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Le grand voyage

Le grand voyage

Titel: Le grand voyage Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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sens lui avait
partiellement échappé. Assise près de Loup, elle comprit soudain ce qui avait
provoqué la haine de Dolando, et cette découverte la mît dans une colère
outragée. Non, les membres du Clan n’étaient pas des monstres. Pourquoi la
simple évocation de leur nom le mettait dans un tel état ?
    Roshario avait réussi à se lever, et elle s’approchait des
hommes en lutte. Tholie confia Shamio à une voisine et accourut l’aider.
    — Dolando ! Dolando ! Arrête ! implora
Roshario.
    La voix de sa compagne sembla le calmer et il cessa de se
débattre, mais les trois hommes se gardèrent de relâcher leur prise. Dolando
dévisagea Jondalar d’un œil mauvais.
    — Pourquoi l’as-tu amenée ici ? répéta-t-il.
    — Dolando, qu’est-ce qui te prend ? Regarde-moi !
exigea Roshario. Pourquoi ne l’aurait-il pas amenée ? Ce n’est pas elle
qui a tué Doraldo. Dolando la regarda et sembla remarquer pour la première fois
la présence de la femme au bras en écharpe. Elle avait les traits tirés et
paraissait bien faible. Il tressaillit, et comme une outre qui se vide, sa
fureur le quitta.
    — Roshario, tu n’aurais pas dû te lever, reprocha-t-il
doucement en essayant de l’enlacer, empêché par l’étreinte des trois hommes. Ça
va, tu peux me lâcher, Jondalar, dit-il d’un ton froid.
    Le Zelandonii  desserra sa prise, mais Markeno et Carlono
attendirent d’être sûrs que Dolando fût définitivement calmé pour imiter
Jondalar. Et ils restèrent à proximité.
    — Dolando, tu n’as aucune raison d’en vouloir à Jondalar,
insista Roshario. Il a amenée Ayla parce que j’avais besoin d’elle. Tout le
monde est bouleversé, Dolando. Allez, viens t’asseoir et montre-leur que tu t’es
calmé.
    Le regard têtu, Dolando vint s’asseoir sur le banc, à côté de
Roshario. Une femme leur apporta à boire un peu d’infusion et se dirigea
ensuite vers l’endroit où se tenaient Jondalar, Markeno, Carlono, et Ayla, que
Loup ne quittait pas.
    — Voulez-vous de l’infusion, ou un peu de vin ? demanda-t-elle.
    — Aurais-tu par hasard de ce délicieux vin de myrtille,
Carolio ? s’enquit Jondalar.
    Ayla nota la ressemblance de la femme avec Carlono et Markeno.
    — Le nouveau vin n’est pas encore prêt mais il en reste
peut-être de l’année dernière. Tu en voudras aussi, Ayla ?
    — Oui, si Jondalar le permet, j’aimerais bien y goûter. Je
ne crois pas t’avoir déjà rencontrée, ajouta-t-elle.
    — Non, en effet, confirma la femme, pendant que Jondalar s’apprêtait
à faire les présentations. Mais inutile de recourir à ces formalités, nous
savons tous qui tu es, Ayla. Moi, je suis Carolio, la sœur de celui-ci,
précisa-t-elle en montrant Carlono du doigt.
    — Oui, vous vous... ressemblez, déclara Ayla en cherchant
ses mots. Jondalar s’aperçut avec surprise qu’elle parlait en sharamudoï :
Comment avait-elle pu apprendre si vite ?
    — J’espère que tu pardonneras à Dolando, dit Carolio. Le
fils de son foyer, le garçon de Roshario, a été tué par les Têtes Plates, et
depuis, il les hait. Doraldo était un jeune homme débordant de vie, à peine
plus âgé que Darvo. Dolando ne s’en est jamais tout à fait remis.
    Ayla comprenait, mais quelque chose la troublait. Ceux du Clan n’avaient
pas l’habitude de tuer les Autres. Qu’avait donc pu faire ce garçon ? Elle
s’aperçut que Roshario lui faisait signe, et malgré l’air revêche de Dolando,
elle se hâta de la rejoindre.
    — Tu n’es pas fatiguée ? demanda-t-elle. Il est
peut-être temps d’aller te coucher. Tu n’as pas mal ?
    — Si, un peu, mais ça va. Tu as raison, je ne vais pas
tarder à me coucher. Je tiens à te dire combien je suis désolée de ce qui vient
de se passer. Je... j’avais un fils...
    — Oui, Carolio me l’a dit. Il a été tué.
    — Les Têtes Plates... marmonna Dolando.
    — Nous avons peut-être tiré des conclusions trop
rapidement. Tu disais avoir vécu avec... avec des gens de la péninsule ?
questionna Roshario au milieu d’un silence pesant.
    — Oui, admit Ayla – Elle jeta un coup d’œil à
Dolando et se lança.
    — J’ai vécu avec le Clan. Ceux que vous nommez les Têtes
Plates s’appellent en réalité le Clan.
    — Comment est-ce possible ? Ils ne parlent pas,
intervint une jeune femme.
    Jondalar reconnut la femme assise à côté de Chalono, mais ne put
mettre un nom sur son visage. Ayla avait deviné ce

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