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Le grand voyage

Le grand voyage

Titel: Le grand voyage Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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blessée.
    — Est-il normal qu’elle dorme si longtemps ? s’inquiéta
Dolando, le front soucieux.
    — Elle va bien, le rassura Ayla. Elle va dormir encore un
peu.
    Elle aperçut sa poche à remèdes et décida que le moment était
venu de collecter des plantes fraîches pour préparer une tisane revigorante qui
aiderait Roshario à sortir du sommeil provoqué par le datura.
    — En venant ici, j’ai aperçu un tilleul. Les fleurs font de
bonnes infusions, et j’y ajouterai d’autres plantes si je les trouve. Si
Roshario se réveille avant mon retour, donne-lui un peu d’eau. Elle sera
certainement hébétée et la tête risque de lui tourner, mais c’est normal. Les
attelles devraient maintenir son bras, mais il faut qu’elle évite le plus
possible de bouger.
    — Tu ne te perdras pas ? demanda Dolando. Tu ne veux
pas que. Darvo t’accompagne ?
    Sûre de pouvoir retrouver son chemin, Ayla n’en accepta pas
moins l’offre de Dolando. Roshario avait accaparé l’attention de tous, et personne
ne s’était soucié de l’inquiétude du jeune garçon.
    — Oui, je vais lui demander. Je te remercie, Dolando.
    Darvalo avait surpris la conversation et s’était déjà levé,
content de se rendre utile.
    — Je sais où est le tilleul ! déclara-t-il. A cette
époque de l’année, il y a toujours plein d’abeilles qui tournent autour.
    — Quand les fleurs sentent le miel, c’est le meilleur
moment pour les cueillir ! Sais-tu où je pourrais trouver un panier pour
les rapporter ?
    — Roshario les range là, répondit Darvalo en conduisant
Ayla à un appentis derrière la hutte, où ils choisirent deux paniers.
    Ils s’éloignaient de l’abri creusé dans le grès lorsqu’Ayla
aperçut Loup qui la suivait des yeux. Elle l’appela, préférant ne pas le
laisser seul au milieu de gens qu’il ne connaissait pas encore. Les enfants
protestèrent en le voyant partir. Plus tard, quand tous seraient habitués à sa
présence, elle aviserait.
    Dans le pré, ils rejoignirent Jondalar qui parlait avec deux
hommes à proximité des chevaux, Ayla lui expliqua où ils allaient. Loup courut
vers les chevaux, et ils assistèrent avec amusement à leur retrouvaille. Loup
et Whinney se frottèrent le museau, pendant que Rapide accueillait son
compagnon en hennissant. Loup se campa alors sur ses pattes de derrière et
salua l’étalon de jappements de louveteau. Rapide releva la tête, hennit et
piaffa pour jouer. La jument s’approcha d’Ayla et posa la tête contre l’épaule
de la jeune femme, qui enlaça le cou de son amie. Elles restèrent ainsi, dans
leur position préférée. Rapide s’avança et les poussa du museau, jaloux de leur
intimité, Ayla flatta l’encolure de l’étalon, le caressa, consciente qu’ils
avaient tous besoin de réconfort dans ce lieu rempli d’étrangers.
    — Viens, Ayla, que je te présente, dit Jondalar.
    Elle se retourna vers les deux hommes. L’un était presque aussi
grand que Jondalar, mais plus mince, l’autre était plus petit et plus vieux,
mais leur ressemblance frappa néanmoins Ayla. Le plus petit fit un pas en
avant, les deux mains tendues.
    — Ayla des Mamutoï, je te présente Carlono, Celui Qui
Ordonne des Ramudoï des Sharamudoï, fit Jondalar.
    — Au nom de Mudo, Mère de Tous sur terre comme dans l’eau,
tu es la bienvenue, Ayla des Mamutoï, déclara Carlono, saisissant les mains de
la jeune femme.
    Il parlait mieux mamutoï que Dolando. C’était le fruit de
nombreux voyages dans le delta de la Grande Rivière Mère, et de l’enseignement
de Tholie.
    — Au nom de Mut, je te remercie pour ton accueil, Carlono
des Sharamudoï, répondit Ayla.
    — Il faudra que tu viennes voir notre ponton, proposa
Carlono, tout en s’étonnant de l’étrange accent de la jeune femme. (Je n’ai
jamais entendu quelqu’un parler le mamutoï comme elle, se disait-il.) Jondalar
m’a avoué qu’il t’avait promis un tour en bateau. Un vrai bateau, pas un de ces
bols géants comme en fabriquent les Mamutoï.
    — J’en serais enchantée, assura Ayla avec son plus charmant
sourire. La beauté de la jeune femme effaça l’impression que lui avait procurée
son accent, et Carlono conclut qu’elle convenait bien à Jondalar.
    — Jondalar m’a beaucoup parlé de vos bateaux et de vos
chasses à l’esturgeon, continua Ayla.
    Les deux hommes éclatèrent de rire et regardèrent Jondalar qui
souriait en rougissant un peu.
    — Il ne t’a jamais

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