Le grand voyage
remarqué où le regard d’Ayla s’était posé,
et son changement d’attitude ne lui avait pas échappé, pas plus que sa pose
engageante, bien qu’elle eût à peine bougé. L’eût-il voulu qu’il n’aurait pu
cacher son désir, tant la manifestation en était évidente.
— L’eau est merveilleuse, déclara Ayla. Tu as eu une bonne
idée, il commençait à faire trop chaud.
— Oui, j’ai un brusque accès de chaleur, fit-il avec un
sourire ironique en s’avançant à sa rencontre. Je ne sais pas comment tu t’y
prends, mais tu me fais perdre tout contrôle.
— Alors, pourquoi te contrôler ? Moi, je n’essaie même
pas. Tu n’as qu’à me regarder comme tu le fais, et je suis prête.
Le sourire qu’il aimait tant éclaira le visage d’Ayla.
— Oh, femme ! soupira-t-il en la prenant dans ses
bras.
Elle leva la tête pour lui offrir ses lèvres. Il les baisa
doucement, les effleurant à peine, et glissa ses mains le long de ses reins
chauffés par le soleil. Elle aimait ses caresses et y répondit avec une
surprenante perspicacité.
Il se pencha pour embrasser les globes doux et fermes et l’attira
vers lui. Elle sentit son membre dur et chaud se presser contre son ventre,
mais le geste de Jondalar l’avait déséquilibrée. Elle essaya de se retenir,
mais une pierre se déroba sous ses pieds et en s’agrippant à lui, elle l’entraîna
dans sa chute. Ils tombèrent à l’eau dans une gerbe d’éclaboussures, et s’assirent
en éclatant de rire.
— Tu ne t’es pas fait mal ? s’inquiéta Jondalar.
— Non, rassure-toi, mais l’eau est froide et j’essayais d’y
entrer petit à petit. Maintenant que je suis mouillée, je vais nager un peu. C’est
pour ça qu’on s’est arrêtés, non ?
— Oui, mais on peut aussi faire autre chose.
L’eau avait atteint les aisselles d’Ayla, ses seins épanouis
flottaient à la surface, et les mamelons dressés rappelaient à Jondalar les
proues de deux bateaux jumeaux. Il se pencha pour en chatouiller un à petits
coups de langue.
Un frisson la parcourut et son corps tout entier se cambra.
Jondalar soupesa le sein lourd, puis, d’une main, l’attira plus fort contre
lui. Ayla était si palpitante de désir qu’un simple frottement sur son mamelon
érigé propageait dans tout son corps des vagues de jouissance. Jondalar suça
son sein, ses lèvres effleurèrent la peau satinée, remontèrent le long du cou,
s’attardèrent sur son oreille où il souffla doucement, et trouvèrent enfin les
lèvres d’Ayla. Elle les entrouvrit pour que la langue indiscrète de son amant s’y
glissât.
— Viens, dit-il en s’écartant, la main tendue. Allons
nager.
Il l’entraîna dans le bassin, et lorsqu’elle eut de l’eau jusqu’à
la taille, il l’enlaça à nouveau et l’embrassa. Ayla sentit la main de Jondalar
se glisser entre ses cuisses et ouvrir ses lèvres. L’eau froide rafraîchit son
intimité, mais une brûlure voluptueuse irradia son ventre quand il lui caressa
le petit bouton durci, siège de ses Plaisirs.
Elle se laissa envahir par cette lame de jouissance, mais décida
soudain que tout allait trop vite. Elle était sur le point de succomber. Elle s’arracha
à étreinte, recula d’un pas et l’éclaboussa en riant.
— Nageons un peu, si tu veux, proposa-t-elle, et elle fit
aussitôt quelques brasses.
Fermé par un épais massif de roseaux, le bassin n’était pas bien
large. Une fois qu’elle l’eût traversé, elle se retourna et sourit à Jondalar.
Attirée par son magnétisme, le désir qu’elle devinait en lui, son amour ardent,
elle repartit vers la plage. Il nagea à sa rencontre, puis la suivit jusqu’au
rivage.
— Voilà, le bain est terminé, annonça-t-il en se relevant
dès qu’il eut pied.
Il prit la main d’Ayla et la mena jusqu’à la plage de galets.
Là, il l’embrassa avec une telle fougue qu’elle se sentit fondre dans ses bras,
et se serra encore plus contre lui.
— Passons aux choses sérieuses, dit-il.
— Les choses sérieuses ? s’étonna-t-elle d’une voix
tremblante, l’œil dilaté, la gorge serrée, esquissant avec peine un sourire
mutin. Jondalar se laissa glisser sur la couverture et lui tendit la main.
— Viens, je vais te montrer, proposa-t-il.
Elle s’assit à côté de lui. Il l’allongea sur le sol en l’embrassant,
et sans plus de cérémonie, il lui écarta les jambes et fit courir sa langue sur
les lèvres de son intimité, encore
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