Le Journal D'Anne Frank
Johannes Kleiman – par contre, Miep Gies et Elisabeth (Bep) Voskuyl ne furent pas interpellées –, et emporta tous les objets de valeur, ainsi que l’argent qui restait.
Kugler et Kleiman furent emprisonnés le jour même à la maison d’arrêt de l’Amstelveenseweg, pour être transférés un mois plus tard à celle du Weteringsschans à Amsterdam. Le 11 septembre 1944, on les emmena au camp de transit de police à Amersfoort, sans procès. Le 18 septembre 1944, Kleiman fut relâché pour des raisons de santé. Il décéda en 1959 à Amsterdam. Kugler réussit à s’échapper le 28 mars 1945, peu avant son transfert en Allemagne au titre du « travail obligatoire ». Il devait émi- grer au Canada en 1955 et mourir en 1981 à Toronto.
On apprenait la mort d’Elisabeth (Bep) Wijk-Voskuyl en 1983 à Amsterdam. Miep Gies-Santrouschitz vit à ce jour à Amsterdam avec son mari. Après leur arrestation, les clandestins restèrent pendant quatre jours à la maison d’arrêt du Weteringsschans à Amsterdam, avant d’être transportés au camp de transit spécialement conçu pour les juifs néerlandais à Westerbork. Le 3 septembre 1944, ils partirent en déportation avec le dernier convoi vers les camps d’extermination à l’Est, direction Auschwitz en Pologne, où ils arrivèrent trois jours plus tard. Là, Edith Frank mourut le 6 janvier 1945 de famine et d’épuisement. Hermann Van Pels (Van Daan), d’après les constatations de la Croix-Rouge néerlandaise, fut gazé le jour même de son arrivée à Auschwitz, le 6 septembre 1944. Mais pour Otto Frank, il aurait été tué quelques semaines plus tard, en octobre ou en novembre 1944, peu avant la fermeture des chambres à gaz. Augusta Van Pels (Van Daan) fut transportée d’Auschwitz, via Bergen-Belsen et Buchenwald, à Theresienstadt, le 9 avril 1945. De là, elle a été certainement déportée ailleurs, où elle succomba. On ignore toujours le lieu et la date de sa mort. Margot et Anne furent déportées fin octobre au camp de concentration de Bergen-Belsen dans la Lande de Luneburg. Les conditions d’hygiène étant catastrophiques, une épidémie de typhus y éclata durant l’hiver de 1944-1945, coûtant la vie à des milliers de prisonniers dont Margot et, quelques jours plus tard, Anne Frank. La date de leur mort se situe entre fin février et début mars. Les corps des deux filles se trouvent sans doute dans la fosse commune de Bergen- Belsen. Le 12 avril 1945, le camp de concentration fut libéré par les troupes anglaises. Peter Van Pels (Van Daan) fut, le 16 janvier 1945, déporté d’Auschwitz à Mauthau- sen (Autriche), où il succomba le 5 mai 1945, trois jours seulement avant la libération.
Fritz Pfeffer (Albert Dussel) mourut le 20 décembre 1944 dans le camp de concentration de Neuengamme ; il était arrivé via le camp de Buchenwald et celui de Sach- senhausen.
Otto Frank était le seul des huit clandestins à avoir survécu aux camps de concentration. Après la libération d’Auschwitz par l’armée russe, il gagna Odessa et, de là, Marseille, en bateau. Le 3 juin 1945, il retrouvait Amsterdam, où il vécut jusqu’en 1953, ensuite il s’établit en Suisse, à Bâle, où vivaient sa sœur et sa famille, ainsi que son frère. Il épousa Elfriede Geiringer, née Markovits, de Vienne, qui avait survécu à Auschwitz, mais avait perdu son mari et son fils au camp de Mauthausen. Jusqu’à sa mort, le 19 août 1980, Otto Frank vécut à Birsfelden près de Bâle où il se consacra au journal de sa fille Anne.
Postface
ANNE FRANK, LE SYMBOLE
Avant même d’ouvrir le Journal , nous connaissons le nom d’Anne Frank. Il a été donné aux quatre coins du monde à des rues, à des écoles. Une Fondation Anne Frank a été créée en 1957 afin de préserver l’immeuble où Anne Frank vécut dans la clandestinité avec sa famille et des amis pendant plus de deux ans, au 263 Prinsengracht, à Amsterdam. On peut y visiter la fameuse « Annexe ». Environ 600 000 visiteurs s’y rendent chaque année. Cette fondation tente par ailleurs de combattre le racisme, le fascisme et l’antisémitisme, en s’inspirant des idéaux tels qu’ils ressortent du Journal de Anne Frank (1) . Le Journal, qui a été rédigé en néerlandais, dont le titre d’origine est Het Achterhuis (2) , en est à sa quatre-vingt- deuxième édition et a été vendu aux Pays-Bas à plus de 800 000 exemplaires depuis sa parution
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