Le grand voyage
toutes fraîches de la baignade. Surprise,
elle frissonna, emportée par des ondes de chaleur voluptueuses parcourant son
ventre. Jondalar entreprit alors de sucer le siège de ses Plaisirs.
Il avait envie de la goûter, de la boire, et il la savait prête.
Son excitation grandissait avec celle d’Ayla, et une douleur lancinante monta
de ses reins pendant que son membre se tendait, prêt à éclater. Sa langue la
fouillait, l’agaçait, la pénétrait, la goûtait et la savourait. Il ne pouvait
plus s’arrêter tant il aimait lui donner les Plaisirs.
La vague voluptueuse grandissait en elle, son ventre la brûlait,
et elle gémit, puis cria, comme au bord d’un gouffre, quand la jouissance
atteignit presque son paroxysme.
S’il ne s’était pas retenu, il aurait pu jouir même sans la
pénétrer, mais il aimait tant être dans son ventre !
Elle l’attira en se cambrant pour lui ouvrir le passage et le
violent orage qui couvait en elle éclata soudain dans un éclair éblouissant.
Jondalar sentit la chaude humidité, et enfonça d’un grand coup sa virilité dans
la fente accueillante. Son membre était si tendu, qu’il ne savait pas s’il
pouvait encore attendre.
Elle cria son nom, cambra les reins pour qu’il entre au plus
profond d’elle. Grognant et râlant, il se retira, savourant l’exquis frottement
le long de son membre, puis le replongea, envoyant dans ses reins des ondes de
plaisir foudroyantes. Soudain, il ne put plus différer davantage, et pénétra au
plus profond d’elle. Ils crièrent à l’unisson, emportés ensemble dans les
Plaisirs.
Après quelques derniers coups de reins, il se laissa tomber, et
tous deux, haletants, récupérèrent de cette violence des sens qui venait de les
emporter. Après quelques instants, il releva la tête, et Ayla se hissa pour
baiser sa bouche, encore pleine de sa propre odeur, et qui lui rappelait les
ineffables sensations qu’il savait provoquer en elle.
— Je voulais tellement faire durer les Plaisirs, mais tu m’avais
trop excitée.
— Mais ça ne veut pas dire que c’est terminé, tu sais,
promit-il. Un sourire éclaira le visage d’Ayla. Jondalar s’allongea sur le
flanc, puis se redressa bien vite.
— Dis donc, c’est drôlement inconfortable ! s’exclama-t-il.
Pourquoi ne pas me l’avoir dit ?
— Mais, je n’avais pas remarqué, tout simplement.
Maintenant que tu en parles, c’est vrai qu’il y a un caillou qui me fait mal à
la hanche... et un autre me rentre dans l’épaule. On devrait chercher un
meilleur endroit... pour que tu puisses t’allonger, ironisa-t-elle avec un
sourire moqueur, l’œil pétillant de malice. Mais d’abord, j’ai envie de nager
pour de bon. On peut peut-être trouver un chenal plus profond.
Ils entrèrent dans l’eau, et nagèrent loin du bassin, puis ils
remontèrent le courant et traversèrent le massif de roseaux. De l’autre côté, l’eau
leur parut soudain plus froide. Ils n’avaient plus pied et se retrouvèrent dans
un chenal qui serpentait à travers les roseaux.
Ayla rattrapa, puis dépassa Jondalar, mais il força l’allure et
la rejoignit. C’était tous deux d’excellents nageurs, et ils se lancèrent
bientôt dans une course amicale en remontant les méandres du chenal bordé de
grands roseaux. Ils se suivaient de si près que le moindre obstacle rencontré
par l’un propulsait l’autre en tête. Ayla se trouvait devant Jondalar quand ils
atteignirent une fourche dont chaque branche faisait un angle si aigu que
lorsque Jondalar leva la tête, Ayla avait déjà disparu.
— Ayla ! Ayla ! Où es-tu ? cria-t-il.
Pas de réponse. Il l’appela encore sans résultat, et opta pour l’un
des deux chenaux. Celui-ci faisait une boucle sur lui-même, et Jondalar ne
voyait que des roseaux partout où il se tournait.
— Ayla ! s’écria-t-il, inquiet. Au nom de la Mère, où
as-tu disparu ?
Il entendit soudain un sifflement. C’était celui qu’Ayla
utilisait pour appeler Loup. Il éprouva un vif soulagement, mais l’appel
semblait provenir de bien plus loin qu’il n’aurait dû. Il siffla à son tour,
entendit la réponse de la jeune femme, et se mit à nager fiévreusement d’où il
venait. Il arriva à la fourche, et prit l’autre branche du chenal.
Celle-ci faisait aussi une boucle et débouchait sur un autre
chenal. Un fort courant l’emporta en aval. Il vit alors Ayla qui luttait pour
remonter le courant, et il nagea à sa rencontre.
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