Le jour des barbares
nouveau par Whittaker, Rome
and its frontiers : the dynamics of Empire, Londres, 2004, p. 199-218
(« The use and abuse of immigrants in the later Roman Empire »).
L’origine et la nature du colonat est également l’un des
thèmes les plus débattus dans l’historiographie récente ; le point sur la
question est effectué dans l’ouvrage collectif Terre, proprietari e
contadini dell’impero romano : dall’affitto agrario al colonato
tardoantico, Rome, 1997.
5.
« Des secours humanitaires les attendaient, et plus
tard on leur donnerait un logement et du travail » : Ammien Marcellin,
XXXI, 4,8 (« L’empereur avait décidé de leur accorder à la fois des vivres
dans l’immédiat et des champs à cultiver »).
« Il n’avait existé qu’un seul pont de pierre » :
le pont de pierre que Constantin avait fait édifier à Œscus (Sucidava), dans la
province de Dacie (Dacia Ripensis), mesurait 2 400 mètres, mais il
paraît certain qu’il n’était plus utilisable à l’époque de Valens. Les autres
ponts attestés dans les sources du IV e siècle, surtout en
référence aux précédentes campagnes de Valens contre les Goths, étaient seulement
des ponts de barques à caractère provisoire. Voir Wolfram, Histoire des
Goths, op. cit., p. 81, et Whittaker, « Le frontière imperiali »,
dans Storia di Roma : l’età tardoantica, op. cit., t. I, p. 408.
6.
« Laisser les militaires affronter le problème avec
leurs méthodes habituelles » : Eunape, fragment 42 (« Ceux qui
gouvernaient de concert avec l’empereur et exerçaient un grand pouvoir se
moquaient de leur tempérament belliqueux et de leur approche militaire, et
disaient qu’ils ne savaient pas raisonner en hommes politiques »).
7.
« De nouveaux chefs […] se présentèrent à la frontière
en se référant explicitement à l’aide humanitaire qu’ils espéraient recevoir » :
Ammien Marcellin, XXXI, 4,12 (« Vitheric aussi, roi des Greuthunges, accompagné
d’Alatheus et de Safrax […], ainsi que de Farnobe, s’approcha des berges de l’Hister
et supplia l’empereur de l’admettre avec la même humanité, en lui dépêchant des
envoyés »).
8.
« La corruption était endémique dans l’Empire romain » :
voir Ramsay MacMullen, Le Déclin de Rome et la corruption du pouvoir, trad.
Alain Spiquel et Aline Rousselle, Paris, Les Belles Lettres, 1991.
9.
« Les barbares étaient des dizaines de milliers » :
il va de soi qu’aucune estimation précise n’est possible ; le chiffre de « presque
deux cent mille » fourni par Eunape (fragment 42) doit être entendu comme
une exagération rhétorique.
V LE DÉCLENCHEMENT DE LA GUERRE
L’histoire des campagnes militaires dont la bataille d’Andrinople
constitue le point d’orgue a été souvent écrite, mais toujours à partir des
quelques maigres sources que nous connaissons déjà. La reconstitution la plus
détaillée, y compris du point de vue chronologique et topographique, est celle
de U. Wanke, Die Gotenkriege des Valens : Studien zu Topographie und
Chronologie im unterem Donauraum von 366 bis 378 n. Chr., Francfort, 1990. Très
utile, même s’il s’adresse surtout à un public d’amateurs (c’est le 84e volume
de la populaire collection Campaign Series, bien connue des passionnés d’histoire
militaire et d’uniformologie) : Simon MacDowall, Adrianople A. D. 378 :
the Goths crush Rome’s legions, Botley, 2001.
1.
Sur les effectifs dont disposaient Lupicinus et Fritigern, on
ne peut faire que des hypothèses ; je suis ici celles de MacDowall ( Adrianople
A. D. 378, op. cit., p. 42 sqq), en partie fondées sur une
analyse des troupes normalement stationnées en Thrace.
Les principales synthèses en italien sur l’évolution de l’armée
romaine dans l’Antiquité tardive sont celles de Jean-Michel Carrié, « L’esercito :
trasformazioni funzionali ed économie locali », dans Società romana e impero
tardoantico, op. cit., t. I, p. 449-488, et « Eserciti e strategie »,
dans Storia di Roma : l’età tardoantica, op. cit., t. I, p. 83-154.
Pour approfondir les aspects techniques, voir : sur l’équipement
des troupes, Hugh Elton, Warfare in Roman Europe (A. D. 350-425), Oxford,
1996, p. 107-117 ; sur la méthode de combat, que l’emploi de la lance
avait rendue proche de celle de l’antique phalange des hoplites, voir Martinus
Johannes Nicasie, Twilight of the Empire : the Roman army from
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