Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Le grand voyage

Le grand voyage

Titel: Le grand voyage Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
Vom Netzwerk:
martelaient le sol devant la tente. Loup
qui grondait poussa soudain un cri de douleur. Ils rejetèrent leurs couvertures
et se ruèrent dehors.
    Le mince croissant de lune éclairait à peine la nuit, et il
faisait très sombre, mais ils se rendaient compte qu’il y avait plus de deux
chevaux dans le bois de pins où ils avaient attaché Whinney et Rapide. Ils ne
voyaient rien, mais le bruit des sabots ne laissait aucun doute. Ayla s’élança
en direction du bruit, se prit le pied dans une racine et chute, lourdement, le
souffle coupé.
    — Ayla ! Tu t’es fait mal ? s’écria Jondalar qui
l’avait entendue tomber et la cherchait à tâtons.
    — Je suis là, répondit une voix rauque et essoufflée.
    Ayla prit la main que Jondalar lui tendait et au bruit de
chevaux s’enfuyant dans la nuit, elle se releva prestement et ils coururent
tous deux à l’endroit où ils avaient attaché leurs montures. Whinney avait
disparu !
    — Elle est partie ! s’écria Ayla, qui siffla et appela
sa jument. Un hennissement lointain lui répondit.
    — C’est elle ! C’est Whinney. Les chevaux l’ont
emmenée. Il faut que je la ramène, il le faut ! dit Ayla qui s’élança à
travers bois en trébuchant.
    Jondalar la rattrapa en deux enjambées.
    — Ayla, attends ! On ne peut pas y aller maintenant, il
fait trop sombre. Tu ne vois même pas où tu mets les pieds.
    — Enfin, Jondalar, je dois la ramener !
    — Nous irons la chercher demain matin, assura-t-il en la
prenant dans ses bras.
    — Non, demain il sera trop tard, gémit-elle.
    — Non, il fera jour, et nous pourrons voir leurs traces.
Nous les suivrons, et nous la ramènerons, je te le promets.
    — Oh, Jondalar. Que vais-je devenir sans elle ?
Whinney est mon amie. C’est ma seule amie !
    Le géant blond la berça dans ses bras, la laissant pleurer tout
son saoul.
    — Bon ! fit-il ensuite. Allons voir si Rapide est
toujours là. Il faut aussi retrouver Loup.
    Ayla se souvint brusquement avoir entendu Loup hurler de
douleur, et commença à s’inquiéter pour le jeune animal et aussi pour l’étalon.
Elle siffla Loup, et appela Rapide avec le cri habituel.
    Un hennissement lui répondit, suivi d’un cri plaintif. Jondalar
se dirigea à l’endroit où il avait attaché Rapide pendant qu’Ayla cherchait
Loup, guidée par ses gémissements. Lorsqu’elle l’eut retrouve, elle voulut le
caresser et sa main rencontra un liquide poisseux.
    — Loup ! Mais tu es blessé !
    Elle essaya de le transporter près du feu afin d’examiner la
blessure de l’animal. Elle titubait sous son poids, et Loup ne, cessait de
gémir. Il se débattit et glissa par terre, mais réussit à tenir sur ses pattes,
et marcha jusqu’au campement au prix de douloureux efforts.
    Jondalar ramena Rapide pendant qu’Ayla ranimait le feu.
    — Sa longe a tenu, annonça-t-il.
    Habitué aux difficultés avec Rapide, Jondalar se servait
toujours de corde solide.
    — Comme je suis contente qu’il soit sauf, soupira Ayla en
flattant l’encolure de l’étalon.
    Elle l’examina soigneusement pour s’assurer qu’il n’était pas
blessé.
    — Pourquoi n’ai-je pas utilisé une corde plus
robuste ? se reprocha-t-elle. Si j’avais été plus prudente, Whinney serait
toujours là.
    Mais telle était sa relation avec la jument. Whinney était une
amie qui ne lui obéissait que parce qu’elle le voulait bien, et Ayla ne la
mettait à l’attache que pour l’empêcher de s’éloigner. Une corde mince avait
toujours suffi.
    — Ce n’est pas ta faute, Ayla, assura Jondalar. Rapide ne
les intéressait pas. C’est une jument qu’il leur fallait, pas un étalon.
Whinney serait restée aussi s’ils ne l’avaient pas forcée.
    — Oui, mais je savais qu’ils étaient dans les parages, et j’aurais
dû deviner qu’ils viendraient chercher Whinney. Maintenant, elle est partie. Et
Loup est blessé.
    — Est-ce grave ?
    — Je ne sais pas. Je ne peux pas le toucher, il a trop mal.
J’ai l’impression qu’il a une côte cassée, ou une forte contusion. Il a
certainement reçu un coup de sabot. Je vais lui donner quelque chose contre la
douleur, et je regarderai mieux demain... avant de partir à la recherche de
Whinney. Oh, Jondalar ! s’écria-t-elle en se réfugiant dans ses bras.
Suppose qu’on ne la retrouve jamais... Par la Grande Mère, que
deviendrais-je ?
25
    — Regarde, Ayla, dit Jondalar, qui avait mis un genou à
terre pour examiner

Weitere Kostenlose Bücher