Le grand voyage
épaules et sa nuque.
Les yeux clos, Ayla s’abandonnait aux lèvres chaudes et douces
de Jondalar qui la chatouillaient. Il lui mordilla le cou, caressa ses bras,
puis l’enlaça et s’empara des deux seins, soupesant leur poids et leur fermeté,
frottant de ses paumes les mamelons durcis.
Lorsqu’il se pencha pour lui baiser le cou, Ayla leva la tête en
pivotant légèrement, et elle sentit son membre dur et brûlant contre son dos.
Elle se retourna pour le prendre dans ses mains, et caressa, ravie, la douceur
de la peau qui recouvrait la hampe tendue. Les deux mains l’une au-dessus de l’autre,
elle recouvrit le sexe turgescent et exerça un mouvement de va-et-vient qui fit
vibrer Jondalar, sensation bientôt décuplée quand il sentit la chaude bouche
humide s’emparer de sa virilité.
Inondé de vagues de plaisir, Jondalar ferma les yeux en laissant
échapper un râle. Il entrouvrit les paupières et ne put s’empêcher de caresser
la douce chevelure. Ayla le prit encore plus profondément et il crut qu’il n’allait
pas pouvoir se retenir plus longtemps. Mais il voulait attendre pour profiter
du moment exquis où il lui donnerait le Plaisir. Savoir qu’il pouvait lui donne
le Plaisir, c’est ce qu’il aimait le plus. Quitte à oublier le sien.
Sans savoir comment, Ayla se retrouva couchée sur le dos sur sa
fourrure de couchage, Jondalar étendu à ses côtés. Il l’embrassa. Elle
entrouvrit les lèvres pour laisser sa langue la fouiller, et l’étreignit. Elle
aimait sentir ses lèvres presser les siennes, sa langue explorer sa bouche. Il
la repoussa gentiment pour la contempler.
— Oh, femme, comment te dire combien je t’aime ?
Elle n’avait pas besoin qu’il le lui dise. Ses yeux brillants,
si vivants, si incroyablement bleus, qui la couvaient avec amour, ses yeux
parlaient pour lui, et la faisaient fondre. Ils exprimaient toutes les émotions
qu’il cherchait tant à cacher.
— Moi, je sais combien je t’aime, assura Ayla.
— Je n’arrive toujours pas à croire que tu sois là, avec
moi. Que tu ne sois pas restée à la Réunion d’Été pour t’unir à Ranec.
Au souvenir douloureux du temps où il avait failli la perdre au
profit du séduisant sculpteur d’ivoire à la peau sombre, il l’étreignit avec
force, comme s’il craignait de la laisser échapper.
Elle répondit à son étreinte, heureuse que le malentendu qui les
avait écartés l’un de l’autre pendant tout un hiver se fût dissipé. Elle avait
sincèrement aimé Ranec – il était bon et aurait fait un compagnon
loyal – mais c’était Jondalar qu’elle voulait, et l’amour qu’elle
portait à l’homme qui la serrait dans ses bras était plus que tout ce qu’elle
pouvait imaginer. Il était inexprimable.
La terrible crainte de perdre Ayla s’atténua, et fut remplacée
par un désir violent pour ce corps doux et chaud que Jondalar sentait contre le
sien. Avec fougue, il la couvrit de baisers, picorant son cou, ses épaules, ses
seins, comme pour s’en rassasier.
Il s’arrêta enfin et reprit son souffle. Il voulait faire durer
le Plaisir, utiliser tout son art pour la mener au point culminant... et grande
était sa maîtrise. Il avait été initié par une femme très expérimentée, et avec
davantage d’amour qu’il n’était permis. Il aimait donner et sa soif d’apprendre
avait été immense. Il avait si bien réussi qu’une plaisanterie circulait sur
son compte : on disait qu’il était expert en deux arts, dont l’un était la
taille des silex.
Accoudé près d’Ayla, Jondalar la couvait des yeux, s’imprégnant
d’elle, de ses formes arrondies, de sa poitrine pleine qui se soulevait au
rythme de sa respiration, de sa simple présence. Avec son corps, il faisait
écran aux rayons du soleil, enveloppant la jeune femme d’une ombre fraîche.
Ayla ouvrit les yeux. L’astre éblouissant lançait des éclats lumineux qui
chatoyaient dans la chevelure de Jondalar et l’auréolait d’or. Elle avait envie
de lui, et lorsqu’il se pencha en souriant pour baiser son nombril, elle ferma
les yeux et lui offrit son corps. Elle savait ce qu’il voulait, et les Plaisirs
qu’il lui prodiguerait.
Il étreignit ses seins, puis fit courir sa main le long de son
corps, sur la courbe de sa taille, le galbe plein de sa hanche, la douceur de sa
cuisse. Sa main remonta à l’intérieur de sa cuisse, si soyeuse et si tendre, et
glissa sur les boucles soyeuses et dorées de son
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