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Le pays de la liberté

Le pays de la liberté

Titel: Le pays de la liberté Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Ken Follett
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préviens, Lennox, vous feriez mieux de m'obéir !
    - Et si je ne le fais pas ? ª II fit un pas vers elle, avec un grand sourire : elle sentit son odeur un peu acre. Elle fut contrainte de reculer. Les autres clients de la taverne étaient figés à leur place.
    ´qu'est-ce que vous ferez, Mrs. Jamisson? dit-il en continuant d'avancer vers elle. Vous allez m'envoyer au tapis ? ª
    339
    Tout en disant ces mots, il leva une main au-dessus de sa tête, dans un geste qui aurait fort bien pu être une illustration de ce qu'il disait et tout aussi bien être une menace.
    Lizzie poussa un cri de frayeur et fit un bond en arrière. Ses jambes heurtèrent le siège d'une chaise et elle tomba assise brutalement.
    Mack surgit soudain, s'interposant entre Lennox et elle.
    ´Lennox, dit-il, vous avez levé la main sur une femme. Maintenant voyons si vous la levez sur un
    homme.
    - quoi ! fit Lennox. Je ne savais pas que c'était toi, planté là dans le coin comme un nègre.
    - Et maintenant que vous le savez, qu'est-ce que vous allez faire ?
    - Tu es un fichu idiot, McAsh. Tu es toujours du côté des perdants.
    - Vous venez d'insulter l'épouse de l'homme à qui vous appartenez : je ne trouve pas ça très habile.
    - Je ne suis pas venu ici pour discuter. Je suis venu ici pour jouer aux dés. ª Lennox tourna les talons et
    regagna sa table.
    Lizzie se sentait aussi furieuse et déçue que lorsqu'elle était arrivée.
    Elle se leva. Állons-nous-enª, dit-elle à Mack.
    Il ouvrit la porte et elle sortit.
    Il fallait qu'elle en sache plus sur la culture du tabac, décida-t-elle une fois calmée. Lennox allait essayer de prendre la direction du domaine et la seule façon dont elle pourrait déjouer ses projets, c'était de persuader Jay qu'elle ferait un meilleur travail. Elle en savait déjà pas mal sur l'exploitation de la plantation, mais elle ne comprenait pas vraiment comment on traitait les plants.
    Le lendemain, elle reprit le cabriolet attelé d'un 340
    poney et s'en alla chez le colonel Thumson, conduit par Jimmy.
    Au cours des semaines qui s'étaient écoulées depui la réception, les voisins leur avaient battu froid, sur tout à Jay. On les avait invités à
    deux grandes récep tions mondaines. Mais personne ne les avait priés , une petite fête ou à un dîner intime. Toutefois, quani Jay partit pour Williamsburg, cela se sut apparem ment car, depuis lors, Mrs. Thumson était venu rendre visite à Lizzie, et Suzy Delahaye l'avait invitéi pour le thé.
    Elle était consternée qu'on préfér‚t 1, voir seule, mais Jay avait offensé
    tout le monde avei ses opinions.
    Tout en traversant la plantation Thumson, elle fu frappée par son air de prospérité. Il y avait sur la jetéi des rangées de barils. Les esclaves semblaient actifs e en bonne santé. Les hangars étaient peints de frais e les champs bien soignés. Elle aperçut le colonel ai milieu d'un pré, s'adressant à un petit groupe d'o˘ vriers, pour leur montrer comment faire quelqut chose. Jay n'allait jamais donner des instruction: dans les champs.
    Mrs. Thumson était une grosse et aimable femm( d'une cinquantaine d'années.
    Les enfants Thumson deux garçons, étaient adultes et habitaient ailleurs Elle servit le thé et demanda à Lizzie des nouvelle: de sa grossesse.
    Celle-ci lui avoua qu'elle avait de temps en temps des douleurs dans le dos et de fré quentes br˚lures d'estomac : elle fut soulagée d'ap prendre que Mrs. Thumson avait connu exactemen les mêmes maux. Elle avait aussi remarqué à une 01 deux reprises un léger saignement. Mrs. Thumsor fronça les sourcils en disant que ça ne lui était pas arrivé, mais que c'était assez fréquent et qu'elle devrait se reposer davantage.
    Mais Lizzie n'était pas venue là pour parler de sz grossesse. Elle fut heureuse de voir le colonel arrivei pour le thé. C'était un grand quinquagénaire au> cheveux blancs, fort vigoureux pour son ‚ge. Il lui 341
    serra la main d'un air un peu guindé, mais elle l'adoucit aussitôt avec un sourire, et un compliment. ´Pourquoi votre plantation semble-t-elle tellement plus impressionnante que toutes les autres ?
    - Ma foi, répondit-il, c'est bien aimable à vous de le dire. Je dirais que la raison principale en est que je suis ici. Voyez-vous, Bill Delahaye est toujours absent : il joue aux courses de chevaux et parie sur des combats de coqs. John Armstead aime mieux boire que travailler, et son frère passe tous ses après-midi à jouer au billard et

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