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Le grand voyage

Le grand voyage

Titel: Le grand voyage Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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qu’ils
avaient d’abord pris pour une vallée car de grandes feuilles de nénuphar en
couvraient la surface entière. On aurait dit que chacune de ces robustes
feuilles disposées autour d’une magnifique et odorante fleur blanche portait un
héron crabier au long cou en S, prêt à pêcher un poisson avec un long bec.
    Captivés, ils s’attardèrent devant ce spectacle insolite, mais
décidèrent tout de même de partir avant que Loup ne se rue sur les paisibles
oiseaux et les chasse de leur perchoir. Ils n’étaient pas très loin de là, et
installaient déjà leur campement, quand ils virent des hérons au long cou s’élever
par centaines dans les cieux, leurs grandes ailes battant l’air, silhouettes
noires se détachant du fond de nuages rosis par le soleil couchant. Le loup
déboula dans le campement, et Ayla supposa que c’était lui qui les avait
effrayés. Il ne tentait pas de les attraper pourtant. Il s’amusait tellement à
chasser les volées d’oiseaux des marais qu’Ayla se demanda s’il ne les levait
pas pour le simple plaisir de les voir s’envoler.
    Le lendemain matin, Ayla se réveilla le corps moite. Il
faisait déjà très chaud et elle n’avait pas envie de se lever. Elle aurait aimé
passer une journée à se détendre. Non pas qu’elle fût fatiguée, mais elle était
lasse du Voyage. Les chevaux aussi avaient besoin de repos, songea-t-elle. Elle
comprenait la hâte de Jondalar, mais s’ils étaient à un jour près pour
traverser le glacier dont il parlait sans cesse, alors, ils étaient déjà en
retard. Pourtant, quand Jondalar se leva et commença à rassembler ses affaires,
elle l’imita.
    Dans la matinée, la chaleur et l’humidité devinrent
oppressantes, même en pleine prairie, et lorsque Jondalar proposa un arrêt pour
se baigner, Ayla s’empressa d’approuver. Ils se rapprochèrent de la rivière et
découvrirent avec plaisir une petite clairière ombragée au bord de l’eau. Le
lit d’un cours d’eau saisonnier, encore détrempé et jonché de feuilles
pourrissantes, avait laissé un petit coin d’herbe dégagé, une poche
accueillante entourée de pins et de saules, qui menait à un fossé d’eau
boueuse. Un peu plus loin, à un coude du fleuve, une plage de galets avançait
dans un bassin d’eau calme tacheté d’ombre et de lumière par le soleil qui
filtrait à travers les branches d’un saule pleureur.
    — Ah, c’est parfait ! s’exclama Ayla avec un large
sourire.
    — Est-ce vraiment nécessaire ? demanda Jondalar en la
voyant décrocher le travois. Nous ne resterons pas longtemps.
    — Les chevaux ont besoin de repos. Et peut-être ont-ils
envie de se rouler dans l’eau, expliqua-t-elle en déchargeant les paniers après
avoir ôté la couverture. J’aimerais aussi attendre que Loup nous rattrape, je
ne l’ai pas vu de toute la matinée. Il a dû suivre une odeur alléchante.
    — Bon, très bien, concéda Jondalar.
    Et il commença à dénouer les sangles qui maintenaient les
paniers sur le dos de Rapide, puis déposa ces derniers dans le canot et donna
une tape sur la croupe de l’étalon pour lui signifier qu’il était libre.
    La jeune femme se déshabilla rapidement et entra dans l’eau
pendant que Jondalar urinait. Il regarda vers elle et ne put détacher ses yeux
au corps souple et bronzé. Ayla était debout dans le bassin miroitant, de l’eau
jusqu’aux genoux, inondée de lumière par un rai qui perçait le feuillage d’un
saule et ornait ses cheveux d’un halo doré.
    Jondalar, émerveillé par sa beauté, se sentit submergé par un
amour débordant. Ayla se baissa pour s’éclabousser d’eau fraîche, accentuant la
rondeur de son fessier et dévoilant l’intérieur velouté de ses cuisses. Cette
vision troubla Jondalar et fit naître en lui un désir violent. Il baissa la
tête et, apercevant le membre qu’il tenait toujours en main, il sourit et la
baignade passa soudain au second plan.
    Elle le regarda entrer dans l’eau, vit son sourire, remarqua la
lueur irrésistible dans ses yeux, et nota le changement qui s’opérait dans sa
virilité. Elle sentit une vague de désir la soulever, et l’inonder d’un calme
qui lui fit prendre conscience de la tension qui l’habitait l’instant d’avant.
Elle comprit qu’ils ne reprendraient pas la route aujourd’hui, pas si elle
pouvait l’empêcher. Ils avaient tous deux besoin de se détendre, et une
agréable diversion se présentait.
    Jondalar avait bien

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