonneront l’heure du souper.
    Sur ce, il se glissa hors de la chambre.
    Ranulf et Maltote entrèrent, portant la sacoche de leur maître.
    — Nous avons pansé les bêtes, Messire, annonça Maltote. Y compris cette carne de poney. Il a donné bien du fil à retordre aux garçons d’écurie !
    — Votre avis sur tout cela, Sir Hugh ? demanda Ranulf en rangeant les fontes dans le gros coffre et en approchant un escabeau.
    — Cela ne me dit rien qui vaille. Les templiers ne se livrent pas facilement, ce sont des hommes de guerre, des coeurs d’airain. Ils ne nous aiment pas et n’apprécient guère notre intrusion. Je pense qu’il y a anguille sous roche.
    — Vous faites allusion à la mort du régisseur ? On nous en a parlé. Oh ! pas les chevaliers. Eux sont discrets et savent garder bouche cousue, mais les serviteurs.
    — Avez-vous appris quelque chose ?
    — Non, ils sont plus morts que vifs. Comme toujours, on mentionne d’étranges lumières la nuit, des allées et venues... Apparemment, la paix et la tranquillité régnaient au manoir jusqu’à l’arrivée de Molay et des commandeurs. D’habitude, le domaine n’est habité que par le régisseur et quelques serviteurs. Maintenant tout est sens dessus dessous. Ils croient que Sir Guido a été victime de sortilège et que le feu de l’enfer l’a dévoré. Ils commencent déjà à partir, ils ne veulent plus travailler ici.
    Corbett regarda par la fenêtre. Les zébrures d’or et de pourpre du soleil couchant illuminaient le ciel. Il avait envie de s’étendre pour mettre de l’ordre dans ses idées, mais il ne pouvait oublier cette vision de cauchemar dans la salle du conseil.
    — Ranulf, Maltote, défaites les bagages. Fermez la porte derrière moi. Je me rends au labyrinthe. Pendant ce temps, allez fouiner un peu partout en jouant les innocents. Pour toi, dit-il à Maltote avec un clin d’oeil, ce ne sera pas difficile. Essayez de voir

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