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Le grand voyage

Le grand voyage

Titel: Le grand voyage Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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préférait cacher ses sentiments. Mais Ayla avait l’habitude de
lire dans le cœur de ce genre d’homme.
    Loup entra avec Ayla et alla directement se coucher dans son
coin, sans attendre son signal. Ayla déposa son panier et examina Roshario.
    — Elle va bientôt se réveiller, assura-t-elle à l’homme,
dévoré d’inquiétude. J’ai encore le temps de lui préparer une potion spéciale.
Dolando avait senti le parfum des fleurs à l’arrivée d’Ayla, et l’eau qu’elle
fit chauffer avec les plantes odorantes lui chatouilla agréablement les
narines. Ayla apporta deux bols et en tendit un à Dolando.
    — Qu’est-ce que c’est ? demanda-t-il.
    — C’est pour aider Roshario à se réveiller, mais cela te
fera du bien aussi.
    Il en but une gorgée, s’attendant à un simple liquide parfumé,
et fut surpris par le goût sucré, légèrement corsé, enrichi de délicates
saveurs.
    — Hmm, c’est délicieux ! s’exclama-t-il. Qu’as-tu mis
dedans ?
    — Demande à Darvalo, répondit Ayla. Je parie qu’il sera
heureux de te renseigner.
    L’homme comprit immédiatement la discrète allusion.
    — Je devrais m’occuper davantage de lui, bougonna-t-il. Je
m’inquiétais tellement pour Roshario que je n’avais la tête à rien d’autre. Je
suis pourtant sûr qu’il s’inquiétait autant que moi.
    Ayla esquissa un sourire indulgent. Elle commençait à mieux
comprendre les qualités qui avaient fait de Dolando le chef de ce groupe. Elle
appréciait sa vivacité d’esprit et commençait à l’aimer. Un râle de Roshario
accapara soudain son attention.
    — Dolando ? gémissait la voix faible.
    — Je suis là, répondit l’homme avec une tendresse qui serra
la gorge d’Ayla. Comment te sens-tu ?
    — Je suis tout étourdie, et j’ai fait un rêve bien étrange.
    — Je t’ai préparé une infusion, dit Ayla. (Roshario fit la
grimace en se rappelant la dernière qu’elle avait bue.) Mais celle-là te plaira
davantage. Tiens, sens.
    Elle approcha le bol pour que la blessée pût humer le parfum
délicat. La grimace de Roshario s’effaça et Ayla lui souleva la tête pour lui
permettre de boire.
    — C’est très bon, admit Roshario après quelques gorgées.
Elle vida le bol et s’allongea de nouveau, les paupières closes.
    — Mon bras ! s’exclama-t-elle bien vite en rouvrant
les yeux. Comment est mon bras ?
    — Est-ce qu’il te fait mal ? demanda Ayla.
    — Oh, un peu, mais pas autant qu’avant, et pas de la même
façon. Attends...
    Elle tendit le cou pour examiner son bras, et tenta de s’asseoir.
    — Laisse-moi t’aider, s’empressa Ayla.
    — Oh, il est redressé ! Mon bras est redressé ! s’écria-t-elle,
les larmes aux yeux. Tu as réussi ! Je ne serai plus une vieille femme
inutile, soupira-t-elle en se recouchant.
    — Tu ne pourras peut-être pas t’en servir comme avant,
prévint Ayla, mais la fracture est propre et elle a des chances de se ressouder
normalement.
    — Dolando, tu te rends compte ? Tout ira bien
maintenant, oh oui, tout ira bien, hoqueta Roshario.
    Mais cette fois, elle pleurait des larmes de joie et de
soulagement.
17
    — Vas-y doucement, recommanda Ayla en aidant Roshario à s’installer
entre Jondalar et Markeno, tous deux penchés à chaque extrémité du lit. La
bande soutiendra ton bras et le maintiendra en place, mais serre-le bien contre
ton corps.
    — Tu crois vraiment qu’elle peut déjà se lever ? s’inquiéta
Dolando.
    — Bien sûr que je peux ! s’exclama Roshario. J’ai
assez traîné au lit comme ça, et je ne veux pas manquer la cérémonie de
bienvenue en l’honneur de Jondalar.
    — Tant qu’elle ne se fatigue pas, cela ne peut que lui
faire du bien de prendre l’air et de voir du monde, assura Ayla. Mais ne t’attarde
pas trop, conseilla-t-elle à Roshario. Le repos est encore le meilleur remède.
    — J’ai envie de voir les gens se réjouir pour une fois. Mes
visiteurs n’exhibaient que des visages affligés. Je veux les rassurer, leur
montrer que je vais mieux, dit la femme en se calant dans les bras des deux
jeunes hommes.
    Markeno et Jondalar se redressèrent en soulevant la blessée. Ils
étaient presque de même taille et la portaient sans peine. Jondalar était
certes plus musclé, mais Markeno dégageait une impression de puissance. Son
corps mince et souple cachait une force considérable, entretenue par la
pratique de la rame et le transport des énormes

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