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Le grand voyage

Le grand voyage

Titel: Le grand voyage Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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j’ai quitté le Clan. C’est bizarre
d’en trouver dans un endroit comme ici, non ?
    — Oui, c’est inattendu. Cet endroit me fait penser a la
terre des Sharamudoï, qui est plus au sud pourtant, bien plus loin que les
montagnes qu’on aperçoit au couchant. Elle est près de la Grande Rivière Mère.
    Soudain, Ayla s’arrêta, donna un coup de coude à Jondalar et de
la tête, lui désigna une direction. Tout d’abord, Jondalar ne vit rien. Puis il
aperçut un éclat de fourrure brun-roux et les andouillers à trois cors d’un
chevreuil. Au bruit du loup et à son odeur, le petit animal s’était prudemment
figé dans les broussailles, attendant de voir ce qu’il devait craindre du jeune
prédateur. Après le départ de Loup, il avait commencé à s’éloigner sans bruit.
Jondalar leva lentement son propulseur, visa et catapulta la sagaie dans la
gorge de l’animal. Ainsi, le danger était là où il ne l’attendait pas. La
sagaie avait atteint sa cible. Le chevreuil essaya de s’enfuir, fit quelques
bonds, et s’écroula.
    L’épisode de l’écureuil et de la martre fut vite oublié. En
quelques pas, Jondalar fut près du cadavre de l’animal. Ayla le rejoignit. Il s’agenouillait
pour achever d’un coup de lame le chevreuil qui remuait encore. Ayla détourna
la tête. Le sang gicla et l’homme se releva.
    — Chevreuil, quand ton esprit retournera auprès de la
Grande Terre Mère, remercie-La de nous avoir accordé un gibier comme toi pour
nous nourrir, récita Jondalar d’un ton calme.
    Debout à côté de lui, Ayla approuva. Elle l’aida ensuite à
dépouiller le chevreuil et à le dépecer pour le dîner.

7
    — Je n’aime pas abandonner la peau, déclara Ayla en
rangeant le dernier morceau de viande dans son parflèche. Le cuir de chevreuil
est si doux. Et tu as vu comme la fourrure de la martre était belle ?
    — Oui, mais nous n’avons pas le temps de préparer le cuir
et nous sommes déjà trop chargés.
    Jondalar installait les perches pour le trépied où le parflèche
rempli de viande serait suspendu.
    — Je sais, mais ça ne me plaît pas.
    Ils accrochèrent le parflèche. Ayla s’abîma ensuite dans la
contemplation du feu, pensant à ce qu’elle venait de mettre à cuire. Elle avait
assaisonné le gibier d’herbes avant de le mettre au four. C’était un trou
creusé dans le sol et tapissé de pierres chaudes. Elle y avait déposé la
viande, accompagnée de champignons, de crosses de jeunes fougères, et de
racines de prêle qu’elle avait ramassés, le tout enveloppé dans des feuilles de
pas-d’âne et recouvert avec d’autres pierres chaudes sur une couche de cendre.
La cuisson serait longue, mais Ayla était contente qu’ils se fussent arrêtés
assez tôt – et d’avoir eu la chance de trouver de la viande fraîche – pour
pouvoir cuire le chevreuil de cette façon. C’était sa méthode favorite. Elle
rendait la viande plus tendre et plus goûteuse.
    — Il fait lourd, dit-elle. J’ai trop chaud. Je vais aller
me rafraîchir et j’en profiterai pour me laver la tête. J’ai vu de la
saponaire, plus bas, vers la rivière. Tu viens nager avec moi, Jondalar ?
    — Oui, ça me tente. Et si tu trouves assez de saponaires je
me laverai la tête, moi aussi, dit-il en louchant d’un air penaud vers une
mèche de cheveux gras qui tombait sur son front.
    Ils parcoururent côte à côte la large rive sablonneuse, et Loup
gambadait et courait à droite à gauche, émoustillé par des odeurs prometteuses.
Soudain, il détala et disparut au détour d’un bosquet.
    Jondalar remarqua les empreintes de sabots mêlées à celles de
Loup, qu’ils avaient laissées plus tôt.
    — Je serais curieux de savoir ce qu’en penserait celui qui
les verrait, déclara-t-il avec un sourire amusé.
    — Et toi, qu’en penserais-tu ?
    — Si les empreintes de Loup étaient nettes, j’en conclurais
qu’un loup chassait deux chevaux. Mais comme à certains endroits les traces des
sabots effacent celles du loup, cela signifie qu’il ne suivait pas les chevaux,
mais qu’il marchait avec eux. Voilà de quoi troubler les meilleurs traqueurs.
    — Et même si les empreintes de Loup étaient nettes, je me
demanderais pourquoi un loup pourchasserait deux chevaux. Les traces prouvent
qu’ils sont tous les deux en bonne santé, mais si tu examines bien leur
profondeur, et leur emplacement, tu devines que les deux bêtes sont chargées.
    — De plus en plus

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