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Le pays de la liberté

Le pays de la liberté

Titel: Le pays de la liberté Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Ken Follett
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l'autre côté de la cloison. Álors, dit Jay, vous êtes au courant de l'accident. ª
    Elle prit une profonde inspiration. Áutant que je dise tout de suite qu'à
    compter d'aujourd'hui Jay et moi allons mener des existences séparées. Nous ne serons mariés que de nom. Je vais retourner dans ma maison d'Ecosse et aucun membre de la famille Jamisson ne sera le bienvenu là-bas. quant à
    prendre la défense de McAsh, je ne vais pas vous aider à faire pendre mon ami et vous pouvez tous les deux... tous les deux... aller vous faire voir.ª
    Sir George était trop stupéfait pour dire un mot. Cela faisait des années que personne ne lui avait parlé de cette façon. Il était cramoisi. Il avait les yeux hors de la tête. Il balbutiait, mais aucun mot ne sortait de ses lèvres.
    Caspar Gordonson s'adressa à Jay. ´Puis-je faire une suggestion ? ª
    Jay lui lança un regard noir mais dit sèchement: Állez, allez.
    - On pourrait peut-être persuader Mrs. Jamisson de ne pas témoigner... à
    une condition.
    - Laquelle?
    - Vous, Jay, plaideriez pour qu'on laisse la vie sauve à Mack.
    - Absolument pas ª, dit Jay.
    Gordonson poursuivit : Će serait tout aussi efficace. Mais cela épargnerait à la famille la gêne de voir une femme prendre position contre son mari en plein tribunal. ª Gordonson prit soudain un air rusé. Áu lieu de cela, vous paraîtriez magnanime. Vous pourriez dire que Mack travaillait dans les mines Jamisson et que pour cette raison la famille souhaite se montrer miséricordieuse. ª
    Lizzie sentit son cúur bondir d'espoir. Un appel à la clémence venant de Jay, l'officier qui avait réprimé l'émeute, aurait beaucoup plus de poids.
    Elle pouvait lire l'hésitation sur le visage de Jay 284
    tandis qu'il pesait les conséquences de son acte. Il d enfin d'une voix morne: ´J'imagine que je do accepter cela. ª
    Sans laisser à Lizzie le temps d'exulter, Sir Georg intervint. ÍI y a une condition sur laquelle je sa que Jay insistera. ª
    Lizzie eut le déplaisant sentiment qu'elle savait c qui allait venir.
    Sir George la regarda. ´ Vous devrez oublier tout cette absurdité de mener des vies séparées. Vou allez être à tous égards une bonne épouse pour Ja?
    - Non! cria-t-elle. Il m'a trahie... comment puis-j lui faire confiance ?
    Je ne veux pas.
    - Alors, dit Sir George, Jay ne demandera pa qu'on laisse la vie sauve à
    McAsh.
    - Je dois vous dire, Lizzie, fit Gordonson, que 1 plaidoyer de Jay aura plus d'effet que le vôtre : c'eÔ lui qui poursuit. ª
    Lizzie ne savait plus o˘ elle en était. Ce n'était pa juste : voilà qu'on l'obligeait à choisir entre la vie d Mack et la sienne. Comment pouvait-elle prendr pareille décision ?
    Ils la dévisageaient tous : Jay, Sir George, Gordon son, sa mère et York.
    Elle savait qu'elle devrait cédei mais quelque chose en elle l'en empêchait. Ńon lança-t-elle d'un ton de défi. Je ne veux pas échange ma propre vie contre celle de Mack.
    - Réfléchissez encore ª, insista Gordonson. Sa mère alors déclara : ´Tu dois le faire. ª Lizzie la regarda. Bien s˚r, sa mère avait insist pour qu'elle se plie aux conventions. Mais Mère étai au bord des larmes. ´

    qu'y a-t-il ? ª
    Mère éclata en sanglots. Íl faut que tu sois uni bonne épouse pour Jay.
    - Pourquoi ?
    - Parce que tu vas avoir un bébé. ª Lizzie la regarda. ´ De quoi parlez-vous ?
    - Tu es enceinte, lui dit sa mère.
    - Comment le savez-vous ? ª
    Mère parla entre deux sanglots. ´Ta poitrine a grossi, tu as des nausées.
    Tu es mariée depuis deux mois : cela n'a rien de tellement inattendu.
    - Oh, mon Dieuª, fit Lizzie, abasourdie. Tout était sens dessus dessous.
    Un bébé ! …tait-ce possible ? En réfléchissant, elle se rendit compte qu'elle n'avait pas eu ses règles depuis le jour de son mariage. C'était donc vrai. Elle était prise au piège par son propre corps. Jay était le père de son enfant.
    Elle regarda son mari. Sur son visage, elle vit la colère se mêler à la supplication. ´Pourquoi m'avez-vous menti ? dit-elle.
    - Je ne voulais pas, mais il a bien falluª, dit-il. Elle se sentait pleine d'amertume. L'amour qu'elle
    portait à son mari ne serait plus jamais tout à fait le même, elle le savait. Mais il était toujours son époux. ´Très bien, fit-elle. J'accepte.
    - Alors, dit Caspar Gordonson, nous sommes tous d'accord. ª
    Lizzie eut l'impression d'entendre une condamnation à vie.
    Óyez! oyez! oyez! lança le crieur du tribunal. Mes

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