Le jour des barbares
the
reign of Diocletian until the battle of Adrianople, Amsterdam, 1998, p. 187-219,
et Philippe Richardot, La Fin de l’armée romaine (284-476) [1998], Paris,
Institut de stratégie comparée, 2005 (troisième édition revue et augmentée), p.
253-269.
Sur la pauvreté générale des barbares et la rareté de leur
armement, voir également Elton, Warfare in Roman Europe, op. cit., p. 15-88.
3.
« Deux chefs goths […] depuis des années au service de
Valens » : l’interprétation de Suéridus et Colias, « Gothorum
optimates » (Ammien Marcellin, XXXI, 6), comme étant des chefs de
mercenaires engagés par Valens pour sa guerre contre la Perse n’est pas
universellement partagée, mais elle me paraît de loin la plus économique, par
rapport à d’autres qui postulent d’abord l’accueil et l’installation d’immigrés dediticii ou de fœderati.
VI LA BATAILLE DES SAULES
Le compte rendu de la bataille est entièrement fondé sur
Ammien Marcellin, XXXI, 7.
2.
Sur les généraux barbares romanisés, il existe une très
vaste bibliographie, au sein de laquelle il faut au moins citer Dietrich
Hoffmann, « Wadomar, Bacurius und Hariulf : zur Laufbahn adliger und
fürstlicher Barbaren im spätrömischen Heere des 4. Jahrhunderts », Museum
Helveticum, XXXV, 1981, p. 307-318 ; Helmut Castritius, « Zur
Sozialgeschichte der Heermeister des Westreichs », Mitteilungen des
Instituts für Österreichische Geschichtsforschung, XCII, 1984, p. 1-33 ;
Alain Chauvot, « Origine sociale et carrière des barbares impériaux au IV e siècle »,
dans l’ouvrage collectif La Mobilité sociale dans le monde romain, Strasbourg,
AECR, 1992, p. 173-184 ; Lellia Cracco Ruggini, « Les généraux francs
aux IV e et V e siècles et leurs groupes
aristocratiques », dans l’ouvrage collectif Clovis : histoire et mémoire ,
Paris, Presses de l’université Paris-Sorbonne, 1997, p. 673-688.
3.
La citation d’Ammien Marcellin figure au livre XXXI,
7,8 ; sur l’état d’esprit dans le campement romain, ibid., 7,9.
4.
« Suivant la coutume, les fidèles des chefs renouvelaient
le serment […], et les frères d’armes prenaient le même engagement les uns avec
les autres » : je reconnais volontiers qu’il s’agit là d’une extrapolation
peut-être audacieuse de la phrase beaucoup plus brève d’Ammien Marcellin
(« barbari postquam inter eos ex more juratum est », XXXI, 7,10) ;
mais cette interprétation ne me paraît pas insoutenable, à la lumière de ce que
nous savons de l’importance que les suites des chefs avaient chez les Wisigoths,
à cette époque comme plus tard (Thompson, The Visigoths in the time of
Ulfila, op. cit ., p. 51-53), et, plus généralement, sur le rôle des
fidélités guerrières chez les peuples germaniques.
Sur Totila, voir Procope de Césarée, La Guerre des Goths, IV, 31. Cet épisode a été mis en relief par Franco Cardini, Alle radici
della cavalleria medievale, Florence, 1982, p. 29 ; ce livre s’ouvre
sur une mémorable évocation de la bataille d’Andrinople (p. 3-6).
5.
« Il y avait plusieurs milliers d’hommes de chaque côté » :
un décompte exact est impossible ; voir les tentatives de Richardot (La
Fin de l’armée romaine, op. cit., p. 273) et de MacDowall [Adrianople
A. D. 378, op. cit., p. 51 sqq). Je ne crois pas toutefois,
comme le fait ce dernier, que les Goths qui combattirent aux Saules aient constitué
une bande séparée et non le gros des forces de Fritigern.
6.
Le paragraphe sur les funérailles des Goths morts au combat
est entièrement inductif et se fonde sur ce que nous savons des rites
funéraires des Germains et des peuples des steppes ; Ammien Marcellin nous
indique seulement que les Goths restèrent volontairement enfermés pendant sept
jours dans leur enceinte de chariots. Ces inductions ne sont cependant pas tout
à fait arbitraires. L’hypothèse selon laquelle des sacrifices humains auraient
encore été en usage chez les Goths durant tout le IV e siècle se
trouve chez Thompson, The Visigoths in the time of Ulfila, op. cit., p. 60 ;
selon toute probabilité, des sacrifices de ce genre eurent lieu lors des
funérailles d’Alaric (Jordanès, Histoire des Goths, XXX ; voir
Thompson, The Visigoths, op. cit., p. 92). Plus spécifiquement, des
sacrifices d’esclaves et de concubines à l’occasion des funérailles de chefs
germaniques païens sont décrits par les voyageurs arabes du X e
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