Le jour des barbares
l’età tardoantica, op. cit., vol. 2, p. 613-697. Voir également les stimulantes observations de Chris Wickham, Land and Power : studies in Italian and European social history
(400-1200), Londres, 1994, p. 77-98 (« Marx,
Sherlock Holmes and Late Roman commerce »).
« La métropole d’un million d’habitants » : la
population de Rome au IV e siècle a fait l’objet d’estimations
variées ; Richard Krautheimer l’évalue à 800 000 habitants ( Rome :
portrait d’une ville (312-1308) [1980], trad. Françoise Monfrin, Paris, Librairie
générale française, 1999, p. 25).
2.
[L’ouvrage d’Edward Gibbon est disponible en français dans
la traduction de François Guizot (1812) : Histoire du déclin et de la
chute de l’Empire romain, Paris, Robert Laffont, 1983.]
Sur la grande transformation de l’empire pendant et après la
crise du III e siècle, la synthèse la plus récente et la plus
stimulante est celle de Jean-Michel Carrié et Aline Rousselle, L’Empire
romain en mutation, des Sévères à Constantin (192-337), Paris, Seuil, 1999.
3.
« Le christianisme catholique » : Théodose
définit en 380 comme « catholiques » les chrétiens qui adhèrent à la
doctrine approuvée par le concile de Nicée, « selon laquelle nous devons
croire en la divinité unique du Père, du Fils et du Saint-Esprit, en égale
majesté et pieuse Trinité » ( Codex Theodosianus, XVI, 1,2) ; ou,
selon une formulation de l’année suivante, qui « professent que le Père, le
Fils et le Saint-Esprit ont une unique majesté et vertu, une même gloire et une
unique splendeur », ce qui constitue « la vraie foi nicéenne » (ibid., XVI, 1,3). Ces définitions visent avant tout les ariens, car ils soutenaient
que le Christ est inférieur au Père, créé et non engendré. Il faut souligner
que l’épithète « catholique » n’implique pas encore, à cette date, la
reconnaissance du primat de l’évêque de Rome, et signifie seulement « orthodoxe ».
II L’EMPIRE ET LES BARBARES
1.
« Ils se considéraient comme les maîtres du monde » :
voir Claude Nicolet, L’Inventaire du monde : géographie et politique
aux origines de l’Empire romain, Paris, Fayard, 1988.
Sur le conflit avec la Perse, en l’absence d’une synthèse
récente, voir l’ample recueil de documents commentés par Michael Dodgeon et S. N.
C. Lieu, The Roman eastern frontier and the Persian wars (A. D. 226-363) :
a documentary history, Londres, 1991.
Sur les rapports avec les nomades arabes et africains, la
bibliographie est très vaste ; voir notamment I. Shahîd, Rome and the
Arabs : a prolegomenon to the study of Byzantium and the Arabs, et Byzantium
and the Arabs in the fourth century, Washington, 1984 ; Yves Modéran, Les
Maures et l’Afrique romaine (IV e -VII e siècles), École
française de Rome, 2003.
« Quelques chrétiens zélés s’inquiètent » : Augustin,
lettres 46 et 47.
2.
« Les écrivains romains se réjouissent » : voir
les textes recueillis par Federico Borca, Confrontarsi con l'altro : i
Romani e la Germania, Milan, 2004, p. 23-26.
3.
Sur l’attitude des Romains à l’égard des barbares, voir
Yves-Albert Dauge, Le Barbare : recherches sur la conception romaine de
la barbarie et de la civilisation, Bruxelles, Latomus, 1981 ; pour l’époque
qui nous intéresse, voir en particulier Gerhart B. Ladner, « On Roman
attitudes towards Barbarians in Late Antiquity », Viator, VII, 1976,
p. 1-26, et Alain Chauvot, Opinions romaines face aux barbares au IV e siècle
après J. -C., Paris, De Boccard, 1998.
« Le gouvernement a dû évacuer la population des zones
les plus exposées » : la plus importante de ces opérations est le
retrait de Dacie, la province au nord du Danube, conquise par Trajan et qu'Aurélien
décide d’abandonner un siècle et demi plus tard ; sur le débat concernant
l’évacuation effective de la population romaine, voir L. Okamura, « Roman
withdrawals from three transfluvial frontiers », dans l’ouvrage collectif Shifting
frontiers in Late Antiquity, Aldershot, 1996, p. 11-19.
« Menaçant d’armer leurs paysans » : Synésius,
lettre 125.
« Pour les faire travailler gratuitement sur leurs
terres » : Panégyriques latins, VIII, 9 ; Codex
Theodosianus, V, 6,3.
« L’obligation de fournir des recrues pour l’armée » :
on trouvera une description claire du système dans Santo Mazzarino, Aspetti
sociali
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