Le Monstespan
voir.
— Allez-y,
l’encourage le médecin. Ça peut grossir cinquante-quatre fois. Je parle de la
longue-vue bien sûr, précise-t-il malicieusement.
— Un
homme qui n’a pris qu’un bain dans sa vie... Dites donc, faut pas être
dégoûtée.
— Je ne
crois pas que votre femme le soit.
Dans
l’émotion, le cocu ayant déréglé la lunette retrouve le point. Françoise, en
robe décolletée, porte aux manches six rangs de dentelles fines et, dans ses
cheveux blonds, s’entrelacent des rubans et des rubis. Louis-Henri reconnaît sa
bouche bien dessinée et attirante, aux nombreux appétits, remarque devant les
lèvres de son épouse une succession verticale de scintillements blancs :
— Mais
qu’est-ce que c’est ? Un collier de perles ? Il porte un collier de
perles autour de sa... ?
— Voilà !
Et observez la suite. Vous allez voir comment le roi qui déteste qu’on lui
réclame des bijoux en offre à votre femme.
La mère de la
défunte Marie-Christine libère l’appareil génital ruisselant – quelle
toilette ! (mais ses baisers doivent dorénavant avoir un autre goût...).
Le petit pénis
arrogant du roi est entouré à sa base d’un magnifique collier de perles qui bat
contre ses couilles. Françoise lance quelques coups de langue puis ravale
l’ensemble.
— Et
c’est reparti..., se désole le cocu.
— Ah, elle
sait rôtir le balai, hein, Mme Quatorze !
La tête de la
marquise, face à l’entrejambe du roi, bascule d’avant en arrière dans un
régulier va-et-vient jusqu’à ce que Sa Majesté se raidisse et que ses doigts
s’étendent brutalement sur le pommeau de sa canne. Quelques secondes
d’immobilité puis la gorge de Françoise déglutit. Son mari en a les genoux qui
flageolent au-dessus des bas roses trop courts. La mère de ses enfants joint
maintenant les paumes tournées au ciel sous le sexe bourbon qui s’amollit et pique
du gland. Le collier de perles suit la pente, glisse et tombe au creux des
mains de Françoise se relevant pour l’installer autour de son cou alors que le
roi, ayant refermé sa culotte, avance et ouvre une porte.
— Il sort
de l’antichambre..., annonce Montespan.
— ... Et
entre dans la salle de Conseil où l’attendent ses ministres pour un bref
entretien, devine le médecin du couvent de Charonne. Quelqu’un doit ouvrir une
fenêtre.
— Effectivement,
confirme le Gascon en glissant le champ de vision du tube optique vers la
gauche, le long de la façade de l’aile du roi.
— Sa
Majesté ne supporte pas les endroits clos. Été comme hiver, dès qu’il pénètre
dans une pièce, il faut ouvrir la fenêtre et tant pis pour les frileux ou les
malades, regrette le thérapeute.
Louis XIV
assis dans un fauteuil compose une attitude théâtrale en jouant avec le pommeau
de sa canne tandis que trois ministres de dos viennent à lui en agitant les
bras et relatant certainement des événements importants. Le monarque les laisse
parler sans les interrompre puis tourne sa tête emperruquée vers chacun des
trois, à qui il doit donner des ordres courts, et se lève.
— Tiens,
le revoilà debout, relate Louis-Henri.
— Alors,
toujours en allant vers l’ouest, la fenêtre suivante – d’une chambre
– a dû s’ouvrir à son tour...
— Bah
oui, constate le marquis, et... oh ! Entourée d’un baldaquin doré avec des
rideaux volants, une femme est à quatre pattes au bord d’un lit. Je la vois
finir de basculer, par-dessus son dos et sa tête, ses jupons ! Celle-ci a
de grosses fesses.
— C’est
encore votre femme,
— Ah bon,
mais comment est-elle arrivée là ?
— Par un
passage secret. Le palais en est farci.
— Elle a
grossi, remarque Montespan.
— Neuf
grossesses et la gourmandise ont eu raison de sa silhouette marquée par une
tendance naturelle à l’embonpoint, diagnostique le médecin,
— Ça ne
lui va pas mal... Neuf grossesses ! ? Depuis notre mariage, ma femme
a eu neuf enfants ? Ah, mais je ne le savais pas, s’étonne le cocu alors
que le roi entre dans la chambre aux multiples miroirs d’Athénaïs.
Louis XIV
poursuit sa course solaire en ouvrant à nouveau sa culotte brodée de scènes de
batailles gagnées par lui et, bandant, avance droit vers le vaste cul nu de
Françoise. Montespan plaque sa paume gauche au bout de la lunette ! Il en
a assez vu.
44.
Sur la colline
rocailleuse dominée d’une croix, face au château de Bonnefont, la lavande
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